Le Gras, p. (39)
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TABLE DES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE
- 1. Qve pour examiner la verité il est besoin vne fois en sa vie de mettre toutes choses en doute, autant qu’il se peut. pag. 1
- 2. Qu’il est vtile aussi de considerer comme fausses toutes les choses dont on peut douter. 1
- 3. Que nous ne deuons point vser de ce doute pour la conduite de nos actions. 2
- 4. Pourquoy on peut douter de la verité des choses sensibles. 2
- 5. Pourquoy on peut aussi douter des demonstrations de Mathematique. 3
- 6. Que nous auons vn libre arbitre qui fait que nous pouuons nous abstenir de croire les choses douteuses, et ainsi nous empescher d’estre trompez. 4
- 7. Que nous ne sçaurions douter sans estre, et que cela est la premiere coñoissance certaine qu’on peut acquerir. 4
- 8. Qu’on connoist aussi en suite la distinction qui est entre l’ame et le corps. 5
- 9. Ce que c’est que la pensée. 6
- 10. Qu’il y a des notions d’elles-mesmes si claires qu’on les obscurcit en les vou AT IX-2, 332 lant definir à la façon de l’Echole ; et qu’elles ne s’acquerent point par estude, mais naissent auec nous. 6
- 11. Comment nous pouuons plus clairement connoistre nostre ame que nostre corps. 7
- 12. D’où vient que tout le monde ne la connoist pas en cette façon. 8
- 13. En quel sens on peut dire que si on ignore Dieu on ne peut avoir de connoissance certaine d’aucune autre chose. 9
- 14. Qu’on peut demonstrer qu’il y a Le Gras, p. (40)
Image haute résolution sur Gallica vn Dieu de cela seul que la necessité d’estre ou d’exister est comprise en la notion que nous auons de luy. 10 - 15. Que la necessité d’estre n’est pas comprise en la notion que nous avõs des autres choses, mais seulement le pouvoir d’estre. 11
- 16. Que les prejugez empeschent que plusieurs ne connoissent clairement cette necessité d’estre qui est en Dieu. 12
- 17. Que d’autant que nous conceuons plus de perfection en vne chose, d’autant deuons nous croire que sa cause doit aussi estre plus parfaite. 12
- 18. Qu’on peut derechef demonstrer par cela, qu’il y a vn Dieu. 13
- 19. Qu’encore que nous ne comprenions pas tout ce qui est en Dieu, il n’y a rien toutefois que nous ne connoissions si clairement comme ses perfections. 14
- 20. Que nous ne sommes pas la cause de nous mesmes, mais que c’est Dieu, et que par cõsequent il y a vn Dieu. 15
- 21. Que la seule durée de nostre vie suffit pour demonstrer que Dieu est. 15
- 22. Qu’en connaissant qu’il y a vn Dieu, en la façon icy expliquée, on connoist aussi tous ses attributs, autant qu’ils peuvent estre connus par la seule lumiere naturelle. 16
- 23. Que Dieu n’est point corporel, et ne connoist point par l’ayde des sens comme nous, et n’est point autheur du péché. 16
- 24. Qu’apres auoir connu que Dieu est, pour passer à la connoissance des creatures, il se faut souvenir que nostre entendement est finy, et la puissance de Dieu infinie. 17
- 25. Et qu’il faut croire tout ce que Dieu a reuelé encore qu’il soit au dessus de la portée de nostre esprit. 18
- 26. Qu’il ne faut point tascher de comprendre l’infiny, mais seulement penser que tout ce en quoy nous ne trouuons aucunes bornes est indefiny. 18
- 27. Quelle difference il y a entre indéfini et infini. 19
- 28. Qu’il ne faut point examiner pour quelle fin Dieu a fait chaque chose, mais AT IX-2, 333 seulement par quel moyen il a voulu qu’elle fust produite. 20
- 29. Que Dieu n’est point la cause de nos erreurs. 20
- 30. Et que par conséquent tout cela est vray que nous connoissons clairement estre vray, ce qui nous déliure des doutes ci-dessus proposez. 21
- 31. Que nos erreurs au regard de Dieu ne sont que des négations, mais au regard de nous sont des privations ou des defaux. 22
- 32. Qu’il n’y a en nous que deux sortes de pensée, à sçavoir, la perception de l’entendement, et Le Gras, p. (41)
Image haute résolution sur Gallica l’action de la volonté. 22 - 33. Que nous ne nous trompons que lorsque nous jugeõs de quelque chose qui ne nous est pas assez connuë. 23
- 34. Que la volonté, aussi bien que l’entendement, est requise pour juger. 23
- 35. Qu’elle a plus d’estenduë que lui, et que de là viennent nos erreurs. 24
- 36. Lesquelles ne peuvent estre imputées à Dieu. 24
- 37. Que la principale perfection de l’homme est d’auoir vn libre arbitre, et que c’est ce qui le rend digne de loüange ou de blasme. 24
- 38. Que nos erreurs sont des défaux de nostre façon d’agir, mais non point de nostre nature ; Et que les fautes des sujets peuvent souvent estre attribuées aux autres maistres, mais non point à Dieu. 25
- 39. Que la liberté de nostre volonté se connoist sans preuve par la seule experience que nous en auons. 26
- 40. Que nous sçavons aussi tres-certainement que Dieu a préordonné toutes choses. 27
- 41. Comment on peut accorder nostre libre arbitre avec la préordination diuine. 27
- 42. Comment encore que nous ne vueillions jamais faillir c’est néantmoins par nostre volonté que nous faillons. 28
- 43. Que nous ne sçaurions faillir en ne jugeant que des choses que nous aperceuons clairement et distinctement. 29
- 44. Que nous ne sçaurions que mal juger de ce que nous n’aperceuons pas clairement, bien que nostre jugement puisse estre vray, et que c’est souuent nostre mémoire qui nous trompe. 29
- 45. Ce que c’est qu’vne perception claire et distincte. 30
- 46. Qu’elle peut estre claire sans estre distincte, mais non au contraire. 30
- 47. Que pour oster les préjugés de nostre enfance, il faut considerer ce qu’il y a de clair en chacune de nos premieres notions. 31
- 48. Que tout ce dont nous auons quelque notion est consideré comme vne chose ou comme vne verité : Et le denombrement des choses. 31
- 49. Que les veritez ne peuuent ainsi estre denombrées et qu’il n’en est pas besoin. 33
- 50. Que toutes ces veritez peuuent estre clairement apperceuës, mais non pas de tous à cause des prejugez. 34
