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Pensées 1716 à 1720

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1716

Nature du terrain[1]

Il y à trois sortes de pays, pays de bled, pauvre, pays de vignobles, nombreux, et pauvre, pays de paturages, peu nombreux et riche.
Na que la raison en faveur des pays temperés vient de ce que les paturages sont plus abondans, et par consequent plus de gros bestiaux, lesquels sont une grande source de richesses, et de plus grande resource que le menu betail.

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Main principale P

1717

{f.44v} Moeurs et manieres.

Constantin Porphirogenete ordonne que l’on cache aux barbares les belles femmes,[1] il n’en faut pas davantage pour changer les moeurs et les manieres d’une nation.

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Main principale P

1718

L’abbé de Saint-Pierre, dit, il faut choisir d’honestes gens[1], comme on dit, lorsqu’on enrole, il faut prendre un homme de cinq pieds six pouces.

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Main principale P

1719

On trouve par la fonte des medailes que l’afoiblissement des monoyes d’argent commenca à Julien, celui des monoyes de cuivre à Caracalla.
Voiez Savote[1]. Il y a cependant un fragment de Dion dans l’extrait des vertus et des vices {f.45r} liv 77. p 309[2]. qui dit que Caracalla donnoit au lieu d’argent du plomb couvert d’une lame d’argent et au lieu de l’or du cuivre doré. Les medailes qui prouvent que le premier fait est vray prouvent que le second est faux.

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Main principale P

1720

Monarque d’Orient qui veut etre heureux tout seul, qui tout seul veut avoir du pouvoir, mais des plaisirs tout seul, souvent n’a pas de pouvoir et jamais de plaisirs. Les plaisirs d’un moment et les degouts d’un jour malheureux qui passe sa vie avec luy même, parce qu’il veut que tout l’univers passe sa vie avec luy.
Qui vit dans le silence de tout ce qui l’entoure, qui commande et ne peut parler qui cherche une aveugle obeisance, et trouve une affreuse solitude[1].

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Main principale P


1716

n1.

Il s’agit du livre de L’Esprit des lois intitulé « Des lois dans le rapport qu’elles ont avec la nature du terrain » (XVIII). La remarque qui suit peut apparaître comme un prolongement, appliqué aux nations qui cultivent les terres, du chapitre consacré au « Nombre d’hommes dans le rapport avec la manière dont ils se procurent la subsistance » (XVIII, 10) ; mais c’est au livre XXIII (« Des lois dans le rapport qu’elles ont avec le nombre des habitants ») qu’on trouve la même présentation tripartite de l’activité agricole (blé, vigne, élevage) corrélée à la démographie, sans pourtant que la question de la prospérité (riche/pauvre) soit évoquée (chapitre XIV, premières lignes).

1717

n1.

Excerpta de legationibus ex Dexippo Atheniense, Eunapio Sardiano, Petro patricio et magistro, Prisco sophista, Malcho Philadelphensi, Menandro protectore, C. Chanteclair (éd.), Paris, P. Chevalier, 1609, « Quomodo oportet legatos […] », chapitre liminaire non paginé (signature : ã iiiij).

1718

n1.

Cf. nº 1876 : Montesquieu y explicite cette critique dans des matériaux rejetés de L’Esprit des lois.

1719

n1.

Louis Savot, Discours sur les médailles antiques, Paris, S. Cramoisy, 1627, 2e partie, chap. 12 (Catalogue, nº 3230) : voir EL, XXII, 13, et note (c) : Derathé, t. II, p. 86, où l’auteur renvoie à « Savotte ».

1719

n2.

Dion Cassius, Fragments, liv. LXXVII, 14 : « Il [l’empereur Antonin Caracalla] ne fournissait aux Romains que de l’or et de l’argent de mauvais aloi. Il avait en effet fabriqué une monnaie de plomb argenté et de cuivre doré » (Polybii, Diodori Siculi, Nicolai Damasceni, Dionysii Halicar., Appiani Alexand. Dionis et Joannis Antiocheni excerpta ex collectaneis Constantini Augusti Porphyrogenetæ, H. de Valois (éd.), Paris, M. Dupuis, 1634, « Ex Dione cocceiano », p. 751 ; sur ce recueil, voir nº 1313, note 1).

1720

n1.

Sur la solitude du despote et le silence qui l’entoure, voir EL, V, 14 : Derathé, t. I, p. 71.