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Pensées 799 à 803

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

799

Qualités relatives

Lea même principe erreur des Grecs inondoit toute leur philosophie ce qui leur a fait faire une mauvaise phisique leur a fait faire une mauvaise morale, une mauvaise metaphisique c’est qu’ils ne sentoient pas la difference qu’il y a entre les qualités positives et les relatives[1] {p.514} et comme Aristote s’est trompé avec son sec, son humide, son chaud, son froid, Platon et Socrate se sont trompés avec leur beau, leur bon, leur fou, leur sage grande decouverte qu’il n’y avoit pas de qualites positives : Voy p.523[2]

Main principale E

800

[Passage à la main M]

Le duc d’Orleans ne craignoit que le ridicule

Le duc d’Orleans ne creignoit que les ridicules pour lui c’estoit le siecle des bons mots il se conduisoit par un bon mot et on le gouvernoit par un bon mot on detruisit la cabale du parlement en lui disant que madame de Maisons[1] esperoit le pas sur la princesse de [un espace blanc] le duc de Brancas detruisit Mr de Canillac[2] grand parleur en lui disant qu’un laquais estoit venu se louer a lui annuyé de Mr de Canillac qui luy faisoit passer les nuits a l’ecouter[.] et de quoy t’entretient’il de ses querelles avec Mr de Luines[3] et et des conseils qu’il donne a Mr d’Orleans : ainsi on ne peut pas deffinir le caractere d’un home pareil : pourquoy fut il subjugué par l’abe Dubois ? Ceux qui l’ont connu sont obliges de s’ecrier o altitudo[4] :

- - - - -

Passage de la main E à la main M

801

{p.515} Les gens qui ne sont pas rengés dans leurs affaires disent « je serois a mon aise si j’avois dix mille livres de plus[»]. S’ils avoint ces dix mille livres de plus ils se dérrengeroint d’abord, et diroint si j’avois ces dix mille livres de plus ; et in infinitum[1] :

- - - - -

Main principale M

802

Princesses

Les fammes obtienent mieux les graces de la cour que les homes les princesses plus que les princes, c’est qu’elles n’entendent jamais les raisons qu’on leur donne du reffus elles revienent donc toujours a la charge et lassent. M de M

- - - - -

Main principale M

803

Les peuples du Nord d’Europe, source de la liberté ; les peuples qui vinrent du nord d’Asie portoint avec eux la servitude come je l’ay tres tô remarqué[1] :

- - - - -

Main principale M


799

n1.

Sur cette critique de la théorie platonicienne des Idées et de la doctrine aristotélicienne des catégories et pour un commentaire de ce fragment, voir Céline Spector, « Montesquieu et la métaphysique dans les Pensées », RM, nº 7, 2004, p. 119-126.

799

n2.

Cf. nº 410 et sur la critique de la philosophie grecque, voir nº 211, 291.

800

n1.

Marie-Charlotte Roque de Varangeville, sœur aînée de la maréchale de Villars, seconde femme de Claude de Longueil, marquis de Maisons, président à mortier au parlement de Paris, morte en 1727 ; sur ses intrigues avec Canillac, voir Saint-Simon, t. V, p. 882 ; et sur le personnage, voir ibid., t. V, p. 401-402 et addition à Dangeau, p. 946-948, 952.

800

n2.

Louis de Brancas-Céreste, duc de Villars (1663-1739) et Philippe de Montboissier-Beaufort, marquis de Canillac (1669-1725), deux des « roués » du Régent dont Saint-Simon a fait le portrait et dont il a évoqué les relations (Saint-Simon, t. V, p. 34-36, 39 ; 288-291).

800

n3.

Probablement Charles Philippe d’Albert, duc de Luynes (1695-1758).

800

n4.

Reprise ironique du début de la formule de saint Paul : « Ô profondeur des trésors de la sagesse et de la science de Dieu, que ses jugements sont impénétrables, et ses voies incompréhensibles » (Romains, XI, 33 ; La Bible, Le Maître de Sacy (trad.), Paris, R. Laffont, 1990, p. 1471).

801

n1.

« Jusqu’à l’infini » (nous traduisons).

803

n1.

Voir nº 100.