De translatione et miraculis beati Autberti

Translation et miracles du bienheureux Aubert

I. De sancta translatione beati Autberti [1]

I. La sainte translation du bienheureux Aubert

1. Beati igitur Autberti sanctissima ossa prolixiori tempore cunctis manserunt ignota eodem in loco ubi praedicta bellua [2], [C/f.144r] scilicet Bernerius, absconderat. Tandem autem superno opifici, qui ordine, mensura et pondere cuncta disponit, ad decus loci ea ministrari placuit, Ricardo [3] secundo monarchiam gubernante Normannicae gentis, domno vero Hildeberto abbate haud ignobiliter regente moderamina ipsius coenobii. Isdem itaque, ut plerisque [a'/f.23r] abbatibus moris est, prope ecclesiam separatim habebat cubiculum [4] in quo noctibus cum quibusdam monachis ipsiusque templi custodibus quiescebat. Infra hoc majus [5] monasterium idem erat domicilium [6] quo ipsius sancti Autberti [7] celabatur [8] sacrum. In quo loco dulcimodum, ut comperimus, frequentissime audiebatur melos quod ineffabili dulcedine cunctorum audientium demulcebat animos. Hoc etiam eo tempore eadem ecclesia dicebatur et erat gazophilacium, inter alia omni metallo pretiosius retinens margaritum.

1. Les très saints ossements du bienheureux Aubert [1] demeurèrent donc ignorés de tous assez longtemps, à l’endroit où cette brute, je veux dire Bernier [2], les avait dissimulés. Mais enfin il plut au céleste Créateur, qui dispose toutes choses avec ordre, mesure et pondération, que ces ossements servent à la glorification du lieu, au temps où Richard II gouvernait le royaume du peuple normand et où l’abbé dom Hildebert assurait non sans éclat la direction du monastère. Celui-ci donc, comme il est d’usage pour de nombreux abbés, disposait près de l’église d’une cellule à part, où il se reposait la nuit en compagnie de certains moines et des gardiens du sanctuaire. En contrebas du sanctuaire majeur se trouvait l’édifice où étaient cachés les restes sacrés de saint Aubert. En ce lieu, d’après ce que nous avons appris, on entendait très souvent un chant mélodieux qui, par sa douceur ineffable, charmait tous ceux qui l’entendaient. À cette époque, cet édifice était considéré également comme une église et servait de salle du trésor [3], où était conservée entre autres choses une pierre de plus de prix que tout objet en métal précieux [4].

2. Quadam [9] itaque nocte, cunctis alto depressis sopore, eadem [10] domus insonuit ingenti fragore, ac si maxima vi per tectum ejus aliquis conaretur erumpere [11]. Quo sonitu cuncti qui in eodem cubiculo dormiebant evigilantes nocturno silentio illuc ingressos ita perstrepere crediderunt fures. Perniciter ergo exilientes stratis ad comprehendendum eos ibidem cum fustibus et lucernis sunt ingressi. Quo neminem reperientes [12] nec etiam aliquam suffossionem in parietibus, tecto vel laquearibus inspicientes, cum grandi admiratione redierunt suum quisque cubile repetentes. Cumque iterum se cubitum locassent, omnes insimul quamdam perpessi mentis inquietudinem, fugiente ab oculis somno, noctem totam transegere insomnem. Die itaque sequenti [13] praefatus abbas quid pas[a'/f.23v] sus sit quidve nocte eadem acciderit universo conventui retulit; quid super hoc agi oporteret [14] ab eis consilium efflagitat. Qui, diligentius quod acciderat inspecto, triduanum indici jejunium statuerunt generali decreto, quo spatio intente Domini misericordiam omnis imploraret congregatio, ut, si aliqua a se haec esset revelatio, manifestiori declararetur indicio; sin vero fantastica illusio, ut cessaret omnimodo.