- 51. Ce que c’est que la substance : Et que c’est un nom qu’on ne peut attribuer à Dieu et aux créatures en mesme sens. 34
- 52. Qu’il peut estre attribué à l’ame et au corps en mesme sens : et comment on connoist la substance. 35
- 53. Que chaque substance a vn attribut principal ; et que celuy de l’ame est la pensée, comme l’extension est celuy du corps. 36
- 54. Comment nous pouuons auoir des pensées distinctes de la substance qui pense, de celle qui est corporelle, et de Dieu. 37
- 55. Comment nous en pouuons aussi auoir de la durée, de l’ordre et du nombre. 38
- 56. Ce que c’est que qualité, et attribut, et façon ou mode. 38
- 57. Qu’il y a des attributs qui appartiennent aux choses ausquelles ils sont attribuez, et d’autres qui dependent de nostre pensée. 40
- 58. Que les nombres et les vniuersaux dependent de nostre pensée. 40
- 59. Quels sont les vniuersaux. 40
- 60. Des distinctions, et premierement de celle qui est reelle. 41
- 61. De la distinction modale. 43
- 62. De la distinction qui se fait par la pensée. 45
- 63. Comment on peut auoir des notions distinctes de l’extension et de la pensée, entant que l’vne constituë la nature du corps et l’autre celle de l’ame. 46
- 64. Comment on peut aussi les conceuoir distinctement en les prenant pour des modes ou attributs de ces substances. 47
- 65. Comment on conçoit aussi leurs diuerses proprietez ou attributs. 48
- 66. Que nous auons aussi des notions distinctes de nos sentimens et de nos affections, et de nos appetits bien que souuent nous nous trompions aux jugemẽs que nous en faisons. 48
- 67. Que souuent mesme nous nous trompons en jugeant que nous sentons de la douleur en quelque partie de nostre corps. 49
- 68. Comment on doit distinguer en telles choses ce enquoy on peut se tromper d’auec ce qu’on conçoit clairement. 50
- 69. Qu’on connoist tout autrement les grandeurs, les figures, etc. que les couleurs, les douleurs, etc. 51
- 70. Que nous pouuons juger en deux façons des choses sensibles par l’vne desquelles nous tombons en erreur, et par l’autre nous l’éuitons. 52
- 71. Que la premiere et principale cause de nos erreurs AT IX-2, 335 sont les prejugez de nostre enfance. 53
- 72. Que la seconde est que nous pouuons oublier ces prejugez. 56
- 73. La troisiéme que nostre esprit se fatigue quand il se rend attentif à toutes les choses dont nous jugeons. 57
- 74. La quatriéme que nous attachons nos pensées à des paroles qui ne les expriment pas exactement. 57
- 75. Abrégé de tout ce qu’on doit obseruer pour bien philosopher. 59
- 76. Que nous deuons preférer l’authorité diuine à nos raisonnemens, et ne rien croire de ce qui n’est pas reuelé que nous ne le connoissions fort clairement. 60
PREMIERE PARTIE.
Des Principes de la connoissance humaine.
AT IX-2, 334
Le Gras, p. (42)
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Le Gras, p. (43)
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- 1. Quelles raisons nous font sçauoir certainement qu’il y a des corps. 61
- 2. Comment nous sçavons aussi que nostre ame est jointe à vn corps. 63
- 3. Que nos sens ne nous enseignent pas la nature des choses, mais seulement ce en quoy elles nous sont vtiles ou nuisibles. 63
- 4. Que ce n’est pas la pesanteur ni la dureté, ny la couleur, etc., qui constituë la nature du corps, mais l’extension seule. 64
- 5. Que cette verité est obscurcie par les opinions dont on est préocupé touchant la rarefaction et le vuide. 65
- 6. Comment se fait la rarefaction. 65
- 7. Qu’elle ne peut estre intelligiblement expliquée qu’en la façon icy proposée. 66
- 8. Que la grandeur ne difère de ce qui est grand ny le nombre des choses nombrées, que par nostre pensée. 68
- 9. Que la substance corporelle ne peut estre clairement conceuë sans son extension. 69
- 10. Ce que c’est que l’espace ou le lieu interieur. 69
- 11. En quel sens on peut dire qu’il n’est point different du corps qu’il contient. 70
- 12. Et en quel sens il est different. 71
- 13. Ce que c’est que le lieu exterieur. 72
- 14. Quelle difference il y a entre le lieu et l’espace. 73
- 15. Comment la superficie qui enuironne vn corps peut estre prise pour son lieu extérieur. 74
- 16. Qu’il ne peut y auoir aucun AT IX-2, 336 vuide au sens que les Philosophes prennent ce mot. 75
- 17. Que le mot de vuide pris selon l’vsage ordinaire n’exclud point toute sorte de corps. 75
- 18. Comment on peut corriger la fausse opinion dont on est préocupé touchant le vuide. 77
- 19. Que cela confirme ce qui a esté dit de la rarefaction. 78
- 20. Qu’il ne peut y auoir aucuns atomes ou petit corps indiuisibles. 79
- 21. Que l’estenduë du monde est indefinie. 80
- 22. Que la terre et les Cieux ne sont faits que d’une mesme matiere, et qu’il ne peut y avoir plusieurs mondes. 80
- 23. Que toutes les varietez qui sont en la matiere dépendent du mouuement de ses parties. 81
- 24. Ce que c’est que le mouuement pris selon l’vsage commun. 81
- 25. Ce que c’est que le mouuement proprement dit. 82
- 26. Qu’il n’est pas requis plus d’action pour le mouuement que pour le repos. 83
- 27. Que le mouuement et le repos ne sont rien que deux diverses façons dans le corps où il se trouvent. 84
- 28. Que le mouuement en sa propre signification ne se rapporte qu’aux corps qui touchent celuy qu’on dit se mouuoir. 85
- 29. Et mesme qu’il ne se rapporte qu’à ceux de ces corps que nous considerons comme en repos. 85
- 30. D’où vient que le mouuement qui separe deux corps qui se touchent, est plutost attribué à l’vn qu’à l’autre. 86
- 31. Comment il peut y avoir plusieurs diuers mouvemens en vn mesme corps. 87
- 32. Comment le mouuement vnique proprement dit qui est vnique en chaque corps, peut aussi estre pris pour plusieurs. 88
- 33. Comment en chaque mouuement il doit y auoir vn cercle ou anneau de corps qui se meuuent ensemble. 89
