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Pensées 1810 à 1814

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1810

{f.82v} Religion

On à permis

Dans les Indes espagnoles.

aux moines et aux pretres une espece de concubinage. Fraizier vole Geog. p. 3376[1].
* La force du climat.
Naturam expellor furcâ[2]
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Main principale P

1811

Vos vero novo genere ambitus adorationem miseriâ captatis[1]. * Moines
Quintilien.
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Main principale P

1812

nNombre des habitans

* Plus la terre est devastée, plus les empires s’y agrandisent comme nous avons dit ailleurs que plus les empires s’agrandisent, plus le pays est devasté[1].

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1813

{f.83r} * La grande communication des peuples à repandu, et repand tous les jours des maladies destructrices[1].

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1814

De la nature des choses qui dependent du droit de gens[1].

Les choses qui dependent du droit des gens sont de nature à ne pouvoir etre reglées que par une force ou par une suspension de force, c’est à dire les traités
Elles se pouroient encore regler par une mechanseté superieure, mais comme il est aussi necesaire a l’univers que les nations se conservent, qu’il est necesaire a chaque nation que ses citoiens ne soient pas detruits, il à falu parmi les nations policées {f.83v} rejetter ces moyens, ainsi il est contre la nature du droit des gens d’empoisonner les puits et les fontaines, d’assasiner un monarque dans sa cour, enfin de faire toutes les choses qui ne dependent ny de la force ny des conventions[2].
La guerre suppose la deffense naturelle ainsi le droit des gens etablit qu’on declare la guerre avant que de la faire de la vient la seurté pour les heros qui sont les ministres du droit des gens en tems de guerre.
La guerre demande une convention qui la termine, pour faire cette convention il faut des ministres, ces ministres sont les embassadeurs.
L’objet de la guerre c’est la paix {f.84r} il faut donc qu’on puisse la faire, les ministres du droit des gens en tems de paix sont les embassadeurs
On ne connoissoit autrefois d’ambassadeurs que ceux qui etoient envoiés a quelques peuples par occasion, l’invention des postes, du change, l’extreme communication des peuples, la g grande connoissance qu’ils ont de leurs affaires les uns des autres ont fait qu’ils ont voulu les connaitre davantage, de la l’etablissement des ministres continuelement etablis dans les diverses cours[3].
Ces ministres sont des espions, mais ils le sont entre des amis, et ce qui exige les loix de l’amitié[4] entre des amis {f.84v} presens, se pleindre, s’eclaircir, se rasurer former ses soubçons, les quitter, se fait par le moyen des ambassadeurs, entre des amis eloignés.
Il n’est guêres d’usage aujourd’huy qu’un prince qui fait la paix demande des otages, c’etoit une pratique constante chez les Romains, ce qui venoit de ce qu’ils regardoient la victoire comme emportant avec elle un droit de sujestion, ce qui n’est point l’idée d’aujourd’huy.
Le droit des gens finit la guerre par des traités quand les grands princes les violent sans sujet, ils font voir qu’ils ne {f.85r} sont pas asses grands, et qu’ils ont beaucoup de choses à esperer et a craindre ; quand ils les observent, ils font voir qu’ils sont si grands qu’ils ne dependent que d’eux mêmes.

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1810

n1.

Le premier volume des Geographica, perdu, contenait un extrait de la Relation du voyage de la mer du Sud aux côtes du Chily et du Pérou […] d’Amédée-François Frézier (Paris, J.-G. Nyon, É. Ganeau, J. Quillau, 1716 – Catalogue, nº 2742). Le concubinage des moines aux Indes occidentales est évoqué aux pages 208, 231, 233 de cette édition.

1810

n2.

« On chasse la nature à coups de fourche [mais elle revient toujours] » (Horace, Épîtres, I, 10, 24, dans Horace. Traduction nouvelle, Leconte de Lisle (trad.), Paris, A. Lemerre, 1911).

1811

n1.

« Vous fuyez les routes ordinaires de l’ambition, & par une façon exquise et nouvelle, vous recherchez vostre gloire par estre misérables » (Quintilien, Declamationes, CCLXXXIII, 283, « Cynicus diserti filius », 3 ; traduction française de Jean Nicole dans Les Déclamations de Quintilien, Paris, O. de Varennes, 1642, p. 239) ; Montesquieu possède une édition latine de 1540 (M. Fabii Quintiliani Institutionum oratoriarum libri XII. Declamationum ejusdem liber, Lyon, S. Gryphius – Catalogue, nº 1953).

1812

n1.

Voir nº 1752.

1813

n1.

Voir LP, 102 (105), p. 417, l. 24-25 ; nº 86, 101 et 1606.

1814

n1.

L’Esprit des lois ne contient pas d’exposé systématique sur le droit des gens, défini au début de l’ouvrage (I, 3), et abordé à propos de la conquête (X, 1) et de l’esclavage (XV, 2) ; cet article appartient aux rejets du livre XXVI, « Des lois dans le rapport qu’elles doivent avoir avec l’ordre des choses sur lesquelles elles statuent », et concerne plus particulièrement les sujets abordés dans les chapitres 20 et 21.

1814

n2.

Selon Montesquieu, les peuples qui ne cultivent pas la terre sont moins régis par des lois civiles que par le droit des gens, qui consiste dans ce cas en l’usage de la force (EL, XVIII, 12 ; XXVI, 20), comme chez les Tartares (ibid., XVIII, 20) et chez les Germains (ibid., XVIII, 26 : Derathé, t. I, p. 322) ; continuellement « forcés » ou forçant, ils ont des traités plus contraignants que ceux passés de bon gré, mais cette force est bien distincte de la « mechanseté superieure » imaginée ici.

1814

n3.

Cf. nº 8.

1814

n4.

Ces « loix de l’amitié » suggèrent l’immunité diplomatique : voir nº 812 ; EL, XXVI, 21.