2. Une nuit, alors que tous étaient plongés dans un profond sommeil, cette demeure résonna d’un fracas extraordinaire, comme si un individu essayait de vive force de s’échapper par le toit. À ce bruit, tous ceux qui dormaient dans le dortoir se réveillèrent et crurent que ce vacarme était le fait de voleurs qui, à la faveur du silence de la nuit, s’étaient introduits en cet endroit. Sautant donc promptement de leurs couches, les moines entrèrent dans le bâtiment avec bâtons et lanternes pour se saisir d’eux. N’y trouvant personne et ne constatant même aucune brèche dans les murs, le toit ou le plafond, ils revinrent fort étonnés, et chacun regagna son lit. Après s’être recouchés, ils eurent tous ensemble l’esprit profondément troublé et ils passèrent toute la nuit sans dormir, à la recherche du sommeil qui les fuyait. Le jour suivant, l’abbé raconta donc à la communauté tout entière sa mésaventure et l’incident de la nuit: il sollicite leur avis sur la conduite à adopter à ce sujet. Après avoir examiné avec soin ce qui était arrivé, ils décidèrent, par une recommandation adressée à tous, de prescrire un jeûne de trois jours pour que, durant ce temps, toute la communauté suppliât par une ardente prière la bienveillance du Seigneur, afin que, si ce bruit était une révélation venant de lui, il la fît connaître par un signe plus évident, mais que, si c’était un phénomène illusoire sans réalité, il la fît cesser complètement [5].

3. Rumor autem [C/f.144v] jam eorum percrebuerat auribus praedictum Bernerium furatum esse ac abscondisse beati Autberti corpus. Convocantes itaque supra memoratum Fulcoldum, sibi prae ceteris fidelissimum, sciscitati sunt eum utrum de corpore ipsius sancti Autberti quicquam sibi retulisse reminisceretur eundem suum avunculum vel si, ut fama erat, illud eum transtulisse haberet compertum. Qui respondit se, utpote qui interfuerit, certissime scire ipsum Berneherium ipsius sancti ossa transtulisse atque aliorsum, in eodem tamen Monte, abscondisse; sed ubi ea absconderit [15] se penitus ignorare. Et ut ipsius verbis currat oratio: « Eadem ossa, inquit, ab eo inclusa cado recolo me puerum propriis humeris noctanter in hoc isto detulisse cubiculo, sed ubi ea reposuerit [16] omnimodis incognitum habeo. Postmodum autem sub trabibus domus novum laquear scio eum fecisse construi robustissimi [a'/f.24r] ligni tabulis. »

3. Or était déjà parvenue à leurs oreilles la rumeur selon laquelle Bernier avait dérobé et dissimulé le corps du bienheureux Aubert. C’est pourquoi les moines convoquèrent Foucaud, dont on a parlé précédemment et qui était à leur égard d’une fidélité sans faille, et lui demandèrent s’il se souvenait d’une parole de son oncle à propos du corps de saint Aubert et si, comme le bruit en courait, il était bien certain que celui-ci l’avait déplacé. Foucaud répondit qu’il était absolument sûr, vu qu’il en avait été témoin, que Bernier avait déplacé les ossements du saint et qu’il les avait dissimulés dans un autre endroit, qui, cependant, se trouvait sur le Mont, mais qu’il ignorait complètement où il les avait dissimulés. Et, pour continuer notre propos avec ses propres paroles: « Je me rappelle, dit-il, que, étant jeune, j’ai transporté de nuit sur mes épaules dans sa cellule ces ossements qu’il avait déposés dans un coffret. Mais j’ignore absolument où il les a mis. Je sais cependant que, par la suite, il fit installer sous les poutres de sa demeure un nouveau lambris à l’aide de planches d’un bois très dur. »

