Pensées, volume II

Ovide et Bussi^[1] deux exilés qui n’ont scu soutenir leur mauvaise fortune :

{f.92v} Le roy Guillaume^[1] dans un demelé avec les principaux de la nation debat a qui on dit « mais sire il pourroit bien arriver que l’on se mettroit en république » répondit avec son sang froit ordinaire « oh c’est ce que je ne creins pas, vous n’estes pas asses honêtes gens pour cela » beau mot et je m’etoñe bien qu’un roy l’ait dit aussi estoit ce un roy de nouvelle creation. Il voyoit bien qu’il faut de la vertu et de l’amour pour le bien public pour faire une république aussi aprés Cronvel n’en put on pas faire une d’un jour on changoit a chaque touts les huits jours de gouvernement chacun ne songoit qu’a ses interets et il fallut enfin rappeler le roy^[2]

Je disois Ramau est Corneille et Luli Racine ^[1]

[Lettres biffées non déchiffrées] M^r Loke said^[1] il faut perdre la motie de son temps pour pouvoir employer l’autre :

Je disois une preuve de la nouveaute des peuples Grecs  ce sont les sentences qui ont rendus si celebres ceux qui les ont dittes et qui nous paroissent si comunes qu’on ne les remarqueroit pas aujourd’hui si un artisan les disoit :