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Pensées 724 à 728

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M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

724

Sortes Vergiliane

Les sorts virgiliens rien ne prouve plus le grand respect des Romains pour Virgile. Les premiers mots qu’ils y lisoint estoint regardes come un oracle : sortes virgilianæ[1]

- - - - -

Main principale M

725

{p.487}

Mauvaises loix

Une mauvaise loy oblige toujours le legislateur d’en faire beaucoup d’autres souvent trés mauvaises aussi pour ne eviter les mauvaises suittes effects ou meme l’in au moins l’object pour remplir l’object de la premiere

Mis d
Pour mon traite des loix[1]

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Main principale M

726

Alliance contre la France

La constance de la grande aliance[1] contre la France est presque une une chose inoüie dans l’histoire et cependant elle n’ut pas l’ef reellement l’effect qu’elle s’estoit sembloit devoir attendre de tant de succès, qui estoit d’abaisser la France

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Main principale M

727

Faire changer de religion

CSouvent ceux qui sont sans relligion ne veulent pas qu’on les oblige a changer cellse qu’ils devr auroint s’ils en avoint une : parce qu’ils sentent que c’est un acte de puissance qu’on ne doit pas exercer sur eux : l’esprit de contradiction leur fait trouver un plaisir a contredire c’est a dire un bien : de plus chacun sent d’ailleurs ils sentent que la vie et les ne sont pas plus a un citoy biens ne sont pas plus a eux que leur relligion ou leur maniere de penser et que qui peut otter l’un peut encore mieux otter l’autre :

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Main principale M

728

{p.488} Quand je vois Louis 14 mene par les jesuites et envoyer a ses ennemis des sujets des soldats des negotians des ouvriers son comerce et chasser les protestanshuguenots j’ay plus pitié de lui que des huguenots[1].

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Main principale M

724

n1.

Les sorts virgiliens sont une pratique divinatoire évoquée dans l’Histoire Auguste (Vie d’Hadrien, II, 8-9 ; Vie de Clodius Albinus, V, 3-5 ; Vie d’Alexandre Sévère, IV, 6 ; XIV ; Vie de Claude, X) et expliquée par Casaubon dans l’édition de 1603 possédée par Montesquieu (Historiæ Augustæ scriptores sex. […], Paris, H. Drouart, 1603, p. 12-13 – Catalogue, nº 2842). On tirait d’une urne des vers de Virgile (principalement du chant VI de l’Énéide) inscrits sur une tablette parmi d’autres contenues dans le récipient, vers qui étaient alors considérés comme présage. Sur la comparaison avec les sorts des Saints, voir nº 1932.

725

n1.

Traité des loix : désigne ce qui deviendra L’Esprit des lois.

726

n1.

La Triple-Alliance de 1668, formée contre Louis XIV par l’Angleterre, les Provinces-Unies et la Suède.

728

n1.

On prêtait au confesseur jésuite de Louis XIV, le père La Chaise (1624-1709), un rôle d’instigateur dans la révocation de l’Édit de Nantes. Les « ennemis » désignent les puissances rivales (Angleterre et Hollande) qui ont accueilli les exilés protestants. Voir LP 57 (59), p. 286, l. 15-17 ; 58 (60), p. 290, l. 23-25 ; 83 (85) ; Pensées, nº 2023.