M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume II
1097 Ces sermons de Maillard[1] de Menot[2] de Rolin[3] de Barlete [4]
Anciens sermons - - - - - |
Main principale M |
1098
{f.73r} J’ay cru qu’il falloit tacher de regler sa conduite de maniere que l’on fut dans son estat et dans sa situation dans la prosperite ; car j’ay vu que la pluspart des gens se perdoint leur fortune par embition et mangoint leur bien par avarice :
- - - - - |
Main principale M |
1099 Dans le Thieste de Seneque Thieste demende a voir ses enfans, Athree lui montrant les restes de ces enfans qu’il lui a servis dans le repas lui dit
Venere : gnatos ecquid agnoscis tuos[1]? A quoy Thyeste repond
Agnosco fratrem[2] : Crebillon a traduit fort bien
Crebillon Reconois tu ce sang[3] Je reconois mon frere : Mais par le deffaut de la langue le francois ne fait pas tant d’impression que le latin une rime feminine est trop douce pour exprimer le sentiment de Thyeste outre que ce mot de mon le pronon mon que notre langue nous donne lá ne[c]essairement gate la pensee. Mon frere estant un nom de tendresse la com̃e de consanguinité : j’aurois mieux autant aimé mettre je reconois Athree :
- - - - - |
Main principale M |
Main principale M |
1101 J’aime a voir un home de qualité modeste devenir vain et orgu[e]illeux
Mariages - - - - - |
Main principale M |
1097 |
n1. |
Olivier Maillard (1430-1502), professeur de théologie dans l’ordre des Frères mineurs, prédicateur de Louis XI et du duc de Bourgogne, dont Montesquieu possédait le Quadragesimale opus declamatum Parisiis declamatum [1498] – Catalogue, nº 592 (Paris, s. d.). |
1097 |
n2. |
Michel Menot (XIVe siècle-1518), prédicateur cordelier, auteur d’un célèbre Sermon sur l’Enfant prodigue [1520]. |
1097 |
n3. |
Jean Raulin (1443-1514), prédicateur bénédictin, dont Montesquieu possédait une édition des Sermones (Anvers, G. Bellerum, 1611 – Catalogue, nº 595). |
1097 |
n4. |
Gabriel Barletta (appelé aussi Barletti ou Barlette), prédicateur dominicain du XVe siècle, dont les sermons à succès ont connu de nombreuses éditions et « dont les manières de prêcher » étaient, selon Bayle, « beaucoup plus dignes d’un farceur, que d’un Ministre de l’Évangile » (Dictionnaire historique et critique, 1re éd., Rotterdam, Reinier Leers, 1697, art. « Barlette »). |
1097 |
n5. |
Les sermons à succès des prédicateurs catholiques mentionnés dans cet article, précédant le renouveau de l’éloquence sacrée au XVIIe siècle, étaient marqués par une érudition superflue, le burlesque et la bouffonnerie, un mélange de références chrétiennes et païennes, de contes et de fables, et des indications écrites en marge pour créer de véritables spectacles (Charles-Yves Cousin d’Avallon, Dictionnaire biographique et bibliographique des prédicateurs et sermonnaires français, Paris – Lyon, Persan – Périsse frères, 1824, p. 48-86). Le protestant Henri Estienne les prit pour cible dans son Apologie pour Hérodote ou Traité de la conformité des merveilles anciennes avec les modernes [1566]. |
1099 |
n1. |
« Les voici. Reconnais-tu tes enfants ? » (Sénèque, Thyeste, V, III, v. 1005 ; nous traduisons). |
1099 |
n2. |
« Je reconnais mon frère » (Sénèque, Thyeste, V, III, v. 1006 ; nous traduisons). |
1099 |
n3. |
Crébillon a écrit : « Méconnois-tu ce sang ? ». La réplique de Thyeste qui suit est reproduite par Montesquieu sans changement (Atrée et Thyeste, V, 8, Paris, Didot, 1818, p. 160). La tragédie fut représentée pour la première fois en 1707. Sur Crébillon, voir nº 68. |
1100 |
n1. |
« Les richesses dans lesquelles les Bonier et les Samuel surpassent les Turenne et les Warvick ne me touchent pas » (nous traduisons). Sur les richesses de la finance et les récompenses de la noblesse d’épée, voir EL, XIII, 20 (in fine). Au moment où écrit Montesquieu, Joseph Bonnier (« Bonieri ») de la Mosson (1702-1744), richissime trésorier des États du Languedoc, qui avait hérité de la charge de son père, était à la tête d’une des plus grosses fortunes du royaume (Louis Grasset-Morel, Les Bonnier ou Une famille de financiers au XVIIIe siècle, Paris, E. Dentu, 1886) ; « Samueles » fait allusion à Samuel Bernard (1651-1739), le célèbre financier. « Turennios » renvoie sans doute à la maison de Turenne et en particulier à Henri de La Tour d’Auvergne, maréchal de Turenne (1611-1675), le stratège et vainqueur de Turckheim, symbole de l’association entre naissance et valeur militaire. Cf. nº 1222. « Warvicos » peut renvoyer à Richard Neuville, comte de Warwick (1428-1471), dit le « faiseur de roi ». « Floretes » : latinisation possible du pluriel de Fleury, patronyme du cardinal ministre. |
1100 |
n2. |
« Les Bonier et les Samuel, la lie de la France » (nous traduisons). |
1101 |
n1. |
« Ô lie des hommes, issue du sang des dieux » (nous traduisons). |
1101 |
n2. |
Sébastien-Anne-Michel de Rosmadec, marquis de Goulaines, d’une des plus illustres maisons de Bretagne, épousa en 1736 Marie-Marguerite Lefèvre d’Ormesson (1717-1771), apparentée à Anne-Françoise Lefèvre d’Ormesson (1678-1735), femme d’Henri-François d’Aguesseau (1668-1751), garde des Sceaux de 1727 à 1750 (Aubert de la Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, Paris, A. Boudet, 1773, t. VI, p. 376 et 378). |