Lupus marinus [« le loup de mer » : le bar ou le loup1Le bar ou le loup commun de Méditerranée (Dicentrarchus labrax Linné, 1758)
est le poisson également identifié par De Saint-Denis 1947, 60,
comme le Labrax lupus Linné, 1758. Sa
voracité, bien connue des Anciens, lui a valu ce nom de lupus marinus. Voir aussi André 1986, 185,
n. 330 ; D’Arcy Thompson 1947, 140-142.] [+][VB 17,
65 De
lupo [-]][+]
Lupus marinus [+][VB 17, 65 De lupo [-]][+]
Renvois internes : Lupus Marinus : cf.
Ludolachra, ch. 50.
[1] [•] VB 17, 65, 1 Nota HSIsidore. [•] Isid. orig. 12, 6, 5Le loup de mer tient son nom de sa voracité ; en cela, il
est comparé au loup terrestre, parce qu’il pourchasse les autres
<poissons> avec une insatiable voracité. [•] Isid. orig. 12, 6, 24Par ailleurs, c’est un
poisson ingénieux quand il est pris : cerné par un filet, il
laboure, dit-on, le sable avec sa queue et, ainsi, s’y étant
enfoncé, il passe le filet.
[1] [•] VB 17, 65, 1 compil.Isidorus2isidorus non hab.
VB.. [•] Isid. orig. 12, 6, 5
— […] et lupi,
quod inproba uoracitate alios persequantur.Lupus a voracitate3velocitate 1491 Prüss1 1536 VB2.4Nous avons remplacé le
terme velocitate, par celui de voracitate, donné par Vincent de Beauvais dans
l’édition de Douai, conformément au texte d’Isidore de Séville
(cité en note de sources) ; sans quoi on voit mal quelle est la
valeur de in quo, qui renvoie au contenu de
la première proposition. L’erreur a bien été identifiée par
Vérard, qui traduit deux fois voracitate :
« Loup marin en francois est ainsi appele pour sa verocite et
cruaulte en laquelle chose est semblable au loup terrestre. Car
par sa improbe verocite et cruauste il presente les autres ».
Cependant, la rapidité faisait aussi partie des qualités reconnues
au bar par les Anciens, comme le note De Saint-Denis 1947, 60,
citant Ov.
hal. 112 : rapidi lupi. appellatur ;
in quo lupo terrestri assimilatur, quia scilicet improba
voracitate alios persequitur. [•] Isid. orig. 12, 6, 24
— Lupum, ut
dictum est, auiditas appellauit, piscem in captura ingeniosum ;
denique rete circumdatus fertur arenas arare cauda, atque ita
conditus transire rete.Est autem piscis
captura ingeniosus : nam et reti5rete 1536.
circumdatus fertur arenas arare cauda et ita conditus transire
rete6Isidore de
Séville s’est inspiré de Plin. nat. 32, 11, et Pline
d’Ov. hal.
21-24, cités dans l’operatio
D..
[2] [•] VB 17, 65, 2Pline, livre 32. [•] Plin. nat. 32,
13Le loup de mer ne montre guère d’habileté à prévoir <le
danger>, mais une grande vigueur lorsqu’il regrette son
imprudence, car, pris à l’hameçon, il élargit l’entaille en se
débattant de gauche et de droite jusqu’à ce que l’engin se
décroche.
[2] [•] VB 17, 65, 2Plinius libro XXXII. [•] Plin. nat. 32, 13
— Minus
[mugile] in prouidendo
lupus solertiae habet, sed magnum robur in paenitendo. Nam si
haesit in hamo, tumultuoso discussu laxat uolnera, donec excidant
insidiae.Lupus marinus in providendo minus habet solertiae, sed magnum robur in poenitendo : nam, ut haeserit in
hamo, tumultuoso discussu7discussu correximus ex Plin. :
discursu 1491 Prüss1 1536
VB.8L’apparat de De Saint-Denis 1966a à Plin. nat. 32, 13 fait
état des variantes : discussu B, cf. Ov. hal. 40 A discursu May., cf. Ov. hal. 40 corr. Sannazzaro.
laxat vulnera, donec excidant insidiae9Voir aussi Ov. hal. 39-42, Lupus acri concitus ira / discursu [l’apparat de De Saint-Denis 1975 à
Ov. hal.
39-42 fait état des variantes : discursu DE
discussu A1C discussus B dissussu A]
fertur uario fluctusque ferentes / prosequitur quassatque caput, dum uulnere
saeuus / laxato cadat hamus et ora patentia
linquat..