4.Hac ejus relatione cuncti animosiores redditi ad obtinendum, omni cum devotione indictum tridui peregerunt jejunium. Sequenti itidem nocte isdem locus pari immo majori insonuit fragore. Hoc etiam tertia nocte est [17] iteratum, nec etiam ut primo vel secundo, sed quasi funditus idem everteretur domicilium. Omnibus itaque extitit manifestum quod tanti tumultus signum sub eodem tecto totiens iteratum aliquid signaret debere emigrari ibidem inclusum. Tertia igitur die indicti jejunii praedictus abbas ceterique monachi deliberaverunt idem domus [18] debere scrutari si quid ibidem haberetur absconditi. Quam [19] ingressi cum hymnis et laudibus, ablatis duabus vel tribus ex ligneis tabulis quae suberant trabibus, quosdam ex suis ad perscrutandum ascendere jubent superius. Qui ipsos trabes constratos cistellis cernentes singulas per ordinem investigare [20] aggressi sunt, reseratas eas reperientes. Quas dum aperiendo [21] immorantur, sicut ab his [22] qui interfuerunt comperimus, obseraculum ipsius qua sancta continebantur dicto citius avellitur atque in alteram partem e regione quasi maximo [23] turbine impellente violenter projicitur.

4. À ces mots, les moines se sentirent tous plus déterminés à réussir dans leur entreprise, et c’est avec la plus profonde dévotion qu’ils accomplirent le jeûne de trois jours qu’ils avaient prescrit. La nuit suivante, l’endroit résonna d’un fracas qui fut d’une intensité égale, que dis-je, d’une intensité supérieure. Le phénomène se produisit de nouveau la troisième nuit, non plus comme la première ou la seconde fois, mais comme si l’édifice s’écroulait entièrement. Il fut donc évident à tous qu’un si grand tapage se produisant aussi fréquemment sous ce toit était le signe qu’une chose qui s’y trouvait enfermée devait en sortir. Le troisième jour du jeûne prescrit, l’abbé et tous les autres moines décidèrent de fouiller la demeure [6] pour voir si quelque chose ne s’y trouvait pas dissimulé. Ils y entrèrent en chantant des hymnes et des cantiques de louange et, après avoir enlevé deux ou trois lattes de bois fixées sous les poutres, ils invitèrent certains des leurs à monter là-haut pour tout fouiller. Apercevant de petits coffres posés sur les poutres, ils entreprirent de les examiner l’un après l’autre successivement, les trouvant fermés [7]. Tandis qu’ils s’attardaient à les ouvrir, la serrure de celui qui contenait les saintes reliques est, comme nous le tenons de ceux qui en furent les témoins, arrachée en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et projetée violemment en droite ligne à l’autre bout comme emportée par une violente tornade.

5.Hoc ut viderunt, relictis aliis, ad eam se contulerunt; cujus mox ut cooperculum amoverunt, praedictum vas cum sancti [a'/f.24v] corpore invenerunt. Evocatus itaque [C/f.145r] Fulcoldus ascendit et idem vas certis indiciis recognoscere asseruit. Quod confestim inde levaverunt ac, ceteris eum suscipientibus, inferius demiserunt. Deinde pretiosissimo pallio id involventes atque in loculo vectatorio decenter componentes, ad ecclesiam cum omni exsultatione spirituali psallentes, deferebant. Ubi vero ad introitum ventum est monasterii, unus deferentium [24], scilicet Hildemanus [25], dubitare coepit utrum revera corpus sancti an cujuslibet alterius deferrent defuncti. Haec ubi tacito secum revolvit animo, tanto pondere ipsius sancti oneris, quod antea levissime ferebat, depressus est subito ut, genu tenus prostratus solo, nec exsurgere nec loco se valeret movere ullo modo. Qui deinde, coram omnibus publica confessione paenitudinem agens suae infidelitatis, ipsius sancti meritis viribus receptis, tandem surrexit atque, uti coeperat, jam absque pondere eum usque ante sacrum altare deportavit.

