M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
60
[Passage à la main D] Dés
Mis dans les loix. - - - - - |
Passage de la main M à la main D |
61 Nous ne faisons jamais de retours desagreables sur nous mêmes que la vanité ne fasse aussi tôt diversion, nous nous regardons d’abort par un autre côté et nous cherchons a nous dedommager par quelque endroit.
- - - - - |
Main principale D |
62
{p.63} L’envie est ordinairement plus sensible a la gloire qu’a la honte, dans c’est que dans l’une la vanité grossit les objets et qu’elle les diminuë dans l’autre
- - - - - |
Main principale D |
63 La pudeur sied bien a tout le monde mais il faut sçavoir la vaincre et jamais la perdre. Tout home doit estre poli mais aussi il doit estre libre.
- - - - - |
Main principale D |
64 Les theologiens soutiennent qu’il n’y a point d’athées de sentiment[1], mais peut on juger de ce qui se passe dans le coeur de tous les hommes, l’existence de Dieu n’est pas une verité plus claire que celles ci. L’homme est composé de deux substances, l’ame est spirituelle, cependant il y a des nations entieres qui doutent de ces ces deux verités, c’est que notre sentiment interieur n’est pas le leur et que les l’education la detruit ; n’est il est vrai que ce sont des verités cl claires mais il y a des aveugles, {p.64} ce sont des sentimens naturels, mais il y a des gens qui ne sentent point[2].
- - - - - |
Main principale D |
60 |
n1. |
Sur le rapport entre monogamie et interdiction du concubinage, voir EL, XXIII, 6. Dans L’Esprit des lois, Montesquieu considérera le divorce comme « conforme à la nature », mais « lorsque les deux parties, ou au moins une d’elles, y consentent » ; sinon, « c’est un monstre que le divorce » (XXVI, 3). Pour autant, il affirme la nécessité d’une cohérence des lois religieuses et des lois civiles en matière de mariage (ibid., XXVI, 13). |
64 |
n1. |
C’est en particulier l’opinion du père Tournemine dans ses Réflexions sur l’athéisme, parues comme préface à la Démonstration de l’existence de Dieu de Fénelon (Paris, J. Estienne, 1713, préface non paginée) |
64 |
n2. |
Les relations de voyage faisaient connaître l’athéisme naturel de certains peuples, comme celui des Cafres et des Hottentots, et fragilisaient ainsi l’idée d’un consentement universel de l’humanité à la croyance en l’existence de Dieu (voir Pierre Bayle, Continuations des pensées diverses, Rotterdam, Reinier Leers, 1705, t. II, p. 570-573 ; Jean Ehrard, L’Idée de nature en France dans la première moitié du XVIIIe siècle [1963], Paris, A. Michel, 1994, p. 403-418 ; Lorenzo Bianchi, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Athéisme » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=339]. |