Propriétés et
indications
Operationes
[3] [•] VB 17, 65, 3A. Le même, livre 9. [•] Plin. nat. 9,
57Tous les poissons sont sensibles aux grands
froids de l’hiver, mais surtout ceux qui passent pour avoir une
pierre dans la tête2Thomas
de Cantimpré (TC 7, 1, 61-64) parle ainsi de tous les poissons qui
ont une pierre dans la tête : sur cette croyance voir Amnis, ch. 9, 2., comme les loups et les pagres. Et lorsque les hivers ont été rigoureux, on en
prend beaucoup qui sont aveugles. [•] Plin.
nat. 9, 61Les loups les plus réputés sont ceux qu’on appelle
« laineux »3L’adjectif laneus, « blanc et moelleux comme laine »,
avait déjà été employé par Mart. 13,
69, pour qualifier les loups pris à l’embouchure du Timave, comme
l’indique De Saint-Denis 1947, 60., à cause de la blancheur
et du moelleux de leur chair. [•] Plin.
nat. 9, 168-169Les loups qu’on prend dans le Tibre entre les deux
ponts4D’après De
Saint-Denis 1955, 147, § 169, n. 1, les deux ponts sont soit le
Sublicius et le Fabricius, soit le Sublicius et le Cestius.
D’autres auteurs anciens, cités par De Saint-Denis 1947, 60,
mentionnent les loups qu’on pêche entre les deux ponts. Ainsi Colum. 8, 16,
2 ; Macr.
sat. 3, 16, 13. « D’où l’estime particulière des Romains [ajoute
De Saint-Denis 1947, 60] pour le loup pris à Rome dans le Tibre,
entre les deux ponts, parce qu’il s’y gavait des détritus déversés
par les égouts ». Voir encore Plin. nat. 9, 61 : At in lupis in amne capti praeferuntur, « Quant
aux loups, ceux qu’on pêche en rivière sont préférés » (De
Saint-Denis 1955, 57). sont de meilleure qualité que ceux
qu’on pêche ailleurs.
[3] [•] VB 17, 65, 3A. Idem libro10ante libro hab. in VBd. IX. [•] Plin. nat. 9, 57
— Praegelidam
hiemem omnes sentiunt, sed maxime qui lapidem in capite habere
existimantur, ut lupi, chromis, sciaena, pagri. Cum asperae hiemes
fuere, multi caeci capiuntur. Itaque his mensibus iacent speluncis
conditi.Praegelidam hiemem omnes sentiunt
pisces, sed maxime qui lapidem in capite existimantur habere, ut
lupi et pagri11Les
informations données dans la première phrase sont empruntées à
Aristote (Arist. HA 601 b 26-32), qui cite
le loup parmi les poissons qui ont une pierre dans la tête et
souffrent particulièrement du froid. La suite au contraire
concerne essentiellement le capiton : c’est ce poisson qui devient
aveugle, selon Aristote (Arist. HA 602 a 8-10)..
Cumque asperae fuerint hiemes, multi capiuntur caeci. [•] Plin. nat. 9, 61
— Postea praecipuam
auctoritatem fuisse lupo et asellis Nepos Cornelius et Laberius
poeta mimorum tradidere. Luporum laudatissimi qui appellantur
lanati a candore mollitiaque carnis.Luporum vero sunt laudatissimi qui appellantur lanati,
candore mollitiaque12mollitieque Prüss1 1536. carnis. [•] Plin. nat. 9, 168-169
— […] eadem aquatilium genera
aliubi atque aliubi meliora, sicut lupi pisces in Tiberi amne
inter duos pontes.Meliores sunt lupi in amne Tiberi13uberi VBd. inter duos pontes quam
alibi.
[4] [•] VB 17, 65, 3B. [•] Plin.
nat. 9, 162Parmi les poissons, le
loup pond deux fois par an5Ces informations sont empruntées à Aristote
(Arist. HA
543 a 3), qui enseigne que la plupart des poissons ne pondent
qu’une fois par an, sauf le loup, qui pond deux fois, en hiver
(Arist. HA
543 b 11) et en été (Arist. HA 570 b 20). La période
de frai du bar est en réalité de décembre à mars en Méditerranée,
de janvier à avril en Atlantique, dans la mer du Nord et dans la
Manche.. [•] Plin.
nat. 9, 185D’après Nigidius, le
loup ronge la queue du mulet, mais certains mois ils vivent aussi en parfaite
amitié6Sur l’amitié ou la
haine du loup pour le mulet, voir aussi Mugilus, ch. 56, 2..