5. À ce spectacle, les moines délaissèrent tous les autres coffres et s’approchèrent de celui dans lequel ils découvrirent, aussitôt le couvercle enlevé, le coffret avec le corps du saint. Foucaud, que l’on fit venir, monta et affirma qu’il reconnaissait le coffret à des marques certaines. Ils enlevèrent ce coffret immédiatement de là et le descendirent en le faisant passer aux autres qui se trouvaient en bas. Ils l’enveloppèrent ensuite dans un tissu très précieux, le déposèrent avec respect sur un brancard [8] et le transportèrent à l’église en chantant des psaumes avec tous les transports d’une joie spirituelle. Mais lorsqu’on parvint à l’entrée du sanctuaire, un des porteurs, à savoir Hildeman, se demanda s’ils transportaient réellement le corps du saint ou celui de quelque autre défunt. Dès que cette pensée lui eut traversé l’esprit, sans qu’il en dît rien à personne, il fut soudainement écrasé par le poids si considérable de ce saint fardeau, jusque-là si léger à porter, que, tombé à genoux sur le sol, il ne pouvait ni se relever ni bouger de quelque façon. Exprimant par une confession publique son repentir pour son manque de foi, il se releva enfin, après avoir recouvré ses forces par les mérites du saint, et porta, comme précédemment, jusque devant le saint autel le corps redevenu léger.

6. Protensa itaque cortina per medium monasterii in transversum, eadem sanctissima ossa exposita praedicto vase super mundissimum mantile [26] posuerunt [27]. Quem diligenter intuentes pia curiositate reppererunt foramen in ejus sancto capite, quod cunctis claruit esse indicium percussionis an[a'/f.25r] geli. Invenerunt etiam ibi altare ipsius sancti sed et membranulam sacri tituli. Quae quoniam paene consumpta erat diuturnitate temporis, vix inter alia hoc in ea potuit reperiri [28] : Hic requiescit corpus domni Autberti Abrincatensis episcopi. Hoc ergo venerabile corpus beati viri cum summa veneratione deposuerunt super altare [29] sanctae et individuae Trinitatis; quod usque in hodiernum diem [30] in eodem monasterio servatur honore competenti.

6. Après avoir tendu un rideau en travers de leur sanctuaire en son milieu, ils déposèrent sur une nappe toute blanche les très saints ossements après les avoir retirés du coffret. En examinant attentivement le corps du saint avec une pieuse curiosité, ils aperçurent sur son crâne sacré un trou [9] qui apparut clairement à tous comme la marque du coup porté par l’ange. Ils découvrirent également dans ce coffret l’autel du saint, mais aussi un parchemin avec une sainte inscription. Comme ce parchemin avait été presque entièrement dégradé par le temps, on put, non sans difficulté, y déchiffrer ces mots parmi d’autres: « Ici repose le corps de dom Aubert, évêque d’Avranches ». Ils déposèrent donc le vénérable corps du saint homme sur l’autel de la sainte et indivisible Trinité [10] avec la plus grande dévotion; et aujourd’hui encore le corps est conservé dans ce sanctuaire avec les honneurs qui lui sont dus.

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1   beati Autberti ossa: la découverte des restes considérés comme ceux de l’évêque Aubert eut lieu entre 1009 et 1023. Les ossements restèrent ensevelis durant près de deux siècles et demi, si l’on admet la date traditionnelle de 725 comme date de sa mort. Il aurait été inhumé dans l’église paroissiale Saint-Pierre du Mont, qu’il aurait également fondée.

2   Bernerius: le chanoine Bernier aurait caché, si l’on en croit l’Introductio monachorum, les ossements d’Aubert dans les combles de sa demeure, qui s’élevait à proximité du sanctuaire primitif, vraisemblablement pour empêcher les moines bénédictins de mettre la main sur ces restes prestigieux.

3   eadem ecclesia dicebatur et erat gazophilacium: ces deux expressions manquent de clarté. Le neutre hoc, qui reprend le substantif domicilium, est le sujet de videbatur, tandis que eadem ecclesia est l’attribut de ce pronom hoc. La demeure de Bernier, contiguë au sanctuaire primitif, devait donc servir de chapelle (pour les pèlerins?) et d’endroit où l’on entreposait les objets précieux (le trésor?).

