Chapitre 6
[1491/vue 5] Capitulum VI1caput 5 1536.[Prüss1/vue 4]
Alforam [le poisson-écume : le lançon équille1L’alforam fait également
l’objet d’une notice au chapitre 1 de l’Hortus
sanitatis, mais avec une légère variante dans la graphie du
nom : alphoram. Au chapitre 1, la source du
compilateur était Vincent de Beauvais (VB 17, 29), au chapitre 6,
Albert le Grand (AM 24, 4 (9)). Il s’agit du poisson-écume (voir s. v. Alphoram). ?] [+][AM 24,
4 (9) [-]][+]
Alforam [+][AM 24, 4 (9) [-]][+]
[1] Albert le Grand dans le De
animalibus2Nous conservons dans la traduction le
titre conventionnel de l’œuvre d’Albert le Grand, De animalibus, bien que l’auteur de l’Hortus sanitatis utilise De naturis animalium.. [•] AM
[1] Albertus in libro De naturis animalium2Comme Vincent de
Beauvais ou Thomas de Cantimpré, Albert le Grand a fait des
coupes sombres dans la somme des informations réunies par
Aristote sur la génération spontanée. Alors qu’Albert le
Grand, dans le livre 6 (AM 6, 82-84), démarque de très près le
discours savant d’Arist. HA 569 a
10 - 570 a 2, son propos est différent dans le livre 24, conçu
comme un dictionnaire des poissons, où, pour la commodité du
lecteur, la matière des livres précédents, enrichie de données
autonomes, fait l’objet de brèves entrées classées par ordre
alphabétique. Albert le Grand offre donc en AM 24, 4 (9) et
AM 24, 5 (9), d’où sont recopiés les chapitres 6 et 7 de l’Hortus sanitatis, une matière triée et
résumée exactement selon les mêmes principes directeurs que
ceux observés par Thomas de Cantimpré dans les deux chapitres
correspondants : TC 7, 3 et TC 7, 4. Mais il est plus
surprenant de constater que des notations pertinentes du livre
6 du De animalibus n’ont aucun écho
dans le livre 24, par exemple sur la dénomination de l’alforaz désigné dans le livre 6 sous
l’appellation affroz avec un
commentaire étymologique repris à Aristote : Generantur enim pisces hii ex spuma, quae venit
ex spuma pluviae quod etiam pisces spumosi vocantur : cuius
signum est, quod iam visus est piscis iste ebullire in spuma
tali, sicut ebulliunt vermes in stercore putrescente
(Stadler 1920, 476-477).. [•] AM
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1L’alforam fait également l’objet d’une notice au chapitre 1 de l’Hortus sanitatis, mais avec une légère variante dans la graphie du nom : alphoram. Au chapitre 1, la source du compilateur était Vincent de Beauvais (VB 17, 29), au chapitre 6, Albert le Grand (AM 24, 4 (9)). Il s’agit du poisson-écume (voir s. v. Alphoram).
2Nous conservons dans la traduction le titre conventionnel de l’œuvre d’Albert le Grand, De animalibus, bien que l’auteur de l’Hortus sanitatis utilise De naturis animalium.
3Le texte d’Albert le Grand, comme celui de Thomas de Cantimpré, semble avoir opéré un raccourci hâtif entre deux observations d’Aristote, raccourci auquel invitait d’ailleurs la formulation plutôt maladroite et confusionnelle de leur source. En Arist. HA 569 b 1, il est indiqué que le poisson-écume « au bout d’un certain temps périt, mais il en revient d’autres » ; l’information est complétée en Arist. HA 569 b 28 : « Le poisson-écume, qui est stérile, est mou et se garde peu de temps, ainsi que nous l’avons dit plus haut. À la fin, il ne reste que la tête et les yeux. Cependant les pêcheurs ont trouvé maintenant un moyen pour le transporter : en effet, quand il est salé, il se conserve plus longtemps » (Louis 1968, 96-97 ; voir aussi ibid., 168, n. 7). Une lecture rapide, induite par le renvoi lui-même, aboutit à confondre la durée de vie du poisson et sa durée de conservation. On peut légitimement se demander si une forte acculturation chrétienne n’a pas conduit Albert le Grand et, dans une moindre mesure, Thomas de Cantimpré à interpréter et à reformuler les considérations profanes d’Aristote comme une métaphore implicite de la régénérescence de l’homme-pécheur par l’eau baptismale.
4Le compilateur de l’Hortus sanitatis a bien eu conscience que les chapitres 1 et 6 traitaient exactement du même animal, mais il semble avoir voulu privilégier l’intégrité et l’identification de ses sources plutôt que de tenter une quelconque synthèse. Il reste ainsi dans la droite ligne des principes de collecte et d’archivage qui ont gouverné le Speculum naturale.
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1caput 5 1536.
2Comme Vincent de Beauvais ou Thomas de Cantimpré, Albert le Grand a fait des coupes sombres dans la somme des informations réunies par Aristote sur la génération spontanée. Alors qu’Albert le Grand, dans le livre 6 (AM 6, 82-84), démarque de très près le discours savant d’Arist. HA 569 a 10 - 570 a 2, son propos est différent dans le livre 24, conçu comme un dictionnaire des poissons, où, pour la commodité du lecteur, la matière des livres précédents, enrichie de données autonomes, fait l’objet de brèves entrées classées par ordre alphabétique. Albert le Grand offre donc en AM 24, 4 (9) et AM 24, 5 (9), d’où sont recopiés les chapitres 6 et 7 de l’Hortus sanitatis, une matière triée et résumée exactement selon les mêmes principes directeurs que ceux observés par Thomas de Cantimpré dans les deux chapitres correspondants : TC 7, 3 et TC 7, 4. Mais il est plus surprenant de constater que des notations pertinentes du livre 6 du De animalibus n’ont aucun écho dans le livre 24, par exemple sur la dénomination de l’alforaz désigné dans le livre 6 sous l’appellation affroz avec un commentaire étymologique repris à Aristote : Generantur enim pisces hii ex spuma, quae venit ex spuma pluviae quod etiam pisces spumosi vocantur : cuius signum est, quod iam visus est piscis iste ebullire in spuma tali, sicut ebulliunt vermes in stercore putrescente (Stadler 1920, 476-477).
3alforaz AM ut semper.
4fermiculi 1536.
5concrescit AM.
6pisce non hab. AM.
7ad non hab. AM.
8ut — primo non hab. AM.
9est non hab. 1491.
Annotations scientifiques
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