M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
156
[Passage à la main M]
Accident Malebranche |
Passage de la main D à la main M |
157
{p.135} [Passage à la main D]
Voir en Dieu - - - - - |
Passage de la main M à la main D |
158 Un
Expérience a faire - - - - - |
Main principale D |
159 Un prince dans au milieu d’un cercle de courtisans devient courtisan lui même si tôt qu’un autre prince plus considerable que lui paroit, le 2e aura la destinée du premier si un 3e plus grand survient, les adorateurs changent l’objet de leur culte, si le roi paroit il absorbera tous les honneurs, les courtisans oublieront ceux qu’ils viennent de rendre et les princes l’adoration qu’ils ont reçuë ; les femmes qui y changent d’habits quatre fois par jour ressemblent a ces comediennes qui aprés avoir joüé le rôle d’imperatrice dans une piece courent se deshabiller pour faire celui de soubrette dans une seconde.
- - - - - |
Main principale D |
160 Le
Gouvernement
J’ay mis dans mes Romains ce qui concerne dans cette remarque le gouvernement republicain[1].
J’ay mis dans mes [...] |
Main principale D |
156 |
n1. |
Montesquieu paraît suivre ici un mouvement nominaliste moderne, de Occam à Hobbes en passant par Gassendi, qui critique toute interprétation ontologique des prédicables aristotéliciens. Pour Descartes, les universaux (genre, espèce, différence, propre et accident) « se font de cela seul que nous nous servons d’une même idée pour penser à plusieurs choses particulières qui ont entre elles un certain rapport » (Principes, I, 59). Dans la critique du mauvais usage des abstractions, contre le réalisme des universaux, Montesquieu rejoint Locke soutenant que les notions de substance et d’accident sont peu utiles en philosophie (Essai philosophique sur l’entendement humain, J.-M. Vienne (éd.), Paris, J. Vrin, 2001, II, chap. 13, § 19, p. 128). Voir aussi Gassendi (François Bernier, Abrégé de la philosophie de Gassendi, Lyon, Anisson, Posuel et Rigaud, 1684, t. I, règle IV – Catalogue, nº 1461) et de nombreux adversaires modernes de la scolastique. |
156 |
n2. |
Malebranche, De la recherche de la vérité, liv. III, 2e partie, chap. 6, dans Œuvres, G. Rodis-Lewis (éd.), Paris, Gallimard, 1979, t. I, p. 341. Montesquieu récuse la conception malebranchiste qui refuse de penser l’infini à partir du fini et superpose l’infini en puissance à l’infini en acte ; cf. nº 1946. |
156 |
n3. |
Cf. John Locke, Essai philosophique sur l’entendement humain, J.-M. Vienne (éd.), Paris, J. Vrin, 2001, II, 17, § 5, p. 161. |
157 |
n1. |
Cf. Malebranche, De la recherche de la vérité, liv. III, 2e partie, chap. 1 et 6, dans Œuvres, G. Rodis-Lewis (éd.), Paris, Gallimard, 1979, t. I, p. 320-321 et 338-346. |
157 |
n2. |
Locke avait proposé une théorie des idées issues de la réflexion (Essai philosophique sur l’entendement humain, J.-M. Vienne (éd.), Paris, J. Vrin, 2001, II, 1, § 1-4). |
157 |
n3. |
Cf. nº 1195. La thèse de la vision en Dieu a fait l’objet de nombreuses critiques. Le texte canonique de Malebranche se trouve dans le Xe Éclaircissement de De la recherche de la vérité (Paris, M. David, 1712, t. IV, p. 231-232 – Catalogue, nº 1495 ; Œuvres, G. Rodis-Lewis (éd.), Paris, Gallimard, 1979, t. I, p. 902-904). Voir également Claude Buffier, Observations sur la métaphysique du P. Malebranche, dans son livre « De la recherche de la vérité » (Paris, 1712, § 586), repris dans son Cours de sciences (Paris, P.-F. Giffart, 1732, p. 738). |
158 |
n1. |
Hérodote rapporte l’expérience du pharaon Psammétique, désireux de savoir quel idiome parleraient spontanément des enfants élevés à l’écart de la société : les nouveau-nés furent nourris par des chèvres ou placés, selon une autre version, auprès de femmes dont on avait coupé la langue (II, 2). |
160 |
n1. |
Aucune formulation semblable n’est repérable dans les Romains, mais l’idée est exprimée à plusieurs reprises : voir III, p. 106 et X. |
160 |
n2. |
Ébauche d’une analyse qui s’orientera vers les causes de la corruption du principe des gouvernements : la perte de la vertu civique et l’opulence des particuliers pour la république (Romains, X, p. 162-163), l’hérédité de la noblesse pour l’aristocratie (VIII, 5, note (a)), l’affaiblissement des corps intermédiaires pour la monarchie (ibid., VIII, 6). Au moment où écrit Montesquieu, les derniers états généraux, convoqués en 1614, étalèrent les conflits d’intérêt entre les trois ordres. La dernière phrase, interrompue, correspond à la situation de l’Angleterre, avec la Chambre des Lords. |