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Pensées 705 à 709

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

705

Annibal

Si Hannibal fut mort d’abort apres la bataille de Cannes qui est ce qui n’ut pas dit que sans sa mort Rome eut este perdüe il y a souvent dans les estats une force inconüe

Main principale M

706

{p.479} Dans le livre Origo gentis romanae qu’on croit d’Aurelius Victor les Latins colonies d’Albe faites sous le regne de Latinus Silvius Preneste Tibur Gabiae Tusculum Cora Pometia Locri Crustumium Camoerias Romillas[1] cæteraque oppida circumquaque *[2] cependant toutes les viles n’estoint pas de la nation latine Crustumium Cora et Pometie estoint de la ligue des Volsques ces viles chang[e]oint souvent de parti aussi Tite Live 1 dec. l [chiffre non déchiffré] distingue les anciens Latins de ceux qui estoint entrés dans l’aliance de ces peuples Crustumere d’abort dans la ligue des Sabins ensuite dans celle des Latins[3] :

Main principale M

707

Catilina

La conjuration de Catilina n’est fameuse que par le nombre des scélerats qui la formerent et des grands personages qui chercherent a la favoriser car d’ailleurs c’estoit un dessein mal conçu mal digéré et qui estoit moins l’effect de l’embition que de l’impuissance et du desespoir :

Main principale M

708

Il faudroit conveincre les homes du bonheur qu’ils ignorent lors meme qu’ils en jouissent

- - - - -

Main principale M

709

Plus le Poeme de la ligue paroit estre l’Eneide moins il l’est[1]

- - - - -

Main principale M


706

n1.

Montesquieu possédait l’édition princeps par André Schott (Historiæ romanæ breviarium, Anvers, C. Plantini, 1579 – Catalogue, nº 3297) des écrits attribués à Aurelius Victor, dont l’Origine du peuple romain (« Origo gentis romanæ »), attribution jugée douteuse par les érudits, comme l’avait souligné Anne Dacier (préface à Sex. Aurelii victoris Historiae Romanae compendium […] in usum serenissimi Delphini, Paris, D. Thierry, 1681, p. [II] et suiv.). Il reproduit à peu près le texte original comportant Locri et Bovillae corrigés en Labici et Rovillae dans des éditions postérieures.

706

n2.

« Et dans les autres cités environnantes » (nous traduisons). L’astérisque signale un commentaire de Montesquieu après une citation.

706

n3.

Tite-Live, I, X, 2 et I, XI, 3 et 4 ; la même ville est appelée par l’historien et d’autres auteurs anciens Crustumium ou Crustumerium.

709

n1.

Il s’agit de La Henriade de Voltaire, publié sans permission d’imprimer en janvier 1724 sous le titre La Ligue, ou Henri le Grand : poème épique, Genève [Rouen], J. Mokpap [A. Viret], 1723 – Catalogue, nº 2219 (éd. non précisée). Conçu comme le poème épique qui manque à la France, l’ouvrage est reçu comme tel par la critique qui célèbre en Voltaire un nouveau Virgile. Voir René Pomeau, Voltaire en son temps, R. Pomeau (dir.), Oxford, Voltaire Foundation, 1988, vol. I, D’Arouet à Voltaire, 1694-1734, p. 106-107 et 170-178.