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Pensées 1247 à 1251

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1247

{f.103r} Voyés la destruction

Destruction

que causa l’empire romain Tite Live dit que de son tems à peine pourroit on trouver dans le païs des Samnites [un espace blanc] de gens de guerre. Plutarque dit que de son tems on pourroit à peine trouver dans toute la Grece[un espace blanc] de gens de guerre. C’est qu’avant les Romains le monde êtoit divisé en une infinité de petits états ; les Macedoniens et les Carthaginois en ebranlerent plusieurs. Les Romains les detruisirent tous[1]. Or dans toutes ces petites rep. &c

- - - - -

Main principale E

1248

Licurgue a fait tout ce qu’il a pu pour rendre ses citoyens plus guerriers

Legislateurs

 : Platon et Thomas Morus plus honnêtes gens, Solon plus egaux, les legislateurs juifs plus relligieux, les Carthaginois plus riches, les Romains plus magnanimes[1]

Main principale E

1249

{f.103v} Savedra Corona gothica[1] voir ce livre.

Main principale E

1250

Les Francs s’incorporerent d’abord avec les nations vaincües non les Saxons ni les Bretons et les Gots pendant trois cens ans qu’ils regnerent en Espagne[1] ne contracterent de mariages ni ne se meslerent avec les Espagnols[2] * de là je tire l’origine de leur decadence et de la superiorite des Francs.

- - - - -

Main principale E

1251

Des serments.

Les serments

Ce sont des morceaux de mon projet du Traité sur les devoirs[1]

tiennent lieu du gage que l’on est naturellement porté à donner pour la promesse, car on a toujours eû besoin de se procurer la confiance des autres

Sermens

 : ainsi on a fait souvent les conventions des autres suivantes : si je ne fais pas ce que je vous promets je veux perdre le gage que je vous mets {f.104r} entre les mains : si je ne fais pas ce que je promets je veux que mon ami s’en offense et soit contraint de vous reparer le tort que je vous aurai fait ; si je ne fais pas ce que je vous promets, je me soumets au plus grand des malheurs, c’est à dire, a la vengeance de Dieu, et dans ce cas si je n’y crois pas je vous donne un gage faux et je vous trompe de deux manieres ; car vous n’avés ni la chose que je vous ai promis, ni le gage que vous croyés avoir.
Ceux qui disent que les sermens n’ajoutent rien a la promesse se trompent fort : car votre promesse ne vous lie que parce qu’elle m’engage à vous croire. Le lien augmente donc avec le motif de confiance : j’ai compté sur ce que vous me disiés non seulement parce que vous le disiés, mais aussi {f.104v} parce que j’ai cru que vous aviés de la relligion et que vous ne m’avés pas donné sujet de penser que vous êtiés un athée.
S’il est faux que le serment soit un nouveau lien il est faux aussi que la parole soit un lien, car la parole ne lie que par le degre de credibilite qu’elle donne à celui a qui on l’a donnée.

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Main principale E


1247

n1.

Machiavel, dans les Discours sur la première décade de Tite-Live (Discours politiques sur les décades de Tite-Live, N. Amelot de La Houssaye (trad.), Amsterdam, H. Desbordes, 1692, II, 2, p. 416-417 – Catalogue, nº 2400), s’appuyant sur l’historien latin, prend l’exemple des Samnites pour souligner que l’Empire romain, par sa puissance militaire et l’étendue de sa conquête, a désarmé les petites républiques belliqueuses qui défendaient leur liberté ; sur l’état du Samnium après la répression syllanienne, voir aussi Strabon (V, 4, 11).

1248

n1.

Cf. nº 1911.

1249

n1.

Œuvre non traduite de Diego Saavedra Fajardo, diplomate espagnol (1584-1648), la Corona gothica Castellana y Austriaca (Munster, J. Jansonio, 1646 – Catalogue, nº 3176) est une histoire de la monarchie espagnole depuis sa fondation par les Wisigoths ; voir Belén Rosa de Gea, « La Corona Gótica de Saavedra Fajardo », dans Biblioteca Saavedra Fajardo de pensamiento político hispánico [en ligne à l’adresse suivante : http://saavedrafajardo.um.es/WEB/archivos/NOTAS/RES0045.pdf].

1250

n1.

Période qui s’étend de 415, date de l’installation des Wisigoths en Espagne, jusqu’en 713, avec la domination complète des Arabes sur la péninsule ibérique.

1250

n2.

L’Esprit des lois parle de la suppression par Récessuinde de la prohibition des mariages entre Goths et Romains en Espagne (XXVIII, 7, et note (c) de l’auteur), mentionnée dans la loi des Wisigoths (Friedrich Lindenbrog, Codex legum antiquarum, Francfort-sur-le-Main, J. et A. Marnios, 1613, p. 51 – Catalogue, nº 820).

1251

n1.

Voir nº 57, note 1 et nº 220, 924, 1266.