[4] [•] VB 17, 65, 3B. [•] Plin. nat. 9, 162
— Piscium lupus et trichias bis anno parit, et
saxatiles omnes.Piscium lupus bis in anno parit. [•] Plin. nat. 9, 185
— Nigidius auctor est praerodere caudam mugili lupum,
eosdemque statis mensibus concordes esse.
Nigidius est actor lupum mugili caudam praerodere eosdemque mensibus
statis14aestatis VBd. concordes
esse15Pline a résumé
les données d’Aristote (Arist. HA 610 b
11-19)..
[5] [•] VB 17, 65, 4C. Le même, livre 10. [•] Plin. nat. 10,
193On rapporte, comme on l’a dit, que le
mulet et le loup entendent très distinctement.
[5] [•] VB 17, 65, 4C. Idem in libro X. [•] Plin. nat. 10, 193
— Itaque
produntur etiam clarissime audire mugil, lupus, salpa, chromis et
ideo in uado uiuere.Produntur16produntur ut dictum est mugil
(mugilis VBd) et
lupus : produnt mugileni et lupum 1536., ut dictum est, mugil et lupus clarissime audire17Voir Arist. HA 534 a
8-10..
[6] [•] VB 17, 65, 5D. Le même, livre 32. [•] Plin. nat. 32,
11On apprend aussi d’Ovide que le loup, prisonnier d’un filet, laboure le sable avec sa
queue et qu’ainsi, s’y étant enfoncé, il passe le filet.
[6] [•] VB 17, 65, 5D. Idem in libro XXXII. [•] Plin. nat. 32, 11
— Mihi
uidentur mira et quae Ouidius prodidit piscium ingenia in eo
uolumine, quod halieuticon inscribitur : […] lupum rete circumdatum harenas arare cauda atque ita
condi, dum transeat rete.Tradit etiam
Ovidius18plinius 1536.19D’après Ov. hal. 21-24 : Clausus rete lupus, quamuis immitis et acer, /
Dimotis cauda submissus sidit harenis / <Atque ubi iam transire plagas persentit> in
auras / Emicat atque dolos saltu deludit
inultus. lupum reti20rete
1536. circumdatum cauda arenas arare
atque ita conditum transire rete.
[7] [•] VB 17, 65, 6E. Aristote. [•] Arist. HA 631 a 23-32
MSLorsque les loups de mer s’enfoncent dans l’océan, ils remontent
ensuite et gagnent la surface à grande vitesse, comme le dauphin. [•] Arist. PA 668 b 7-12 MS Tous les loups de
grande taille respirent en allant chercher l’air à la surface7Le bar a une respiration
branchiale, comme l’immense majorité des poissons ; il ne va donc
pas chercher l’air à la surface..
[7] [•] VB 17, 65, 6E. Aristoteles. [•] Arist. HA 631 a 23-32 MS
— Si
ipse piscis fugerit, [delphinus] insequetur ipsum usque ad profundum maris. Et si
fortiter prolongetur in maris profundo, non inspirabit ; deinde
redibit ad faciem aque subito quasi sagitta, et tunc inspirabit.
Et si acciderit, quod sit ei obvians aliqua navis, saltabit super
eius malum. Et similiter faciunt animalia que vocantur lupi quando
intrant pellagus ; deinde redeunt et ascendunt superius magna
velocitate.Lupi marini, cum intrant pelagus, postea redeunt et
ascendunt superius magna velocitate21Michel Scot a faussé le texte d’Aristote,
qui ne dit rien des loups de mer dans cet extrait, mais vante
seulement la vitesse des dauphins qu’il compare non au loup, mais
aux « plongeurs qui s’aventurent au fond de la mer ». sicut
delphinus. [•] Arist. PA 668 b 7-12 MS
— Et
quaedam animalia aquosa anhelant etiam, sicut delphin, et animal
magnum quod dicitur Graece malakie, et omnes lupi marini magnorum
corporum qui attrahunt aerem. Et multa animalia sunt communis
naturae, scilicet aquosa et silvestria. Et hoc animal manet in
aqua in maiori parte temporis. Et multa animalia silvestria manent
in aqua propter hoc quod diximus, et quia sunt silvestria
anhelant, et ille anhelitus est complementum vitae illorum.Omnes autem lupi magnorum corporum anhelant, aerem attrahentes22Il s’agit d’un extrait
des Parties des animaux, consacré à la
respiration des animaux terrestres et aquatiques et à la fonction
des poumons. Michel Scot fait apparaître les loups à côté du
dauphin, bien qu’Aristote ne dise rien de tel. Voir Louis 1957,
85 : « Tous les animaux respirent ainsi que certains animaux
aquatiques, tels que la baleine, le dauphin et tous les cétacés
qui soufflent de l’eau. Car beaucoup d’animaux ont une nature
intermédiaire entre ces deux genres : des animaux qui vivent sur
terre et aspirent l’air passent la plus grande partie du temps
dans l’eau, par suite de l’organisation composite de leurs corps,
et certains animaux aquatiques participent si bien de la nature
des animaux terrestres que la condition de leur existence est de
respirer ». En outre, Michel Scot, traduisant Arist. PA 697 a 15-16 MS, extrait dans
lequel il est question de la respiration des cétacés, rend
l’expression grecque τὰ τοιαῦτα τῶν κητῶν, « les animaux de
l’espèce des cétacés », coordonnée aux noms du dauphin et de la
baleine, de la manière suivante : delphin autem
et kalabe et sibi similia, quae sunt magni corporis (non habent
brancos). Il apparaît donc, à la lecture de ces deux
extraits, que Michel Scot a été gêné par la traduction de ce terme
et a attribué au bar les caractéristiques respiratoires du
dauphin. La respiration des dauphins est encore décrite dans Arist. HA 589 a 32-589 b 11 ; Arist. HA 476 b 20-23..