- 34. Qu’il suit de là que la matiere se divise en des parties indefinies et innombrables. 91
- 35. Que nous ne deuons point douter que cette diuision ne se face encore que nous ne la puissions comprendre. 92
- 36. Que Dieu est la premiere cause du mouuement, et qu’il en conserue toujours vne égale quantité en l’univers. 93
- 37. La premiere loy de la nature que chaque chose demeure en l’estat qu’elle est pendant que rien ne le change. 95
- 38. Pourquoy les corps poussez de la main continuent de se mouuoir apres qu’elle les a quittez. 96
- 39. La 2. loy de la nature que tout corps qui se meut tend à continuer son mouuement en ligne droite. 97
- 40. La 3. que si vn corps qui se meut en rencontre vn autre plus fort que soy il ne perd rien de son mouuement, et s’il en rencontre vn plus foible qu’il puisse mouvoir il en perd autant qu’il lui en donne. 98
- 41. La preuue de la premiere partie de cette regle. 99
- 42. La preuve de la seconde partie. 100
- 43. En quoy consiste la force de chaque corps pour agir ou pour resister. 101
- 44. Que le mouuement n’est pas contraire à vn autre mouuemẽt, mais au repos, et la determination d’vn mouuement vers vn côté à sa determination vers vn autre. 102
- 45. Comment on peut determiner combien les corps qui se rencontrent changent les mouuemens les vns des autres par les regles qui suiuent. 102
- 46. La premiere. 103
- 47. La seconde. 103
- 48. La troisiéme. 104
- 49. La quatriéme. 104
- 50. La cinquiéme. 106
- 51. La sixiéme. 107
- 52. La septiéme. 108
- 53. Que l’explication de ces regles est difficile à cause que chaque corps est touché par plusieurs autres en mesme temps. 109
- 54. En quoy consiste la nature des corps durs et des liquides. 110
- 55. Qu’il n’y a rien qui joigne les parties des corps durs sinõ qu’elles sont en repos au regard l’vne de l’autre. 111
- 56. Que les parties des corps fluides ont des mouuemens qui tendent également de tous costez, et que la moindre force suffit pour mouuoir les corps durs qu’elles enuironnent. 112
- 57. La preuue de l’article precedent. 115
- 58. Qu’vn corps ne doit pas estre estimé entierement fluide au regard d’un corps dur qu’il enuironne quand quelques-vnes de ses parties se meuuent moins vite que ne fait ce corps dur. 117
- 59. Qu’vn corps dur estant poussé par vn autre ne reçoit pas de luy seul tout le mouuement qu’il acquert mais en emprunte aussi vne partie du corps fluide qui l’environne. 118
- 60. Qu’il ne peut toutefois auoir plus de vitesse que ce corps dur ne luy en donne. 118
- 61. Qu’vn corps fluide qui se meut tout entier vers quelque costé emporte necessairement avec soy tous les corps durs qu’il contient ou enuironne. 119
- 62. Qu’on ne peut pas dire proprement v corps dur se meut lors qu’il est ainsi emporté par vn corps fluide. 120
- 63. D’où vient qu’il y a des corps si durs qu’ils ne peuuent estre divisez par nos mains bien qu’ils soient plus petits qu’elles. 121
- 64. Que je ne reçois point de principes en Physique qui ne soient aussi receus en Mathématique afin de pouuoir prouuer par demonstration tout ce que j’en déduiray, et que ces principes suffisent, d’autant que tous les Phainomenes de la naturea peuuent estre expliquez par leur moyen. 123
SECONDE PARTIE,
Des Principes des choses materielles.
Le Gras, p. (44)
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AT IX-2, 337
Le Gras, p. (45)
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AT IX-2, 338
- Le Gras, p. (46)
- 1. Qv’on ne sçauroit penser trop hautement des oeuures de Dieu. 124
- 2. Qu’on presumerait trop de soy-mesme si on entreprenoit de connoistre la fin que Dieu s’est proposé en créant le monde. 125
- 3. En quel sens on peut dire que Dieu a creé toutes choses pour l’homme. 126
- 4. Des Phainomenes ou experiences, et à quoy elles peuuent icy seruir. 127
- 5. Quelle proportion il y a entre le Soleil, la Terre et la Lune à raison de leurs distances et de leurs grandeurs. 127
- 6. Quelle distance il y a entre les autres Planetes et le Soleil. 128
- 7. Qu’on peut supposer les Estoiles fixes autant éloignées qu’on veut. 128
- 8. Que la Terre estant veuë du Ciel, ne paroistroit que comme vne Planète moindre que Iupiter ou Saturne. 128
- 9. Que la lumiere du Soleil et des Estoiles fixes leur est propre. 129
- 10. Que celle de la Lune et des autres Planetes est empruntée du Soleil. 130
- 11. Qu’en ce qui est de la lumiere la terre est semblable aux Planètes. 131
- 12. Que la Lune lors qu’elle est nouuelle, est illuminée par la Terre. 131
- 13. Que le Soleil peut estre mis au nombre des Estoiles fixes, et la Terre au nombre des planètes. 131
- 14. Que les Estoiles fixes demeurent tous-jours en mesme situation au regard l’vne de l’autre, et qu’il n’en est pas de mesme des Planetes. 131
- 15. Qu’on peut vser de diuerses hypotheses pour expliquer les Phainomènes des Planetes. 132
- 16. Qu’on ne les peut expliquer tous par celle de Ptolémée. 132
- 17. Que celles de Copernic et de Tycho ne different point AT IX-2, 339 si on ne les considere que comme hypotheses. 133
- 18. Que par celle de Tycho on attribue en effet plus de mouuement à la terre que par celle de Copernic, bien qu’on luy en attribuë moins en paroles. 133
- 19. Que je nie le mouuement de la Terre avec plus de soin que Copernic, et plus de verité que Tycho. 133
- 20. Qu’il faut supposer les estoiles fixes extrêmement éloignées de Saturne. 134
- 21. Que la matiere du Soleil, ainsi que celle de la flamme est fort mobile ; mais qu’il n’est pas besoin pour cela qu’il passe tout entier d’vn lieu en vn autre. 135
- 22. Que le Soleil n’a pas besoin d’aliment comme la flamme. 136
- 23. Que toutes les Estoiles ne sont point en vne superficie spherique, et qu’elles sont fort éloignées l’vne de l’autre. 137
- 24. Que les cieux sont liquides. 137
- 25. Qu’ils tra̋sporte̋t auec eux tous les corps qu’il contiennent. 137
