Chroniques latines du Mont Saint-Michel (IXe

Lire les Chroniques latines dans l’édition Bouet / Desbordes 2009

Les Chroniques latines du Mont Saint-Michel (IXe-XIIe s.) proposent un ensemble de textes en relation étroite avec l’histoire de la fondation du Mont Saint-Michel.

Le premier de ces textes est celui de la Revelatio (ecclesiae sancti Michaelis archangeli in Monte Tumba), qui fut rédigé dans la première moitié du IXe siècle et qui raconte l’histoire de la fondation du premier sanctuaire dédié à saint Michel sur le Mont Tombe par l’évêque Aubert, au début du VIIIe siècle. Pour montrer la relation existant entre cette fondation neustrienne et celle du Mont Gargan en Italie du Sud, nous avons joint en annexe le Liber de apparitione (sancti Michaelis archangeli in Monte Gargano), qui a servi de modèle à l’auteur de la Revelatio.

Nous proposons ensuite plusieurs textes en relation avec la fondation du monastère bénédictin au milieu du Xe siècle et à son histoire de 965 à 1150 :

l’ Introductio monachorum, qui expose la politique du duc Richard 1er de Normandie à l’égard du Mont Saint-Michel, en décidant l’établissement au sommet de la colline d’une communauté de moines bénédictins à la place des chanoines ;
le De translatione beati Autberti, relatant de quelle manière furent découverts au début du XIe siècle les ossements qui furent aussitôt considérés comme ceux de l’évêque Aubert
les Miracula sancti Michaelis qui rassemblent tout un ensemble de prodiges attribués à l’archange saint Michel, depuis les origines du sanctuaire jusqu’en 1150. En relation avec ce recueil de miracles, nous avons ajouté le De scuto et gladio que composa Baudri de Dol au début du XIIe siècle à propos de l’origine d’un bouclier et d’une épée de petites dimensions, que l’on vénérait comme les armes symboliques de l’archange.

Pour chacun de ces textes nous avons établi le texte latin qui, par l’étude des manuscrits, nous est apparu comme étant le plus proche de la version originelle, en indiquant à chaque fois dans l’apparat critique les divergences qui apparaissent dans les manuscrits. Nous avons, en outre, proposé une traduction qui soit la plus fidèle possible du texte établi.

Par convention, nous avons décidé de choisir les graphies traditionnelles j et v ainsi que les diphtongues ae et oe (sauf mention particulière).