[8] [•] VB 17, 65, 7F. Ambroise. [•] Ambr. hex. 5, 2, 6, EDans la mer, enfin, les loups sont de doux animaux, que l’agneau ne saurait craindre. Et, selon Isaïe, les loups et les agneaux paissent ensemble.
[8] [•] VB 17, 65, 7F. Ambrosius. [•] Ambr. hex. 5, 2, 6, E
— Quid loquar
coruorum, quid etiam luporum teneritudines ? Nescit hos lupos
agnus timere. Tanta est aquarum gratia, quarum uitulos fugiunt et
leones, ut his propheticum illud dictum de ecclesiae sanctitate
iure conueniat : tunc lupi et agni simul pascentur, leo et bos
simul paleas manducabunt.Lupi denique in mari sunt teneri, quos nescit agnus timere. Et secundum Isaiam23esaiam 1536.24D’après Vulg. Is. 65, 25 : Lupus
et agnus pascentur simul. simul pascuntur lupi et agni.
~
1Le bar ou le loup commun de Méditerranée (Dicentrarchus labrax Linné, 1758)
est le poisson également identifié par De Saint-Denis 1947, 60,
comme le Labrax lupus Linné, 1758. Sa
voracité, bien connue des Anciens, lui a valu ce nom de lupus marinus. Voir aussi André 1986, 185,
n. 330 ; D’Arcy Thompson 1947, 140-142.
2Thomas
de Cantimpré (TC 7, 1, 61-64) parle ainsi de tous les poissons qui
ont une pierre dans la tête : sur cette croyance voir Amnis, ch. 9, 2.
3L’adjectif laneus, « blanc et moelleux comme laine »,
avait déjà été employé par Mart. 13,
69, pour qualifier les loups pris à l’embouchure du Timave, comme
l’indique De Saint-Denis 1947, 60.
4D’après De
Saint-Denis 1955, 147, § 169, n. 1, les deux ponts sont soit le
Sublicius et le Fabricius, soit le Sublicius et le Cestius.
D’autres auteurs anciens, cités par De Saint-Denis 1947, 60,
mentionnent les loups qu’on pêche entre les deux ponts. Ainsi Colum. 8, 16,
2 ; Macr.
sat. 3, 16, 13. « D’où l’estime particulière des Romains [ajoute
De Saint-Denis 1947, 60] pour le loup pris à Rome dans le Tibre,
entre les deux ponts, parce qu’il s’y gavait des détritus déversés
par les égouts ». Voir encore Plin. nat. 9, 61 : At in lupis in amne capti praeferuntur, « Quant
aux loups, ceux qu’on pêche en rivière sont préférés » (De
Saint-Denis 1955, 57).
5Ces informations sont empruntées à Aristote
(Arist. HA
543 a 3), qui enseigne que la plupart des poissons ne pondent
qu’une fois par an, sauf le loup, qui pond deux fois, en hiver
(Arist. HA
543 b 11) et en été (Arist. HA 570 b 20). La période
de frai du bar est en réalité de décembre à mars en Méditerranée,
de janvier à avril en Atlantique, dans la mer du Nord et dans la
Manche.
6Sur l’amitié ou la
haine du loup pour le mulet, voir aussi Mugilus, ch. 56, 2.
7Le bar a une respiration
branchiale, comme l’immense majorité des poissons ; il ne va donc
pas chercher l’air à la surface.
~
1caput 53 1536.
2isidorus non hab.
VB.
3velocitate 1491 Prüss1 1536 VB2.
