M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
803 Les peuples du Nord d’Europe, source de la liberté ; les peuples qui vinrent du nord d’Asie portoint avec eux la servitude come je l’ay tres tô remarqué[1] :
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Main principale M |
804 Quand je vois un home de mérite je ne le décompose jamais ; un home mediocre qui a quelques bonnes qualités, je le decompose toujours.
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Main principale M |
805 Quel siecle que le notre ou il y a tant de juges et critiques et si peu que de lecteurs :
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Main principale M |
806
{p.516}
Nord Islande.
La terre Ce que nous avons du Groenland et des ancienes colonies des Danois dans les pais ne convient pas non plus avec les relations que nous en avons aujourd’huy[3]
Changemens sur le globe.
{p.517} C’est peut estre la bonne raison des differences qui se trouvent dans le Nord qui n’envoye plus de colonies, come autrefois, dans le Midy[5] quoy que la Suede en ait envoyé asses dans les guerres des Gustaves et des deux Charles[6]
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Main principale M |
807 Routes battues - - - - - |
Main principale M |
803 |
n1. |
Voir nº 100. |
806 |
n1. |
Montesquieu possédait l’Historia de gentibus septentrionalibus, publiée par l’érudit suédois Olaus Magnus (Rome, J. M. de Viottis, 1555 – Catalogue, nº 2698), encore citée dans l’Essai sur les mœurs de Voltaire et dans l’Encyclopédie ; il a pu connaître l’ouvrage de Pierre-Martin de La Martinière (Voyage des pays septentrionaux, dans lequel se voient les mœurs, manière de vivre et superstitions des Norvégiens, Lapons, Kiloppes, Borandiens, Sibériens, Samoyèdes, Zembliens et Islandais, Paris, L. Vendosme, 1671) édité sept fois en français en moins de quarante ans ; mais sa source principale est la Relation de l’Islande d’Isaac de La Peyrère [1663], le premier livre français entièrement consacré à l’Islande et paru dans le tome I du Recueil de voyages au Nord […] de Jean-Frédéric Bernard dont Montesquieu a fait des extraits (Amsterdam, J.-F. Bernard, 1715 – Catalogue, nº 2751 ; voir Geographica, introduction, p. 31) ; La Peyrère qui postulait le déclin de l’Islande, opposait son dénuement à son ancienne fertilité (Relation de l’Islande, dans Recueil de voyages au Nord […] de Jean-Frédéric Bernard, t. I, p. 28) ; Montesquieu cite Jornandès dans L’Esprit des lois (XVII, 5) sur la fécondité disparue de la population d’Europe du Nord ; voir Éric Schnakenbourg, « L’île des confins : les représentations de l’Islande et des Islandais dans la France moderne (XVIIe-XVIIIe siècles) », Histoire, économie et société, vol. 29, nº 1, 2010, p. 24-38. |
806 |
n2. |
Procope raconte l’installation des Hérules ou Éruliens dans l’île de Thulé, assimilée à l’Islande au XVIIe siècle (La Peyrère, Relation de l’Islande, dans Recueil de voyages au Nord […] de Jean-Frédéric Bernard, Amsterdam, J.-F. Bernard, 1715, t. I, p. 67 et suiv.), et remarque : « la partie [de cette île] qui est habitée contient treize Peuples, commandez par autant de Rois » (Histoire de la guerre contre les Goths, liv. II, chap. 15, dans Histoire de Constantinople depuis le règne de l’ancien Justin jusqu’à la fin de l’Empire. Traduite des originaux grecs par M. Cousin [1672-1674], Paris, D. Foucault, 1685, t. I, p. 484 – voir Catalogue, nº 2732, 3065 [trad. lat.] et nº 2863 [trad. fr. de G. Paradin, 1578]) ; sur la lecture des chapitres consacrés aux Hérules, voir l’article nº 2052. La description de Procope accréditait la thèse du « gouvernement gothique et des origines de la féodalité » : cf. nº 699. Montesquieu a fait un extrait de Procope : voir nº 2052. |
806 |
n3. |
La Peyrère, dans sa Relation du Groenland [1687], décrit la relative fertilité de ce territoire et l’abondance de ses ressources naturelles (dans Recueil de voyages au Nord […] , Amsterdam, J.-F. Bernard, 1715, t. I, p. 111-113), qui ne cadrent pas avec l’idée du déclin du Nord, que Montesquieu a reprise à propos de l’Islande. |
806 |
n4. |
Cf. nº 102 ; sur l’intérêt de Montesquieu pour l’histoire de la terre, voir nº 90, note 2. |
806 |
n5. |
Cf. nº 752. Les changements survenus dans les pays du Nord étaient déjà évoqués dans une des Lettres persanes consacrées à la dépopulation (108 [112], p. 432, l. 27-29). Montesquieu associe la question démographique, l’histoire de la féodalité fondée sur l’organisation des Goths en plusieurs royaumes (Réflexions sur la monarchie universelle en Europe, X) et le flux et le reflux des envahisseurs ou colonisateurs venus du Nord. Cette dernière idée inspirera une addition à l’édition de 1748 des Romains (XVI, p. 221-222, l. 169-170, apparat critique). |
806 |
n6. |
Gustave Ier Vasa (1495 ou 1496-1560) fit de la Suède un État indépendant et Gustave II Adolphe (1594-1632), considéré comme le plus grand homme de guerre de son temps, chercha à étendre la domination suédoise ; les deux Charles désignent les souverains protagonistes des deux guerres du Nord marquées par la volonté hégémonique et expansionniste de la Suède : Charles X Gustave (1622-1660) et Charles XII (1682-1718). |
807 |
n1. |
Le cardinal Fleury. |