4   omni metallo: on entreposait dans cette demeure une pierre plus précieuse que « tous les objets en métal », c’est-à-dire en métal de valeur (or ou argent).

5   fantastica illusio: l’abbé Hildebert agit comme l’avait fait Aubert avant lui dans le récit de la Revelatio, qui demanda à Dieu des signes plus évidents prouvant que ses songes nocturnes étaient bien un avertissement de l’archange et non un piège du démon ou un phénomène trompeur (cf. Revelatio IV, 1).

6   idem domus: cette construction d’un pronom neutre idem suivi d’un génitif peut sembler audacieuse, mais les deux leçons des manuscrits eadem domu (A) et idem domum (C) sont encore plus surprenantes. On attendait eandem domum comme accusatif complément du verbe déponent scrutari.

7   reseratas eas reperientes: cette proposition fait difficulté, car le verbe reserare signifie traditionnellement, aussi bien en latin classique qu’en latin médiéval, « ouvrir », « dévoiler ». Or l’indication « trouvant ces coffres ouverts » est en contradiction avec ce qui est dit juste après: « tandis qu’ils s’attardaient à ouvrir les coffres… ». On pourrait imaginer que certains coffres sont ouverts et que d’autres sont fermés, mais les formules eas reseratas reperientes et quas dum aperiendo immorantur ne permettent pas de distinguer deux catégories de coffres. On est contraint de supposer soit qu’une négation non a été omise dans les deux manuscrits, soit que le verbe reserare a remplacé, par une erreur de copiste, le verbe obserare, « fermer », soit enfin que reserare a les sens du verbe simple serare, qui signifie à la fois « ouvrir » et « fermer ». Cette dernière hypothèse, que nous retenons, est pourtant en contradiction avec les autres emplois de reserare.

8   in loculo vectatorio: loculus a le sens du latin classique de « cercueil », « tombe », mais aussi celui de « brancard », voire de « reliquaire » où sont déposés les corps des saints. Le mot vectatorius, « portable », est un terme de latin médiéval formé à partir de vectatio, « action de transporter ».

9   foramen: la découverte du trou (foramen) dans le crâne du squelette considéré comme celui d’Aubert conduisit les moines du Mont à une réinterprétation du texte de la Revelatio, qui rapportait que les trois visites de l’archange à Aubert eurent lieu alors que l’évêque était dans un profond sommeil.

10   super altare sanctae et individuae Trinitatis: un autel dédié à la Sainte-Trinité se trouvait dans le vaisseau occidental de Notre-Dame-sous-Terre; mais il est également possible que, dans l’abbatiale des bénédictins édifiée au sommet du Mont au Xe  siècle, il y ait déjà eu un autel consacré à la Sainte-Trinité, comme ce sera le cas dans l’abbatiale d’Hildebert (autel oriental du transept sud).

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1   Le texte du De translatione et miraculis beati Autberti est intégré dans les Miracula sancti Michaelis, entre le miracle VI et le miracle VII. Nous publions cet opuscule à part, sous un titre qui correspond au contenu des trois chapitres, d’après les deux manuscrits de la bibliothèque municipale d’Avranches: ms. 211, f. 22v-26 (a’), et ms. 213, f. 143v-146 (C).

2   bellua praedicta transp. a’.

3   richardo C.

4   cubiculum habebat transp. C.

5   majusque C.

6   domiculum a’.

7   auberti a’.

8   celebrabatur a’ ac C.

9   quadem C.

10   idem C.

11   erupere a’.

12   repperientes a’C.

13   insequenti C.

14   oporteret agi transp. C.

15   abscondiderit C.

16   respondit C.

17   om. a’.

18   idem domum C eadem domu a’.

19   quod C.

20   post investigare add. tabulas a’.

21   apperiendo a’C.

22   hiis a’.

23   maxima C.

24   deferentum C.

25   ildemanus C.

26   mantille a’.

27   composuerunt C.

28   repperiri a’C.

29   altare om. C.

30   diem om. C.