- 26. Que la terre se repose en son ciel, mais qu’elle ne laisse pas d’estre transportée par luy. 138
- 27. Qu’il en est de mesme de toutes les Planetes. 139
- 28. Qu’on ne peut pas proprement dire que la terre ou les Planètes se meuuent, bien qu’elles soient ainsi transportées. 139
- 29. Que mesme en parlant improprement et suivant l’vsage, on ne doit point attribuer de mouuement à la terre, mais seuleme̋t aux autres Planetes. 140
- 30. Que toutes les Planetes sont emportées autour du Soleil par le ciel qui les contient. 143
- 31. Comment elles sont ainsi emportées. 144
- 32. Comment se font aussi les taches qui se voyent sur la superficie du Soleil. 145
- 33. Que la Terre est aussi portée en rond autour de son centre, etla Lune autour de la Terre. 145
- 34. Que les mouuements des cieux ne sont pas parfaitement circulaires. 146
- 35. Que toutes les Planetes ne sont pas tous-jours en vn mesme plan. 146
- 36. Et que chacune n’est pas tous-jours également éloignée d’un mesme centre. 148
- 37. Que tous les Phainomènes peuuent estre expliquez par l’hypothese icy proposée. 149
- 38. Que suiuant l’hypothèse de Tycho on doit dire que la terre se meut autour de son centre. 149
- 39. Et aussi qu’elle se meut autour du Soleil. 150
- 40. Encore que la terre change de situation au regard des autres Planetes, cela n’est pas sensible au regard des Estoiles fixes à cause de leur extreme distance. 151
- 41. Que cette distance des Estoiles fixes est nécessaire pour expliquer les mouuements des comètes. 152
- 42. Qu’on peut mettre au nombre des Phainomenes toutes les choses qu’on voit sur la terre, mais qu’il n’est pas icy besoin de les considerer toutes. 153
- 43. Qu’il n’est pas vray-semblable que les causes desquelles on peut déduire tous les Phainomenes soient fausses. 154
- 44. Que je ne veux point toutefois assurer que celles que je propose sont vrayes. 154
- 45. Que mesme j’en supposeray icy quelques vnes que je crois fausses. 155
- 46. Quelles sont ces suppositions. 156
- 47. Que leur fausseté n’empesche point que ce qui en sera déduit ne soit vraiy 158
- 48. Comment toutes les parties du ciel sont devenuës rondes. 160
- 49. Qu’entre ces parties rondes il y en doit auoir d’autres plus petites pour remplir tout l’espace où elles sont. 161
- 50. Que ces plus petites parties sont aisées à diuiser. 162
- 51. Et qu’elles se meuuent tres-vite. 162
- 52. Qu’il y a trois principaux elemens du monde visible. 163
- 53. Qu’on peut distinguer l’vnivers en trois diuers cieux. 165
- 54. Comment le Soleil et les Estoiles fixes ont pû se former. 165
- 55. Ce que c’est que la lumière. 167
- 56. Comment on peut dire d’vne chose inanimée qu’elle tend à produire quelque effort. 167
- 57. Comment vn corps peut tendre à se mouvoir en plusieurs diuerses façons en mesme temps. 167
- 58. Comment il tend à s’éloigner du centre autour duquel il se meut. 168
- 59. Combien cette tension a de force. 169
- 60. Que toute la matiere des cieux tend ainsi à s’éloigner de certains centres. 170
- 61. Que cela est cause que les corps du Soleil et des Estoiles fixes sont ronds. 171
- 62. Que la matière celeste qui les enuironne tend à s’éloigner de tous les points de leur superficie. 173
- 63. Que les parties de cette matiere ne s’empeschent point en cela l’vne l’autre. 174
- 64. Que cela suffit pour expliquer toutes les proprietez de la lumiere, et pour faire paroistre les astres lumineux sans qu’ils y contribuent aucune chose. 175
- 65. Que les cieux sont divisez en plusieurs tourbillons, et que les poles de quelques vns de ces tourbillons touchent les parties les plus éloignées des poles des autres. 176
- 66. Que les mouuemens de ces tourbillons se doiuent vn peu destourner pour n’estre pas contraires l’vn à l’autre. 177
- 67. Que deux tourbillons ne se peuuẽt toucher par leurs poles. 178
- 68. Qu’ils ne peuuent estre tous de mesme grandeur. 179
- 69. Que la matière du premier element entre par les poles de chaque tourbillon vers son centre, et sort de là par les endroits les plus éloignez des poles. 180
- 70. Qu’il n’en est pas de mesme du second element. 181
- 71. Quelle est la cause de cette diuersite. 182
- 72. Comment se meut la matiere qui compose le corps du Soleil. 184
- 73. Qu’il y a beaucoup d’inegalitez en ce qui regarde la situation du Soleil au milieu du tourbillon qui l’enuironne. 185
- 74. Qu’il y en a aussi beaucoup en ce qui regarde le mouuement de sa matiere. 187
- 75. Que cela n’empesche pas que sa figure ne soit ronde. 188
- 76. Comment se meut la matiere du premier element qui est entre les parties du second dans le ciel. 189
- 77. Que le Soleil n’enuoye pas seulement sa lumiere vers l’Eclyptique, mais aussi vers les poles. 190
- 78. Comment il l’enuoye vers l’Eclyptique. 190
- 79. Combien il est aisé quelquefois aux corps qui se meuuent, d’estendre extremement loin leur action. 192
- 80. Comment le Soleil enuoye sa lumiere vers les poles. 192
- 81. Qu’il n’a peut-estre pas du tout tant de force vers les poles que vers l’Eclyptique. 194
- 82. Quelle diuersité il y a en la grandeur et aux mouuemens des parties du second element qui composent les cieux. 195
- 83. Pourquoy les plus éloignées du Soleil dans le premier ciel se meuuent plus vite que celles qui en sont vn peu plus loin. 196
- 84. Pourquoy aussi celles qui sont les plus proches du Soleil se meuuent plus vite que celles qui en sont vn peu plus loin. 197
- 85. Pourquoy ces plus proches du Soleil sont plus petites que celles qui en sont plus éloignées. 198
- 86. Que ces parties du second élément ont diuers mouuemens qui les rendent rondes en tout sens. 200
- 87. Qu’il y a diuers degrez d’agitation dans les petites parties du premier element. 201
- 88. Que celles de ces parties qui ont le moins de vitesse, en perdent aisement vne partie et s’attachent les uves aux autres. 203
- 89. Que c’est principalement en la matiere qui coule des poles vers le centre de chaque tourbillon qu’il se trouue de telles parties. 204
