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Pensées 1525 à 1529

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1525

{f.231v}

Imprimerie supra p.

C’est un probleme si l’imprimerie a servi ou non a la vérité de l’histoire[1]. Autre fois les auteurs de partis deguisoient la verité plus hardiment. Leurs ouvrages etoient peu repandus et n’etoient guere slûrss lûs que de quelques gens de leurs sectes ; ils craignoient donc moins de dire des choses absurdes, ils chargeoient plus les caracteres, et ils crioient plus fort, parce qu’ils etoient moins entendus.
D’un autre côté les provrinces ont fait de cette decouverte le de cet art le principal objet de leur police, les censeurs qu’ils ont etablis dirigent toutes les plumes, autrefois on pouvoit dire la verite et on ne la disoit pas, aujourd’huy on voudroit la dire, et on ne le peut pas.

- - - - -

Main principale I

1526

Dans les guerres* puniques Carthage eùt sans doute d’aussi grands succès que les Romains toute la difference fut que les uns firent la paix dans le temps de leur prosperité les autres dans celui de leurs malheurs.
* Je ne parle que des deux 1eres car la 3me ne fut point une guerre mais une conjuration.

- - - - -

Main principale I

1527

{f.232r} Vegece a remarque que les armèes

Armées

qui travaillent ne sont pas mutines[1], ceci regarde le gouvernement militaire et les raisons en sont natureles, le travail suppose la discipline et la discipline la force du commandement, l’objet de celui qui travaille est le plaisir du delassement, mais quand on est dans l’oisiveté on a bien d’autres pretentions au bonheur.

- - - - -

Main principale I

1528

Toutes armées qui ont vecu delicieusement sont mutines[1] car pour elles le travail est insuportable, mais celles qui sont accoutumées aux exercices obeissent car le combat ne leur est pas penible au contraire elles le souhaittent pour avoir du repos au lieu que les autres le fuient pour ratraper le lieu de leurs delices :

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Main principale I

1529

{f.232v} La frayeur nous fit faire a Turin la chose du monde la plus prudente, ce fut d’abandonner l’Italie et de deffendre les Alpes[1] nous avions sujet d’esperer par la nature des choses de faire la guerre superieurement en Espagne nous etions inattaquables en Alsace ; nous n’avions qu’a deffendre la Flandre et laisser ranimer ce feu que tant de malheur avoit eteint

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Main principale I


1525

n1.

Réflexion qui prolonge les propos de l’abbé Cerati sur les rapports entre imprimerie et censure : voir nº 1462.

1527

n1.

Cf. nº 1496 et 1528.

1528

n1.

Cf. nº 1496 et 1527.

1529

n1.

Durant la guerre de Succession d’Espagne qui se déroulait sur les fronts d’Espagne, de Flandre, d’Alsace et de Lombardie, alors que Philippe d’Orléans souhaitait poursuivre la campagne en Italie après l’échec du siège de Turin (1706), le duc de la Feuillade et les officiers généraux imposèrent une retraite vers le fort de Pignerol en Savoie (Saint-Simon, t. II, p. 779-783).