4Nous avons remplacé le
terme velocitate, par celui de voracitate, donné par Vincent de Beauvais dans
l’édition de Douai, conformément au texte d’Isidore de Séville
(cité en note de sources) ; sans quoi on voit mal quelle est la
valeur de in quo, qui renvoie au contenu de
la première proposition. L’erreur a bien été identifiée par
Vérard, qui traduit deux fois voracitate :
« Loup marin en francois est ainsi appele pour sa verocite et
cruaulte en laquelle chose est semblable au loup terrestre. Car
par sa improbe verocite et cruauste il presente les autres ».
Cependant, la rapidité faisait aussi partie des qualités reconnues
au bar par les Anciens, comme le note De Saint-Denis 1947, 60,
citant Ov.
hal. 112 : rapidi lupi.
5rete 1536.
6Isidore de
Séville s’est inspiré de Plin. nat. 32, 11, et Pline
d’Ov. hal.
21-24, cités dans l’operatio
D.
7discussu correximus ex Plin. :
discursu 1491 Prüss1 1536
VB.
8L’apparat de De Saint-Denis 1966a à Plin. nat. 32, 13 fait
état des variantes : discussu B, cf. Ov. hal. 40 A discursu May., cf. Ov. hal. 40 corr. Sannazzaro.
9Voir aussi Ov. hal. 39-42, Lupus acri concitus ira / discursu [l’apparat de De Saint-Denis 1975 à
Ov. hal.
39-42 fait état des variantes : discursu DE
discussu A1C discussus B dissussu A]
fertur uario fluctusque ferentes / prosequitur quassatque caput, dum uulnere
saeuus / laxato cadat hamus et ora patentia
linquat.
10ante libro hab. in VBd.
11Les
informations données dans la première phrase sont empruntées à
Aristote (Arist. HA 601 b 26-32), qui cite
le loup parmi les poissons qui ont une pierre dans la tête et
souffrent particulièrement du froid. La suite au contraire
concerne essentiellement le capiton : c’est ce poisson qui devient
aveugle, selon Aristote (Arist. HA 602 a 8-10).
12mollitieque Prüss1 1536.
13uberi VBd.
14aestatis VBd.
15Pline a résumé
les données d’Aristote (Arist. HA 610 b
11-19).
16produntur ut dictum est mugil
(mugilis VBd) et
lupus : produnt mugileni et lupum 1536.
17Voir Arist. HA 534 a
8-10.
18plinius 1536.
19D’après Ov. hal. 21-24 : Clausus rete lupus, quamuis immitis et acer, /
Dimotis cauda submissus sidit harenis / <Atque ubi iam transire plagas persentit> in
auras / Emicat atque dolos saltu deludit
inultus.
20rete
1536.
21Michel Scot a faussé le texte d’Aristote,
qui ne dit rien des loups de mer dans cet extrait, mais vante
seulement la vitesse des dauphins qu’il compare non au loup, mais
aux « plongeurs qui s’aventurent au fond de la mer ».
22Il s’agit d’un extrait
des Parties des animaux, consacré à la
respiration des animaux terrestres et aquatiques et à la fonction
des poumons. Michel Scot fait apparaître les loups à côté du
dauphin, bien qu’Aristote ne dise rien de tel. Voir Louis 1957,
85 : « Tous les animaux respirent ainsi que certains animaux
aquatiques, tels que la baleine, le dauphin et tous les cétacés
qui soufflent de l’eau. Car beaucoup d’animaux ont une nature
intermédiaire entre ces deux genres : des animaux qui vivent sur
terre et aspirent l’air passent la plus grande partie du temps
dans l’eau, par suite de l’organisation composite de leurs corps,
et certains animaux aquatiques participent si bien de la nature
des animaux terrestres que la condition de leur existence est de
respirer ». En outre, Michel Scot, traduisant Arist. PA 697 a 15-16 MS, extrait dans
lequel il est question de la respiration des cétacés, rend
l’expression grecque τὰ τοιαῦτα τῶν κητῶν, « les animaux de
l’espèce des cétacés », coordonnée aux noms du dauphin et de la
baleine, de la manière suivante : delphin autem
et kalabe et sibi similia, quae sunt magni corporis (non habent
brancos). Il apparaît donc, à la lecture de ces deux
extraits, que Michel Scot a été gêné par la traduction de ce terme
et a attribué au bar les caractéristiques respiratoires du
dauphin. La respiration des dauphins est encore décrite dans Arist. HA 589 a 32-589 b 11 ; Arist. HA 476 b 20-23.
23esaiam 1536.
24D’après Vulg. Is. 65, 25 : Lupus
et agnus pascentur simul.