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Pensées 792 à 796

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

792

[Passage à la main E]

Nation libre

Dans une nation qui est dans la servitude on travaille plus a conserver qu’a acquerir : dans une nation libre on travaille plus a acquerir qu’a conserver.

- - - - -

Passage de la main M à la main E

793

{p.512} Le plus grand malheur pour le commerce de certains êtats c’est qu’il y ait un trop grand nombre de gens vils et qui vivent de peu, ils sont en quelque façon nuls parce qu’il n’y a presqu’aucune relation d’eux aux autres citoyens citoyens * cela est faux, cela est impossible. C’est au contraire lors que dans un estat non comercant come l’Espagne les terres sont a quelques particuliers et que le peuple n’en a point[1] :

Main principale E

794

[Passage à la main M] J’ay fait en ma vie bien des sotises et jamais des mechancetés

- - - - -

Passage de la main E à la main M

795

Abbé Dubos

L’abé Dubos pdans son ouvrage sur les comencemens de notre monarchie [1]pour c ne lit que pour y chercher l’authorité des voix et la dependence des anciens Francois et le droit qu’ils ont de depouiller les seigneurs. Cet home ne voyoit jamais dans son cette histoire qu’[u]ne pension[2].

- - - - -

Main principale M

796

Solis

Je voudrois faire un jujement sur l’Histoire de Fernand Cortes par Solis[1] avec des refflections j’en ay deja de toutes faites :

- - - - -

Main principale M


793

n1.

Montesquieu revient sur sa remarque initiale pour faire du nombre de pauvres, non la cause des difficultés du commerce mais une conséquence de l’accaparement des terres dans des nations non commerçantes, comme en Espagne où la terre est détenue par la noblesse et surtout le clergé (Spicilège, nº 446 ; EL, XXV, 5).

795

n1.

L’Histoire critique de l’établissement de la monarchie française dans les Gaules (Paris, Osmont, 1734 – Catalogue, nº 2930) de l’abbé Dubos, ouvrage dans lequel Montesquieu verra « une conjuration contre la noblesse » (EL, XXX, 10) et dont il réfutera les thèses (ibid., XXX, 23-24) s’opposait, à propos des origines de la monarchie franque, aux positions de Boulainvilliers (Histoire de l’ancien gouvernement de la France, La Haye et Amsterdam, aux dépens de la Compagnie, 1727 – Catalogue, nº 2912) et justifiait l’absolutisme royal : voir Céline Spector, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Féodalité » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=288].

795

n2.

Dubos fut secrétaire perpétuel de l’Académie française de 1723 à sa mort en 1742 et il reçut des bénéfices et pensions sous les gouvernements qui se succédèrent pendant sa carrière (Moreri, 1759, art. « Dubos »).

796

n1.

Antonio de Solis y Ribadeneyra, Histoire de la conquête du Mexique ou de la Nouvelle Espagne, S. de Broë (trad. fr.), Paris, J. Boudot, 1691 – Catalogue, nº 3175, éd. de 1714.