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Pensées 915 à 919

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

915

{f.13v} Francois leur caractere chez les anciens Gaulois

Caractère des anciens Gaulois

ils alloint sur les grands chemins aprendre des nouvelles railleurs quand les ambassadeurs romains vinrent pour leur inspirer de s’opposer a Annibal leurs jeunes gens eclaterent de rîre[1] voyes l’histoire d’Anne Comnene[2]

Main principale M

916

{f.14r} Les histoires

Histoires

sont des faits faux composes sur les vrais : ou bien a l’occasion des vrais.

- - - - -

Main principale M

917

Luther

Luther

ayant pour lui les princes ne pouvoit leur faire gouter une authorïte qui n’auroit point de preeminences exterieures, et Calvin ayant pour lui des peuples obscurcis dans la monarchie ou des regne peuples vivant dans des republiques ne pouvoit guere establir des dignites et des proeminences dans la relligion

Mis dans les Loix

C’est que le luteranisme s’estoit estably par les roix du Nord, et le calvinisme dans les estats populaires et dans ceux ou de certeines gens cherchoient a le devenir :
Ces deux Chacune de ces deux relligions se croyoint la plus parfaite l’une qui est la calviniste se jugeant plus conforme a ce que J.C. avoit dit et la luteriene a ce que les apotres avoint fait[1] :
Les disputes sur la relligion firent que le {f.14v} gouvernement ne fut plus une constitution pour vivre selon les loix, mais une conjuration de ceux qui penserent d’une facon contre ceux qui pensoint d’une autre facon sorte de mal que nous devons a nos temps modernes et dont les politiques anciens ne nous parlent pas :

Main principale M

918

Tout gouvernement moderé

Gouvernement modéré

c’est a dire ou une puissance est limitée par une autre puissance de mo a besoin de beaucoup de sagesse pour qu’on puisse l’establir et de beaucoup de sagesse pour qu’on puisse le conserver[1] :
Dans de certeins troubles et confusions ou chaque citoyen est chef de party, coment peut on assoir un gouvernement a moins que ce ne soit celui qui s’establit pour ainsi dire de lui mesme

Anarchie

qui est le tirannique, ou celui qui n’est que la privation du gouvernement qui est l’anarchique
Lors que le peuple d’Angleterre eut renverse son gouvernement sa constitution passant de gouvernement en gouvernement et les sentant touts plus durs, libre en aparance {f.15r} esclave en effect, il fallut par desespoir qu’il restablit la puissance executrice un monarque[2] :
Il fallut par la nature de la chose en venir a ce que les sectes fussent contenuës par le gouvernement et non pas le gouvernement contenu par les sectes :

- - - - -

Main principale M

919

Je dis les fats

Sots

ne sont jamais mechans c’est qu’ils s’admirent et ne sont irrités contre persone[1].

Mis dans l’Hist verit.

- - - - -

Main principale M


915

n1.

Lors de la deuxième guerre punique (218 av. J.-C.), les Romains, instruits des négociations entre le général carthaginois et les Gaulois de la Gaule cisalpine pour l’obtention du passage jusqu’aux Alpes, leur envoyèrent des ambassadeurs pour former une ligue visant à fermer le passage à Annibal. La proposition fut reçue par des rires (Tite-Live, XXI, 20).

915

n2.

Cf. Romains, XXIII, p. 282 ; Anne Comnène, Histoire de l’empereur Alexis, dans Histoire de Constantinople depuis le règne de l’ancien Justin jusqu’à la fin de l’Empire. Traduite sur les originaux grecs par M. Cousin […] [1672-1674], Paris, D. Foucault, 1685, t. IV, X, 10, 6.

917

n1.

Le début de l’article viendra s’intégrer au chapitre de L’Esprit des lois intitulé « Que la religion catholique convient mieux à une monarchie et que la protestante s’accommode mieux d’une république » (XXIV, 5).

918

n1.

Cf. nº 831, 892, 935 ; EL, V, 14 : Derathé, t. I, p. 71.

918

n2.

Cf. nº 1203 ; EL, III, 3. Montesquieu fait allusion à la restauration des Stuarts, après la mort de Cromwell.

919

n1.

Cf. Histoire véritable, OC, t. 9, p. 166, l. 755-756.