- 90. Quelle est la figure de ces parties que nous nommerons canelées. 204
- 91. Qu’entre ces parties canelées celles qui viennent d’vn pole sont tout autrement tournées que celles qui viennent de l’autre. 206
- 92. Qu’il n’y a que trois canaux en la superficie de chacune. 206
- 93. Qu’entre les parties canelées et les plus petites du premier element il y en a d’une infinité de diuerses grandeurs. 208
- 94. Comment elles produisent des taches sur le Soleil, ou sur les Estoiles. 208
- 95. Quelle est la cause des principales proprietez de ces taches. 209
- 96. Comment elles sont destruites, et comment il s’en produit de nouuelles. 210
- 97. D’où vient que leurs extremitez paroissent quelquefois peintes des mesmes couleurs que l’arc en ciel. 210
- 98. Comment ces taches se changent en flames, ou au contraire les flames en taches. 211
- 99. Quelles sont les parties en quoi elles se diuisent. 212
- 100. Comment il se forme vne espece d’air autour des astres. 213
- 101. Que les causes qui produisent ou dissipent ces taches sont fort incertaines. 214
- 102. Comment quelquefois vne seule tache couure toute la superficie d’vn astre. 214
- 103. Pourquoy le Soleil a paru quelquefois plus obscur que de coustume : Et pourquoy les Estoiles ne paroissent pas tous-jours de mesme grandeur. 215
- 104. Pourquoy il y en a qui disparoissent ou qui paroissent de nouueau. 216
- 105. Qu’il y a des pores dans les taches, par où les parties canelées ont libre passage. 217
- 106. Pourquoy elles ne peuuent retourner par les mesmes pores par où elles entrent. 218
- 107. Pourquoy celles qui viennent d’un pole doiuent avoir d’autres pores que celles qui viennent de l’autre. 219
- 108. Comment la matiere du premier element prend son cours par ces pores. 219
- 109. Qu’il y a encore d’autres pores en ces taches qui croisent les precedens. 221
- 110. Que ces taches empeschent la lumiere des astres qu’elles couurent. 222
- 111. Comment il peut arriver qu’une nouuelle Estoile paroisse tout à coup dans le ciel. 223
- 112. Comment vne Estoile peut disparoistre peu à peu. 225
- 113. Que les parties canelées se font plusieurs passages en toutes les taches. 227
- 114. Qu’une mesme Estoile peut paroistre et disparoistre plusieurs fois. 228
- 115. Que quelquefois tout vn tourbillon peut estre destruit. 229
- 116. Comment cela peut arriver avant que les taches qui couure̋t son astre soient fort espaisses. 230
- 117. Comment ces taches peuuent aussi quelquefois deuenir fort épaisses, auant que le tourbillon qui les contient soit destruit. 232
- 118. En quelle façon elles sont produites. 233
- 119. Comment vne Estoile fixe peut devenir Comete ou Planete. 235
- 120. Comment se meut cette Estoile lors qu’elle commence à n’estre plus fixe. 236
- 121. Ce que j’entends par la solidité des corps, et par leur agitation. 237
- 122. Que la solidité d’vn corps ne dépend pas seulement de la matiere dont il est composé, mais aussi de la quantité de cette matiere et de sa figure. 239
- 123. Comment les petites boules du second element peuuent auoir plus de solidité que tout le corps d’vn astre. 240
- 124. Comment elles peuuent aussi en auoir moins. 241
- 125. Comment quelques vnes en peuuent auoir plus, et quelques autres en auoir moins. 242
- 126. Comment vne Comete peut commencer à se mouuoir. 242
- 127. Comment les Cometes continuent leur mouuement. 245
- 128. Quels sont leurs principaux Phainomenes. 246
- 129. Quelles sont les causes de ces Phainomenes. 247
- 130. Comment la lumiere des Estoiles fixes peut paruenir jusques à la terre. 249
- 131. Que les Estoiles ne sont peut-estre pas aux mêmes lieux où elles paroissent. Et ce que c’est que le firmament. 251
- 132. Pourquoy nous ne voyons point les Cometes quand elles sont hors de nostre ciel. 252
- 133. De la queuë des Cometes et des diuerses choses qu’on y a obseruées. 256
- 134. Enquoy consiste la refraction qui fait paroistre la queuë des Cometes. 258
- 135. Explication de cette refraction. 259
- 136. Explication des causes qui font paroistre les queuës des Cometes. 262
- 137. Explication de l’apparition des cheurons de feu. 265
- 138. Pourquoy la queuë des Cometes n’est pas toujours exactement droite ny directement opposée au Soleil. 265
- 139. Pourquoy les Estoiles fixes et les Planetes ne paroissent point avec de telles queuës. 266
- 140. Comment les Planetes ont pû commencer à se mouuoir. 268
- 141. Quelles sont les diuerses causes qui destournent le mouuement des Planetes. La premiere. 269
- 142. La seconde. 269
- 143. La troisiéme. 269
- 144. La quatriéme. 270
- 145. La cinquiéme. 271
- 146. Comment toutes les Planetes peuuent auoir esté formées. 272
- 147. Pourquoy toutes les Planetes ne sont pas également distantes du Soleil. 273
- 148. Pourquoy les plus proches du Soleil se meuuent AT IX-2, 344 plus vite que les plus éloignées, et toutefois ses taches qui en sont fort proches se meuuent moins vite qu’aucune Planete. 274
- 149. Pourquoy la Lune tourne autour de la Terre. 275
- 150. Pourquoy la Terre tourne autour de son centre. 276
- 151. Pourquoy la Lune se meut plus vite que la Terre. 277
- 152. Pourquoy c’est tous-jours vn mesme côté de la Lune qui est tourné vers la Terre. 277
- 153. Pourquoy la Lune va plus vite, et s’écarte moins de sa route estant pleine ou nouuelle que pendant son croissant ou son décours. 278
- 154. Pourquoy les Planetes qui sont autour de Iupiter y tournent fort vite, et qu’il n’en est pas de mesme de celles qu’on dit estre autour de Saturne. 279
- 155. Pourquoy les poles de l’Equateur sont fort éloignez de ceux de l’Eclyptique. 279
- 156. Pourquoy ils s’en approchent peu à peu. 280
- 157. La cause générale de toutes les variétés qu’on remarque aux mouuements des astres. 281
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TROISIESME PARTIE.
Du Monde visible.
