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Pensées 885 à 889

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

885

Gouvernemens despotiques

Despotisme

. Ce n’est qu’a force de philosophie qu’un homme sensé peut les soutenir et qu’a force de préjugés qu’un peuple peut les suporter.
Ces sortes de gouvernemens sont destructifs d’eux mêmes chaque jour les mene dans la decadence et la il n’y a presque point de milieu entre l’enfance et la vieillesse
Il seroit plus difficile a l’empereur de conquerir les êtats du depouiller de ses etats le duc de Parme[1] qu’il ne l’a êté a Miriveis[2] avec dix ou douze mille voleurs de detruire le formidable empire de Perse.
{f.8r} La capitale a êté assiegée les seuls bourgeois l’ont deffendüe et de toute cette puissance l’heritier presomptif n’a pû amener que deux ou trois mille hommes a son secours.

- - - - -

Main principale E

886

Les princes qui n’ont point aimé la guerre ont cherché a se distinguer par un autre talent qui est le cabinet

Cabinet

et la fourberie[1] car il y a peu de gens qui ayent le bon esprit de mettre leur merite personnel dans la vertu la franchise et le courage

- - - - -

Main principale E

887

Malheur des guerres civiles

Guerres civiles

. Il ne faut pas me dire qu’au milieu de deux differentes factions je n’ay qu’a me tenir neutre car le moy quel moyent d’être sage quand tout le monde est fou[1] et d’être froid dans la fureur generale

Prendre un parti

. D’ailleurs je ne suis point isolé isolé dans la societé, et je ne puis m’empecher de prendre part a une infinité des choses auxquelles je tiens.
De plus le parti de la neutralité n’est pas prudent car je serai bien sur d’avoir des ennemis et je ne serai pas sur d’avoir un ami.
Il faut donc que je prenne un parti mais si je choisis {f.8v} mal ? De plus le parti le plus fort peut ne l’être pas par tout ; de façon que je puis fort bien mourir le martire de la faction dominante ce qui est trés desagreable.

- - - - -

Main principale E

888

Je ne crois pas qu’il y ait un homme dans le monde qui porte dans l’examen des choses une plus

Main principale E

889

Le caractère des Anglois

Anglois

marqué dans tous les tems est une certaine impatience que le climat leur donne et qui ne leur permet ni d’agir longtems de la même maniere ni de souffrir longtems les mêmes choses caractere qui n’est point grand en lui même mais quî peut le devenir beaucoup lorsqu’il n’est point mêlé avec de la foiblesse

Employe

mais avec ce courage que donne le climat la liberté  et desles loix[1]

Mis dans les Loix

.

Main principale E


885

n1.

Cf. nº 523. Malgré sa puissance, Charles VI, empereur d’Autriche, n’a pu empêcher la reconnaissance des droits dynastiques de l’infant Charles, devenu duc de Parme et de Plaisance en 1731, qui, au moment de la rédaction de cet article (après mars 1734), conquiert les Deux-Siciles.

885

n2.

Montesquieu attribue ici à l’Afghan Mir Vais, mort en 1715, le détrônement, en 1722, de Hussein, de la dynastie des Sofys, imputable en réalité à Mir-Mahmoud, le fils de Mir Vais (cf. nº 295). L’erreur se trouve dans le Spicilège (nº 302), reproduite dans L’Esprit des lois (III, 9 ; XVIII, 19, note (c)). Cet événement est raconté dans l’Histoire de la dernière révolution de Perse du père Du Cerceau (La Haye [Paris], Gosse et Neaulme [Briasson], 1728, t. II). Sur le lien entre l’histoire de la Perse et la réflexion sur le despotisme, voir Rolando Minuti, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Perse » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=418].

886

n1.

Cf. nº 7.

887

n1.

Cf. nº 32 et 426.

889

n1.

Réflexion développée dans le chapitre de L’Esprit des lois consacré aux « effets qui résultent du climat d’Angleterre » (XIV, 13), chapitre qui est absent du manuscrit (De l’esprit des loix (manuscrits), II, OC, t. 4, introduction, p. 351, note 1). Sur le lien entre vivacité et liberté, cf. nº 577.