M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
754 Ecclesiastiques - - - - - |
Main principale M |
755 Prince chef de parti - - - - - |
Main principale M |
756
{p.496}
Dictionaires - - - - - |
Main principale M |
757 Mis dans les loix : Jalousie Dans les pais froits les femmes se marie dans l’age ou leur raison est la plus forte et la vieillesse et leurs agreemens se conservent mieux de facon que la vieillesse {p.497} de leur mary suit la leur elles sont l’usage des boissons fortes qui y establit l’intemperence parmy les homes leur donne meme la plus part du temps l’avantage de la raison sur eux il y a des pais ou touts les soirs toute la nation est ivre les femmes qui ont a cette egart une retenüe naturelle parce qu’elles ont toujours a se deffendre ont donc de grands avantages sur les homes qui ayant les leurs aussi il en resulte cette egualité :
C’est pour cela que la loy des Romains qui ne permet qu’[u]ne seule femme qui est devenüe une loy chretiene est conforme au phisique du climat d’Europe et non au phisique du climat d’Asie et c’est pour cela que le mahometisme a trouvé tant de facilite a s’establir en Asie et tant de difficulté a s’establir en Europe qu’il que le christianisme s’est meintenu en Europe et a este detruit en Asie que les mahometans font tant de progres a la Chine et les chretiens si peu :
La nature qui n’a point fait les agreemens pour les homes ne leur a donné d’autre terme que celui de leur force et de leur raison elle a donné aux femmes les agreemens et leur a donne pour terme la fin de leurs agreemens, de la s’est necessairement {p.498} establie la pluralite des femmes come une chose necess en quelque facon necessaire et d’un autre coté si elle ne s’estoit pas establie la lo vu l’incontinence produite par le climat la loy d’une seule femme auroit donné aux seu femmes un avantage prodigieux
Aux femmes d’Orient la jeunesse est au milieu comencement de leur age au lieu qu’a nos femmes la jeunesse est au milieu - - - - -
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Main principale M |
758 Allemans indolens |
Main principale M |
756 |
n1. |
Le Dictionnaire néologique [1re éd. 1726] de l’abbé Desfontaines et de Jean-Jacques Bel, conseiller au parlement de Bordeaux, ami de Montesquieu (Amsterdam, M.-C. Le Cène, 1731 – Catalogue, nº 1857), qui remporta un grand succès, brocardait le style de certains Modernes, en particulier de Marivaux. La néologie désignait moins la création de mots nouveaux, assez rare, que les tours et les figures originales qui heurtaient le purisme linguistique théorisé au sein de l’Académie française : voir Frédéric Deloffre, Marivaux et le marivaudage : une préciosité nouvelle, Paris, A. Colin, 1967, p. 295 et suiv. |
757 |
n1. |
Ce morceau a servi de base à la rédaction d’un chapitre de L’Esprit des lois (XVI, 2) ; voir De l’esprit des loix (manuscrits), II, OC, t. 4, liv. XVI, p. 404-405 et note 2. |
757 |
n2. |
Comme dans la fin de ce fragment (« la loy d’une seule femme […] avantage prodigieux »), les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence expliquent la polygamie orientale, non par un vieillissement féminin précoce dû au climat, mais par le souci de « multiplier l’usage des femmes » de façon à limiter leur influence (Romains, XX, p. 254, l. 83-84 ; voir aussi LP, 54 [56], p. 279, l. 24-25). Sur ces tensions dans l’argumentation de Montesquieu concernant les rapports entre climat oriental et « ascendant » féminin, voir Christophe Martin, « L’institution du sérail : quelques réflexions sur le livre XVI de L’Esprit des lois », RM, nº 5, 2001, p. 41-5. |