Le Gras, p. (47)
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AT IX-2, 340
Le Gras, p. (48)
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AT IX-2, 341
Le Gras, p. (49)
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AT IX-2, 342
Le Gras, p. (50)
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AT IX-2, 343
Le Gras, p. (51)
Image haute résolution sur Gallica
Le Gras, p. (52)
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- 1. Qve pour trouuer les vrayes causes de ce qui est sur la Terre il faut retenir l’hypothese des-ja prise, nonobstant qu’elle soit fausse. 283
- 2. Quelle a été la génération de la Terre suiva̋t cette hypothese. 284
- 3. Sa division en trois diuerses régions et la description de la premiere. 285
- 4. Description de la seconde. 286
- 5. Description de la troisiéme. 287
- 6. Que les parties du troisiéme element qui sonϊt en cette troisiéme region doiuent estre assez grandes. 288
- 7. Qu’elles peuuent estre changées par l’action des deux autres elemens. 288
- 8. Qu’elles sont plus grandes que celles du second, mais non pas si solides ny tant agitées. 288
- 9. Comment elles se sont au commencement assemblées. 289
- 10. Qu’il est demeuré plusieurs interualles autour d’elles que les deux autres elemens ont remplis. 290
- 11. Que les parties du second element estoient alors plus petites proches de la Terre qu’vn peu plus haut. 290
- 12. Que les espaces par où elles AT IX-2, 345 passoient entre les parties de la troisiéme region estoient plus estroits. 291
- 13. Que les plus grosses parties de cette troisiéme region n’estoient pas tous-jours les plus basses. 291
- 14. Qu’il s’est par apres formé en elle diuers corps. 291
- 15. Quelles sont les principales actions par lesquelles ces corps ont esté produits. Et l’explication de la premiere. 292
- 16. Le premier effet de cette premiere action qui est de rendre les corps transparens. 293
- 17. Comment les corps durs et solides peuuent estre transparens. 293
- 18. Le second effet de la premiere action qui est de purifier les liqueurs et les diuiser en diuers corps. 295
- 19. Le troisiéme effet qui est d’arrondir les gouttes de ces liqueurs. 297
- 20. L’explication de la seconde action, en laquelle consiste la pesanteur. 298
- 21. Que chaque partie de la Terre estant considérée toute seule est plustost legere que pesante. 299
- 22. En quoi consiste la legereté de la matiere du ciel. 299
- 23. Que c’est la legereté de cette matiere du ciel qui rend les corps terrestres pesans. 300
- 24. De combien les corps sont plus pesans les uns que les autres. 302
- 25. Que leur pesanteur n’a pas tous-jours mesme rapport avec leur matiere. 302
- 26. Pourquoy les corps pesans n’agissent point, lors qu’ils ne sont qu’entre leurs semblables. 303
- 27. Pourquoy c’est vers le centre de la Terre qu’ils tendent. 305
- 28. De la troisiéme action qui est la lumiere : comment elle agite les parties de l’air. 305
- 29. Explication de la quatriéme action qui est la chaleur ; Et pourquoy elle demeure apres la lumiere qui l’a produite. 307
- 30. Comment elle penetre dans les corps qui ne sont point transparens. 307
- 31. Pourquoy elle a coustume de dilater les corps où elle est ; Et pourquoy elle en condense aussi quelques-vns. 308
- 32. Comment la troisiéme region de la Terre a commencé à se diuiser en deux diuers corps. 308
- 33. Qu’il y a trois diuers genres de parties terrestres. 310
- 34. Comment il s’est formé vn troisiéme corps entre les deux precedens. 311
- 35. Que ce corps ne s’est cõposé que d’vn seul genre de parties. 312
- 36. Que toutes les parties de ce genre se sont reduites à deux especes. 312
- 37. Comment le corps marqué C s’est diuisé en plusieurs autres. 314
- 38. Comment il s’est formé AT IX-2, 346 vn quatriéme corps au dessus du troisiéme. 315
- 39. Comment ce quatriéme corps s’est accru, et le troisiéme s’est purifié. 316
- 40. Comment l’épaisseur de ce troisiéme corps s’est diminuée en sorte qu’il est demeuré de l’espace entre luy et le quatriéme corps, lequel espace s’est remply de la matiere du premier. 317
- 41. Comment il s’est fait plusieurs fentes dans le quatriéme corps. 319
- 42. Comment ce quatriéme corps Le Gras, p. (54)
Image haute résolution sur Gallica s’est rompu en plusieurs pieces. 321 - 43. Comment vne partie du troisiéme est montée au dessus du quatriéme. 321
- 44. Comment ont esté produites les montagnes, les plaines, les mers, etc.. 322
- 45. Quelle est la nature de l’air. 323
- 46. Pourquoy il peut estre facilement dilaté et condensé. 324
- 47. D’où vient qu’il a beaucoup de force à se dilater estant pressé en certaines machines. 324
- 48. De la nature de l’eau et pourquoy elle se change aisement en air et en glace. 325
- 49. Du flux et reflux de la mer. 326
- 50. Pourquoy l’eau de la mer emploie douze heures et enuiron vingt-quatre minutes à monter et descendre en chaque marée. 328
- 51. Pourquoy les marées sont plus grandes lors que la Lune est pleine ou nouuelle qu’aux autres temps. 329
- 52. Pourquoy elles sont aussi plus grandes aux equinoxes qu’aux solstices. 329
- 53. Pourquoy l’eau et l’air coulent sans cesse des parties Orientales de la Terre vers les Occidentales. 330
- 54. Pourquoy les païs qui ont la mer à l’Orient sont ordinairement moins chauds que ceux qui l’ont au couchant. 330
- 55. Pourquoy il n’y a point de flux et reflux dans les lacs ; Et pourquoy vers les bords de la mer il ne se fait pas aux mesmes heures qu’au milieu. 331
- 56. Comment on peut rendre raison de toutes les differences particulieres des flux et reflux. 332
- 57. De la nature de la Terre interieure qui est au dessous des plus basses eaux. 333
- 58. De la nature de l’argent vif. 334
- 59. Des inégalitez de la chaleur qui est en cette terre interieure. 335
- 60. Quel est l’effet de cette chaleur. 336
- 61. Comment s’engendrent les sucs aigres ou corrosifs qui entrent en la composition du vitriol, de l’alun et autres tels minéraux. 337
- 62. Comment s’engendre la matiere huileuse qui entre en la composition du soulfre, du bithume, etc. 338
- 63. Des principes de la Chymie et de quelle façon les metaux viennent dans les mines. 338
- 64. De la nature de la Terre exterieure et de l’origine des fontaines. 339
- 65. Pourquoy l’eau de la mer ne croist point de ce que le riuieres y entrent. 341
