M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume II
1472
{f.217v} Remarquez sur le change que son haussement ou son baisement depend, ou du changement [du] titre des especes ou de celui de la valeur numeraire, j’appelle cela variation constante ; il depend d’une chose
Mis dans mes Loix |
Main principale K |
1473 Armateur[1] chose inutilement pernicieuse cela detruit le commerce de ceux même qui font les prises[2]. On le mène dans un port ou les marchandises ne sont point demandées cela les vend trop bonne marché dans un endroit et trop cheres dans l’autre ; de plus cela fait infiniment plus de mal que cela ne porte d’avantage tout se gate se pille, perit, se vend mal, ce sont des injustices de dupe
|
Main principale K |
1474
{f.218r} Beau ver d’Ovide
On dit que le pentametre n’est point dans sa place et qu’elle a dü rougir avant de pleurer, il me semble que le poete place bien la rougeur sur le restabant cætera c’est une augmentation de rougeur. Matronales est admirable, j’ai oüi faire une bonne reflexion les vers hexametre et pentametres attirent necessairement l’epigramme[2]. Ausi Ovide met il plus d’epitre d’esprit dans les Epitres de ses heroines, que dans les Métamophmorphoses.
|
Main principale K |
Main principale K |
1476
{f.218v} A Venise comme à Rome la monarchie
Monarchie |
Main principale K |
1472 |
n1. |
Cf. EL, XXII, 10 : Derathé, t. II, p. 75-76 ; Montesquieu y développe la distinction établie ici entre « variation constante » et « variation relative » en opposant valeur positive, qui peut être fixée par une loi, et valeur relative, établie par le change. Pour faire varier la valeur de la monnaie, et procéder à des opérations de haussement (augmentation) ou baissement (diminution), l’État peut agir sur le titre des espèces permettant de définir le nombre de pièces qu’on peut tailler dans un marc de métal précieux ou modifier le cours de l’unité de compte, que Montesquieu appelle la valeur idéale ; en revanche, il n’a que peu de prise sur la valeur relative, établie par comparaison avec les monnaies des autres pays, à partir de la quantité d’argent possédée par chaque nation et dépendant du besoin respectif de fonds dans les échanges. |
1473 |
n1. |
Cet article faisait partie des matériaux envisagés pour L’Esprit des lois (il était initialement prévu pour le livre XXI) et réunis dans un dossier intitulé « Du Commerce » (BM Bordeaux, ms 2506/10, f. 7r ; CM, nº 7, 2001, L’Atelier de Montesquieu. Manuscrits inédits de La Brède, C. Volpilhac-Auger (éd.), p. 255). Comme le souligne, dans ce dossier, la référence à la guerre de course au f. 6r qui précède cette remarque (ibid.), il faut comprendre par armateur, « le commandant d’un vaisseau armé en guerre pour courir sur les vaisseaux du parti contraire. C’est une espèce de Pyrate ; mais qui a pourtant une commission » (Furetière, 1690, art. « Armateur »). Montesquieu considère que la course faite par l’armateur dûment muni d’une commission de son prince est contraire aux intérêts bien compris des puissances commerçantes. |
1473 |
n2. |
Les prises désignent « les vaisseaux & bâtimens enlevés pris sur les ennemis et pris en mer sur les ennemis de l’Etat […] par vaisseaux de Roi ou par des armateurs ayant commission de l’Amiral » (Jacques Savary des Bruslons, Dictionnaire universel de commerce, Paris, veuve Estienne, 1741, t. III, art. « Prise »), par extension les cargaisons saisies par les équipages qui font la guerre de course ; voir Académie, 1740, art. « Prise ». |
1474 |
n1. |
« Restaient les moments ultimes ; la jeune matrone fondit en larmes et ses joues s’empourprèrent » (Ovide, Fastes, II, 827-828, A.-M. Boxus et J. Poucet (trad.), 2004, en ligne à l’adresse suivante : http://bcs.fltr.ucl.ac.be/FASTAM/F0-Intro.html). Dans le passage cité, Lucrèce raconte à son père et à son mari le viol qu’elle a subi. Cf. nº 1680 et 2180. Dans ce dernier article, l’auteur mentionne des extraits qu’il aurait faits d’œuvres d’Ovide. |
1474 |
n2. |
Voir nº 251. |
1475 |
n1. |
Le terme déclamateur renvoie à un « style plus figuré et plus ampoulé qu’il ne convient au sujet » (Académie, 1718, art. « Déclamateur ») ou à « un Orateur qui traitte […] des questions sur des faits inventez à plaisir, et qui n’apportent point des preuves solides » (Furetière, 1690, art. « Declamateur »). |
1475 |
n2. |
Comprendre : et ce qu’il y a d’admirable il ne l’est pas dans ses belles harangues, c’est que là on ne le paraît pas tant. |
1475 |
n3. |
Dans le Spicilège (nº 521), Montesquieu juge Tite-Live comme étant le « rhetoricien des romains ». L’historien est critiqué dès le XVIe siècle pour les fables et croyances qu’il rapporte ; la harangue, discours prêté à un personnage historique, constitue l’un des ornements caractéristiques d’une conception rhétorique de l’histoire, que les érudits comme Budé, Du Tillet, Pasquier, Bodin, avaient jugée contraire à la vérité ; voir Béatrice Guion, « Comment écrire l’histoire : l’ars historica à l’âge classique », Dix-septième siècle, nº 246, 2010, p. 9-25 ; Chantal Grell, « Les origines de Rome : mythe et critique. Essai sur l’histoire au XVIIe et au XVIIIe siècles », Histoire, économie et société, vol. 2, nº 2, 1983, p. 255-280 [en ligne à l’adresse suivante : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hes_0752-5702_1983_num_2_2_1325]. |
1476 |
n1. |
L’étape monarchique du gouvernement de la Sérénissime était un fait controversé comme le soulignait Amelot de La Houssaye, qui en fournissait cependant des preuves dans son Histoire du gouvernement de Venise (Paris, F. Léonard, 1677, 2nde partie, « Du Doge, ou Prince de Venise », p. 223 et suiv. – Catalogue, nº 3084). |
1476 |
n2. |
Lire : électifs. Voir EL, XI, 12 ; Denys d’Halicarnasse, source de Montesquieu dans ce chapitre de L’Esprit des lois, a fait l’éloge de la monarchie élective romaine (Antiquités romaines, II, 7, 2). |