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Pensées 1682 à 1686

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1682

L’esprit de conversation

Conversation

est ce qu’on appelle de l’esprit[1] parmi les Français il consiste à un dialogue ordinairement gay dans lequel chacun sans s’ecouter beaucoup parle et répond, et ou tout se traite d’une maniere coupée prompte et vive, le stile de la con et le ton de la conversation s’aprennent c’est a dire le stile de dialogue, il y a des nations ou l’esprit de conversation est entierement inconnu telles sont celles ou l’on ne vit point ensemble, et celles dont la gravité fait le fondement {f.33v} des moeurs, ce qu’on appelle esprit chez les Francais n’est donc pas de l’esprit mais un genre particulier d’esprit l’esprit en luy même est le bon sens joint à la lumiere, le bon sens est la juste comparaison des choses, et la coun distinction des mêmes choses dans leur etat positif et dans leur etat relatif

- - - - -

Main principale P

1683

[Passage à la main M] Je mettray toujours au nombre de mes comendemens de ne parler jamais de soy en vain :

- - - - -

Passage de la main P à la main M

1684

[Passage à la main P] Un homme qui entendoit un vieux plaideur raconter ses faits et gestes luy dit, je comprend de tout cecy Monsieur que si vous me demandez la moitié de mon bien, je vous le laisseray ; si vous me le demandez tout je vous turay * cet homme etoit un grand philosope[1] et raisonnoit parfaitement bien.

- - - - -

Passage de la main M à la main P

1685

{f.34r} Materiaux qui n’ont pu entrer dans l’Esprit des loix

Main principale P

1686

[Passage à la main M] Je ne serois point du tout d’une plus grande fortune mais pour celles de ces gens d’affaires non equidem invideo miror magis[1] :

- - - - -

Passage de la main P à la main M


1682

n1.

Avant les voyages, Montesquieu semblait partager le point de vue des moralistes et romanciers de son temps à l’égard de la conversation à la française, jugée futile et décousue (nº 107). Dans l’Essai sur les causes qui peuvent affecter les esprits et les caractères [env. 1734-1736], il souligne que la fausseté et la singularité sont nécessaires à l’esprit qui convient à la conversation enjouée (OC, t. 9, p. 253, l. 604-609). La réflexion sur l’esprit général de la nation française met en valeur un jeu de rapports (légèreté, gaieté, luxe et commerce, galanterie, etc.) qui intègre esprit et conversation dans un système de mœurs cohérent neutralisant la critique (EL, XIX, 5). Sur l’esprit, voir nº 685-686 ; sur la conversation, nº 1274, 1277.

1684

n1.

Lire : philosophe.

1686

n1.

« Je ne suis point jaloux, mais étonné plutôt » (Virgile, Bucoliques, I, v. 11, E. de Saint-Denis (trad.), Paris, Les Belles Lettres, 1970). Cf. nº 1100.