- 66. Pourquoy l’eau de la pluspart des fontaines est douce, et la mer Le Gras, p. (55)
Image haute résolution sur Gallica demeure salée. 342 - 67. Pourquoy il y a aussi quelques Fontaines dont l’eau est salée. 342
- 68. Pourquoy il y a des mines de sel en quelques montagnes. 343
- 69. Pourquoy outre le sel commun on en trouue aussi de quelques autres especes. 344
- 70. Quelle différence il y a icy entre les vapeurs, les esprits, et les exhalaisons. 344
- 71. Comment leur meslange compose diuerses especes de pierres, dont quelques-uves sont transparentes et les autres ne le sont pas. 345
- 72. Comment les metaux viennent dans les mines ; et comment s’y fait le vermillon. 346
- 73. Pourquoy les metaux ne se trouuent qu’en certains endroits de la Terre. 346
- 74. Pourquoy c’est principalement au pied des montagnes du costé qui regarde le Midy ou l’Orient qu’ils se trouuent. 347
- 75. Que toutes les mines sont en la Terre exterieure et qu’on ne sçauroit creuser jusques à l’interieure. 347
- 76. Cõment se composent le soulfre, le bitume, l’huile minerale et l’argile. 348
- 77. Quelle est la cause des tremblemens de terre. 348
- 78. D’où vient qu’il y a des montagnes dont il sort quelquefois de grandes flames. 349
- 79. D’où vient que les tremblemens de Terre se font souuent à plusieurs secousses. 351
- 80. Quelle est la nature du feu. 351
- 81. Comment il peut estre produit. 352
- 82. Comment il est conserué. 353
- 83. Pourquoy il doit toujours auoir quelque corps à consumer afin de se pouuoir entretenir. 354
- 84. Comment on peut allumer du feu avec vn fuzil. 354
- 85. Comment on en allume aussi en frotant vn bois sec. 356
- 86. Comment auec vn miroir creus, ou vn verre conuexe. 357
- 87. Comment la seule agitation d’vn corps le peut embraser. 357
- 88. Comment le meslange de deux corps peut aussi faire qu’ils s’embrasent. 358
- 89. Comment s’allume le feu de la foudre, des esclairs, et des Estoiles qui trauersent. 359
- 90. Comment s’allument les Estoiles qui tombent et quelle est la cause de tous les autres tels feux qui luisent et ne bruslent point. 360
- 91. Quelle est la lumiere de l’eau de mer, des bois pourris etc. 361
- 92. Quelle est la cause des feux qui bruslent ou eschaufent AT IX-2, 348 et ne luisent point. Comme lorsque le foin s’échaufe de soy-mesme. 362
- 93. Pourquoi, lors qu’on jette de l’eau sur de la chaux viue et generaleme̋t lors que deux corps de Le Gras, p. (56)
Image haute résolution sur Gallica diuerse nature sont meslez ensemble, cela excite en eux de la chaleur. 365 - 94. Comment le feu est allumé dans les concavitez de la Terre. 366
- 95. De la façon que brusle vn flambeau. 367
- 96. Ce que c’est qui conserue la flame. 367
- 97. Pourquoy elle monte en pointe. Et d’où vient la fumée. 369
- 98. Comment l’air et les autres corps nourrissent la flame. 369
- 99. Que l’air reuient circulairement vers le feu en la place de la fumée. 370
- 100. Comment les liqueurs esteignent le feu, et d’où vient qu’il y a des corps qui bruslent dans l’eau. 370
- 101. Quelles matieres sont propres à la nourrir. 371
- 102. Pourquoy la flame de l’eau de vie ne brusle point vn linge mouillé de cette mesme eau. 371
- 103. D’où vient que l’eau de vie brusle facilement. 372
- 104. D’où vient que l’eau commune esteint le feu. 373
- 105. D’où vient qu’elle peut aussi quelquefois l’augmenter, et que tous les sels font le semblable. 374
- 106. Quels corps sont les plus propres à entretenir le feu. 375
- 107. Pourquoy il y a des corps qui s’enflamment et d’autres que le feu consomme sans les enflammer. 375
- 108. Comment le feu se conserue dans le charbon. 376
- 109. De la poudre à canon qui se fait de soulfre, de salpestre et de charbon ; Et premierement du soulfre. 376
- 110. Du salpestre. 377
- 111. Du meslange de ces deux ensemble. 378
- 112. Quel est le mouuement des parties du salpestre. 378
- 113. Pourquoy la flame de la poudre se dilate beaucoup ; Et pourquoy son action tend en haut. 379
- 114. Quelle est la nature du charbon. 379
- 115. Pourquoy on grene la poudre ; et enquoy principalement consiste sa force. 380
- 116. Ce qu’on peut iuger des lampes qu’on dit auoir conserué leur flame durant plusieurs siecles. 382
- 117. Quels sont les autres effets du feu. 384
- 118. Quels sont les corps qu’il fait fondre et boüillir. 385
- 119. Quels sont ceux qu’il rend secs et durs. 385
- 120. Cõment on tire diuerses eaux par distillation. 386
- 121. Comment on tire aussi des sublimés et des huiles. 387
- 122. Qu’en augmentant ou diminuant la force du feu on change souuent sont effect. 387
- 123. Comment on calcine plusieurs corps. 388
- 124. Comment se fait le verre. 388
- 125. Comment ses parties se joignent ensemble. 390
- 126. Pourquoy il est liquide et gluant lors qu’il est embrasé. 391
- 127. Pourquoy il est fort dur estant froid. 392
- 128. Pourquoy il est aussi fort cassant. 392
- 129. Pourquoy il devient moins cassant lors qu’on le laisse refroidir lentement. 393
- 130. Pourquoy il est transparent. 394
- 131. Comment on le teint de diuerses couleurs. 395
- 132. Ce que c’est qu’estre roide ou faire ressort, et pourquoy cette qualité se trouue aussi dans le verre. 395
- 133. Explication de la nature de l’aymant. 397
- 134. Qu’il n’y a point de pores dans l’air ny dans l’eau qui soient propres à receuoir les parties canelées. 399
- 135. Qu’il n’y en a point aussi en aucun autre corps sur cette terre, excepté dans le fer. 400
- 136. Pourquoy il y a des tels pores dans le fer. 401
- 137. Comment peuuent estre ces pores en chacune de ses parties. 402
- 138. Comment ils y sont disposez à receuoir les parties canelées des deux costez. 402
- 139. Quelle différence il y a entre l’aymant et le fer. 403
- 140. Comment on fait du fer ou de l’acier en fondant la mine. 404
- 141. Pourquoy l’acier est fort dur, et raide et cassant. 406
- 142. Quelle difference il y a entre le simple fer et l’acier. 406
- 143. Quelle est la raison des diuerses trempes qu’on donne à l’acier. 407
- 144. Quelle difference il y a entre les pores de l’aymant, de l’acier et du fer. 409
- 145. Le denombrement de toutes les proprietez de l’aymant. 411
- 146. Comment les parties canelées prennent leur cours au trauers et autour de la Terre. 416
