M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
399 Le
Sculpteur J’ay employe ceci dans mon ouvrage sur les plaisirs le beau
{p.369} metant ses figures dans une de belles attitudes et leur donnant de beaux airs de teste. Ainsi quand il a mis les proportions dans ses figures, que ses draperies son belles il n’a rien fait s’il ne les met pas en action, si la position est dure, car la sculpture est naturellement froide[1] :
La simetrie dans les attitudes y est insuportable j’en ay parle sur le gout : mais les contrastes trop contrastes souvent le sont autant come quand on voit qu’[u]n bras en contraste fait exactement tout ce que l’autre fait et qu’on voit qu’on a etudie de faire precisement l’un come l’autre.
Sculpture L’ombre d’un corps qui laquelle tombe sur une membre d’une statue ou quelque corps qui y est appliqué come un baton pastoral sur le bras d’un saint, pourront faire paroitre ces parties moindres :
Il faut que les yeux[3] des plis soint plus minces moins ronds et plus crus que le reste des plis de meme la le plis ou la partie des plis qui so est au dessous doit estre plus crüe que et moins ronde que la superieure.
Les bas relief ont une grande partie des difficultes de la peinture il faut faire fuir les figures faire sentir les eloignemens faire de grandes ordonances :
Une des raisons pourquoy nos sculpteurs ne font pas les {p370} draperies si bien que les anciens c’est que le marbre de Carrare
Marbres Nos moines et nos sts ont quelquefois des habits auxquels il est impossible de doñer de la grace.
|
Main principale M |
400 Fogini
Statues |
Main principale M |
401 Vous
Ecole de Venise |
Main principale M |
402 Je
Contours |
Main principale M |
403 Ordre rustique Que s’il n’y a que le premier ordre de rustique il faut que le second soit toscan dorique et avec le moins d’ornemens qu’il soit possible car l’oeil ne peut passer de la grossiereté du toscan rustique a la gentilesse de quelque ordre de l’ionique ou du chorinthien.
|
Main principale M |
399 |
n1. |
La réflexion sur la froideur naturelle de la sculpture qu’il faut animer et sur le nécessaire équilibre entre la symétrie et les contrastes, sera reprise dans l’Essai sur le goût (OC, t. 9, p. 497 ; voir ci-après « j’en ay parle sur le gout », autographe.) D’après la note en marge, Montesquieu a hésité sur le titre et le contenu du projet d’ouvrage envisagé (voir ci-dessus nº 398 et l’introduction d’Annie Becq, ibid., p. 468). |
399 |
n2. |
L’expression signifie : exactement pareils. |
399 |
n3. |
L’œil d’un pli, au sens d’ouverture, emprunté au vocabulaire des praticiens, est attesté tardivement dans l’Encyclopédie méthodique (Paris, Panckoucke, 1791, t. I, art. « Beaux-arts » ; t. II, art. « Pli », p. 196). |
400 |
n1. |
Jean Ehrard suppose que cette information vient d’un des guides de Montesquieu, Piamontini (Montesquieu critique d’art, Paris, PUF, 1965, p. 49). Jean-Baptiste Foggini (1652-1725), architecte et sculpteur florentin, restaurateur de statues antiques, avait été envoyé à Rome par le Grand-duc Cosme III pour étudier, former des élèves et rétablir la sculpture à Florence (Voyages, p. 545, note de l’auteur (e) ; ibid., p. 226, 549, 558). La remarque revient sur les appréciations des notes de voyage qui mentionnent, du même sculpteur, la « statue admirable » du « paisan qui en eguisant son couteau ecoutte une conjuration », érigée en modèle par les connaisseurs (ibid., p. 573), et les « bone[s] sculpture[s] » de la chapelle Corsini (ibid., p. 589). |
401 |
n1. |
Surnom de Domenico Zampieri (1581-1641), élève des Carrache : voir Voyages, p. 244, 264, 279, 325, etc. |
401 |
n2. |
Guido Reni (1575-1642) ; voir Voyages, p. 244, 250, 264, etc. |
401 |
n3. |
Probablement Annibal Carrache (1560-1609) de « l’ecole de Lombardie » (Spicilège, nº 461), qui a réalisé, avec son frère Augustin, la décoration du palais Farnèse, les peintures « admirables » de la villa Montalte (Voyages, p. 209, 237, 264, 286, 325, 356), plutôt que son cousin Louis (1555-1619) dont les tableaux et fresques énumérés suscitent moins de commentaires de la part de Montesquieu (ibid., p. 357, 363, 364 ; voir Jean Ehrard, Montesquieu critique d’art, Paris, PUF, 1965, p. 108-109). |
401 |
n4. |
Jean-Baptiste Rousseau, le poète (1671-1741). Première trace d’un parallèle entre peintres et écrivains : cf. nº 1198 et 1215. |
401 |
n5. |
Les peintres vénitiens excellent « dans le coloris », auquel Montesquieu semble moins sensible qu’au dessin (Spicilège, nº 461 ; Jean Ehrard, Montesquieu critique d’art, Paris, PUF, 1965, p. 26, 28). À Padoue il critique Tintoret (« Lintoret ») pour des « attitudes forcées » (Voyages, p. 150). |
402 |
n1. |
Parmi les sculptures canoniques admirées par Montesquieu en Italie (Voyages, p. 548-549), l’Apollon, dit du Belvédère, se trouvait au Vatican (ibid., p. 274), l’Hercule, dit Farnèse, était conservé, à l’époque, à Rome, dans le palais du même nom (ibid., p. 266, 323), le « petit faune », aujourd’hui Satyre aux cymbales, se trouvait dans la Galerie du Grand-duc, statue pouvant servir d’« exemple pour les muscles grossiers et confus » (ibid., p. 572-573). |
403 |
n1. |
En architecture, à côté des cinq ordres canoniques (dorique, corinthien etc.), le rustique désigne une forme de colonne « avec des refends et des bossages » (Thomas Corneille, Le Dictionnaire des arts et des sciences, Paris, J.-B. Coignard, 1694, art. « Ordre »). |