M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Q : | 1750-1751. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
Pensées, volume III
1928 Mr Dutillet dit fort bien que la cour des pairs fut établie par Louis le Jeune pour juger des affaires de son domaine, de celles qui {f.151r} concernoient la dignité des pairies et autres grandes causes[1]
Cette cour n’eut point pour objet de reformer les sentences qui émanoient de la juridiction des seigneurs, mais de corriger leurs prévarications et leurs dénis de justice :
* C’est pour cela que les seigneurs eux mêmes etoient adjournés[2] en personne pour repondre de la sentence, et qu’ils couroient le risque d’une amande envers le roi ; mais quand St Louis eut aboli les combats en matiere civile[3], on commenca à apeller de la sentence en matiere civile même : pour lors il parut extraordinaire que les seigneurs fussent adjournés pour repondre.
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Main principale Q |
1929
{f.151v} * Il me paroit que dans les affaires criminelles on employoit le serment pour les affaires inconnües, le duel pour les incertaines, la guerre pour les certaines ; que dans les affaires civiles ; on employoit le serment pour les affaires de nulle consequence, que pour les autres on employoit le temoignage, et le combat quand le temoignage etoit nié, et aussi le combat en cas d’apel[1].
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Main principale Q |
1930 Serment sur des châsses vuidesExtrait de la continuation de Fredegair. P. 92[1]
* C’est le tems ou l’on ne craignoit plus le parjure et où l’on en craignoit encore les malheurs
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Main principale Q |
1931
{f.152r} Les eveques y avoient deja mis toutes les loix que nous voyons etablies en Espagne dans le tribunal de l’inquisition, mais les eveques n’en profiterent pas tant qu’ils pensoient, les moines arrivent et se saisissent de la devotion des peuples. Le peuple bigot court à eux et les trouve plus catholiques que les eveques, ils deviennent les inquisiteurs et soumettent les eveques même à leur autorité[1].
C’est le sort de ceux qui abusent du pouvoir que l’on en abuse bientôt contre eux mêmes et comme l’injustice passe en d’autres mains, il sera éternellement de la sagesse des hommes d’avoir de la moderation et de se refugier dans l’equité.
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Main principale Q |
1932
{f.152v} Jugement de Dieu ou divination par un passage des pseaumes, des prophetes des Evangiles . * Mais comme il y a dans les prophetes et les pseaumes plus de malheurs et de menaces que dans quelque livre qu’il y ait, les malheureux n’y trouvoient gueres de consolation Cramne et Méroueé[1] fils de Chilperic consulterent ainsi. Extrait de Gregoire de Tours. P. 33. 34[2].
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Main principale Q |
1928 |
n1. |
Jean Du Tillet, Recueil des rois de France […], Paris, P. Mettayer, 1618, p. 366 – Catalogue, nº 3055 ; sur la documentation de Montesquieu concernant la cour des pairs, qui a servi à la rédaction des livres XXVIII et XXX de L’Esprit des lois, voir CM, nº 7, 2001, L’Atelier de Montesquieu. Manuscrits inédits de La Brède, C. Volpilhac-Auger (éd.), p. 220-236. |
1928 |
n2. |
« Assigner quelqu’un pour comparoir en Justice » (Furetière, 1690, art. « Adjourner »). |
1928 |
n3. |
Voir EL, XXVIII, 29. |
1929 |
n1. |
Cet article se rattache à l’étude de l’évolution des systèmes de preuves aux époques franque et féodale (EL, XXVIII, 13-27). |
1930 |
n1. |
Voir nº 1834. |
1931 |
n1. |
Cf. EL, XXVIII, 1 : Derathé, t. II, p. 209. Selon Montesquieu, le code des Wisigoths, appliqué en Espagne lors de leur règne sur la péninsule ibérique (414-711), et donnant une autorité immense aux évêques, contenait « toutes les maximes, tous les principes et toutes les vues de l’inquisition d’aujourd’hui » et y a été copié par les moines. |
1932 |
n1. |
Chramne (520 ?-560) était le fils de Clotaire Ier, roi de Neustrie ; Mérovée (?-577), le fils de Chilpéric Ier, roi de Neustrie. |
1932 |
n2. |
Grégoire de Tours, Gregorii Turonensis Episcopi Historiæ Francorum libri decem […], Paris, N. du Fossé, 1610, IV, 16, p. 140 (Catalogue, nº 2955 ; la pagination mentionnée est celle de l’extrait) : « Les prêtres ayant posé sur l’autel trois livres, savoir : les Prophéties, les Apôtres et les Évangiles, prièrent Dieu de faire connaître ce qui arriverait à Chramne, et de déclarer, par sa divine puissance, s’il aurait un heureux succès et s’il pouvait espérer de régner ». Cette pratique divinatoire, appelée Sorts des Apôtres ou Sorts des Saints fut condamnée à de nombreuses reprises par l’Église : voir Sortes Sanctorum dans l’article « Sors » du glossaire de du Cange (Glossarium mediæ et infimæ latinitatis [1678], L. Favre, G. A. L. Henschel et J. C. Adelung (éd.), Niort, L. Favre, 1883-1887, t. VII, col. 532b [en ligne à l’adresse suivante : http://ducange.enc.sorbonne.fr/SORS2]). |