- 147. Qu’elles passent plus difficilement par l’air et par le reste de la terre extérieure, que par l’interieure. 417
- 148. Qu’elles n’õ̋t pas la mesme difficulté à passer par l’aymant. 418
- 149. Quels sont ses poles. 418
- 150. Pourquoy ils se tournent vers les poles de la terre. 419
- 151. Pourquoy ils se penchent aussi diuersement vers son centre à raison des diuers lieux où ils sont. 420
- 152. Pourquoy deux pierres d’aymant se tournent l’vne vers l’autre ainsi que chacune se tourne vers la terre laquelle est aussi vn aymant. 422
- 153. Pourquoy deux aymans s’approchent l’vn de l’autre ; Et quelle est la sphère de leur vertu. 422
- 154. Pourquoy aussi quelquefois Le Gras, p. (58)
Image haute résolution sur Gallica ils se fuyent. 425 - 155. Pourquoi lors qu’vn aimant est diuisé les parties qui ont esté jointes se fuyent. 426
- 156. Comment il arriue que deux parties d’vn aimant qui se touchent deuiennent deux poles de vertu contraire, lors qu’on le divise. 426
- 157. Comment la vertu qui est en chaque petite piece d’vn aymant est semblable à celle qui est dans le tout. 427
- 158. Comment cette vertu est communiquée au fer par l’aymant. 427
- 159. Comment elle est communiquée au fer diuersement à raison des diuerses façons que l’aymant est tourné vers luy. 428
- 160. Pourquoy neantmoins vn fer qui est plus long que large ny espais la reçoit tousiours suiuant la longueur. 429
- 161. Pourquoy l’aymant ne perd rien de sa vertu en la communiquant au fer. 430
- 162. Pourquoy elle se communique au fer fort promptement, et comment elle y est affermie par le temps. 430
- 163. Pourquoy l’acier la reçoit mieux que le simple fer. 431
- 164. Pourquoy il la reçoit plus gra̋de d’vn fort bon aimant que d’vn moindre. 431
- 165. Comment la terre seule peut communiquer cette vertu au fer. 432
- 166. D’où vient que de fort petites pierres d’aymant paroissent souuent auoir plus de force que toute la terre. 433
- 167. Pourquoy les aiguilles aymantées ont tous-jours les poles de leur vertu en leurs extremitez. 435
- 168. Pourquoy les poles de l’aymant ne se tournent pas tous-jours exactement vers les poles de la terre. 436
- 169. Comment cette variation peut changer avec le temps en vn mesme endroict de la terre. 437
- 170. Comment elle peut aussi estre changée par la diuerse situation de l’aymant. 438
- 171. Pourquoy l’aymant attire le fer. 439
- 172. Pourquoy il soustient plus de fer lors qu’il est armé, que lors qu’il ne l’est pas. 439
- 173. Comment les deux poles de l’aymant s’aident l’vn l’autre à soutenir le fer. 441
- 174. Pourquoy vne piroüette de fer n’est point empeschée de tourner par l’aymant auquel elle est suspenduë. 442
- 175. Comment deux aymans doiuent estre situez pour s’aider ou s’empescher l’vn l’autre à soustenir du fer. 443
- 176. Pourquoy vn aymant bien fort ne peut attirer le fer qui pend à vn aymant plus foible. 444
- 177. Pourquoy quelquefois au contraire le plus foible aymant attire le fer d’vn autre plus fort. 445
- 178. Pourquoi en ces pays septentrionaux le pole Austral de l’aymant peut tirer plus de fer que l’autre. 446
- 179. Comment s’arrengent les grains de la limure d’acier autour d’vn aymant. 446
- 180. Comment vne lame de fer jointe à l’vn des poles de l’aymant empesche sa vertu. 449
- 181. Que cette mesme vertu ne peut estre empeschée par l’interposition d’aucun autre corps. 450
- 182. Que la situation de l’aymant qui est contraire à celle qu’il prend naturellement quand rien ne l’empesche, lui oste peu à peu sa vertu. 451
- 183. Que cette vertu peut aussi lui estre ostée par le feu ; et diminuée par la rouille. 451
- 184. Quelle est l’attraction de l’ambre, du jayet, de la cire, du verre, etc. 452
- 185. Quelle est la cause de cette attraction dans le verre. 453
- 186. Que la mesme cause semble aussi auoir lieu en toutes les autres attractions. 455
- 187. Qu’à l’exemple des choses qui ont esté expliquées on peut rendre raison de tous les plus admirables effects qui sont sur la terre. 456
- 188. Quelles choses doiuent encore estre expliquées, afin que ce traité soit complet. 456
- 189. Ce que c’est que le sens, et en quelle façon nous sentons. 460
- 190. Combien il y a de diuers sens, et quels sont les interieurs, c’est à dire, les appetits naturels et les passions. 461
- 191. Des sens exterieurs et en premier lieu de l’attouchement. 464
- 192. Du goust. 465
- 193. De l’odorat. 466
- 194. De l’ouye. 466
- 195. De la veuë. 466
- 196. Comment on prouue que l’ame ne sent qu’entant qu’elle est dans le cerueau. 467
- 197. Comment on prouue qu’elle est de telle nature que le seul mouuement de quelque corps suffit pour luy donner toute sorte de sentimens. 469
- 198. Qu’il n’y a rien dans les corps qui puisse exciter en nous quelque sentiment excepté le mouuement, la figure ou situation, et la grandeur de leurs parties. 470
- 199. Qu’il n’y a aucun phainomene en la nature qui ne soit compris en ce qui a esté expliqué en ce Traitté. 473
- 200. Que ce Traitté ne contient aussi aucuns Principes qui n’aye̋t été receus de tout temps de tout le monde ; en sorte que cette Philosophie n’est pas nouuelle, mais la plus ancienne et la plus commune qui puisse estre. 473
- 201. Qu’il est certain que les corps sensibles sont composez de parties insensibles. 475
- 202. Que ces Principes ne s’accordent point mieux avec ceux de Le Gras, p. (60)
Image haute résolution sur Gallica Democrite qu’auec ceux d’Aristote ou des autres. 477 - 203. Comment on peut paruenir à la connoissance des figures, grandeurs et mouuemens des corps insensibles. 478
- 204. Que touchant les choses que nos sens n’apperçoivent point il suffit d’expliquer comment elles peuuent estre ; Et que c’est tout ce qu’Aristote a tasché de faire. 481
- 205. Que neantmoins on a vne certitude morale que toutes les choses de ce monde sont telles, qu’il a esté icy démonstré qu’elles peuuent estre. 483
- 206. Et mesme qu’on en a vne certitude plus que morale. 484
- 207. Mais que je soûmets toutes mes opinions au jugement des pls Sages et à l’authorité de l’Église. 486
QVATRIESME PARTIE.
De la Terre.
Le Gras, p. (53)
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AT IX-2, 347
Le Gras, p. (57)
Image haute résolution sur Gallica AT IX-2, 349
AT IX-2, 350
Le Gras, p. (59)
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AT IX-2, 351
AT IX-2, 352