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Pensées 863 à 867

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

863

{f.1v} Les Romains dit Lilius Giraldus evoquoit les dieux

Dieux

tutelaires des villes qu’ils assiegeoient soit qu’ils ne crussent pouvoir prendre la ville autrement soit qu’ils crussent que c’êtoit un sacrilege de faire les dieux captifs[1] ; voyés ce qui est dit sur tout cecy dans mon extrait de Lilius Giraldus p. 73. * Or de tout cela je conclus que les Romains et les payens n’avoient pas cette idolatrie grossiere de croire que leurs statues fussent des dieux car quoy ils voyoient bien que quoiqu’ils en eussent evoqué la divinité les statues restoient toujours apres la prise de la ville et ils ne comptoient pas sans doute que les statues s’en allassent.

- - - - -

Main principale E

864

Lilius Giraldus p. 17 cite Festus[1] qui dit que le simulachre de la pudicité êtoit le meme que celui de la fortune[2] * est ce que les Romains croyoient que la pudeur n’êtoit pas une vertu naturelle et qu’on ne pouvoit l’obtenir que par un effet du hazard. Priape, Servius dit qu’il etoit de Lampsaque de la quelle il fut chassé a cause de la grandeur de son membre. 

- - - - -

Main principale E

865

Priape, Servius dit qu’il êtoit de Lamsaque de laqelle il fut chassé a cause de la grandeur de son membre[1] * il estoit malheureux celui la :
{f.2r} * il est je crois le 1er a qui une pareille chose soit arrivée.

- - - - -

Main principale E

866

Lilius Giraldus dit que le temple de Diane de Perse a Castabalis[1] êtoit fort renommé parce que les vierges qui servoient dans ce temple marchoient nuds pieds sur des charbons ardens marchoient nuds pieds sur des charbons ardens sans se faire aucun mal plusieurs auteurs disent que la meme chose est arrivée sur le mont Sorax a une certaine famille des Hirpins au temple de Feronie[2] Pline Solin[3] et Servius Pausanias assure[4] avoir vu ce miracle * de la je conclus que la preuve par le feu

Preuve par le feu

est donc bien ancienne.

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Main principale E

867

Barbata Venus[1] ; parce que les femmes romaines furent attaquées d’une certaine maladie qui leur fit tomber tous les cheveux[2] extrait de Lilius Giraldus p. 54. dans le tems que j’aye ecrit ecris cecy dit l’auteur, il court une maladie qui fait tomber le poil aux hommes et aux femmes, on dit que ce mal vient du commerce avec les femmes[3] * C’est peut être la * c’est sans doute la vérole il faut voir quand vivoit Lilius Giraldus.

- - - - -

Main principale E


863

n1.

Giglio Gregorio Giraldi, De deis gentium libri XVII, Bâle, J. Oporinum, 1548, « Syntagma XVII », p. 695.

864

n1.

Sextus Pompeius Festus, grammairien latin de la fin du IIe siècle apr. J.-C., auteur du De significatione verborum, dictionnaire de la langue latine et de la mythologie romaine ; voir nº 1738, note 1.

864

n2.

Giglio Gregorio Giraldi, De deis gentium libri XVII, Bâle, J. Oporinum, 1548, « Syntagma I », p. 47.

865

n1.

Giglio Gregorio Giraldi, De deis gentium libri XVII, Bâle, J. Oporinum, 1548, « Syntagma VIII », p. 402.

866

n1.

Ville de Cilicie.

866

n2.

Déesse des Sources et des Bois, dont le culte était répandu en Italie centrale, sur le mont Soracte et à Terracine.

866

n3.

Caïus Julius Solinus, dit Solin (IIIe-IVe siècles), géographe et naturaliste (Rerum memorabilium collectanea – Catalogue, nº 2717, sans page de titre), et Servius Maurus Honoratus, grammairien de la fin du IVe siècle, sont mentionnés, avec Pline et Pausanias, par Giraldi, à propos de ce miracle (De deis gentium libri XVII, Bâle, J. Oporinum, 1548, « Syntagma XII », p. 517).

866

n4.

Lire : assurent.

867

n1.

« Vénus barbue » (nous traduisons).

867

n2.

Giglio Gregorio Giraldi, De deis gentium libri XVII, Bâle, J. Oporinum, 1548, « Syntagma XIII », p. 543.

867

n3.

« […] qui morbus in primis ex Venerea contage debacchatur » (« maladie qui faisait rage surtout à la suite de contacts sexuels », nous traduisons ; Giglio Gregorio Giraldi, De deis gentium libri XVII, Bâle, J. Oporinum, 1548, « Syntagma XIII », p. 543).