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Pensées 944 à 948

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

944

{f.20r} Il y en a peu[1] ou ceux qui gouvernent n’ayent en general de bonnes intentions et ne souhaitent que leur administration ne soit bonne, car come ils sont en spectacle a tout l’univers pour peu qu’ils ayent des sentiments d’honneur &c.
Aux uns les lumieres peuvent manquer

Gouvernemens

, aux autres l’education ou l’aptitude au travail, plusieurs sont conduits par les prejujés de leur pais, de leur siecle ou de leur estat meme ; les autres sont entraînes par le mal qui a deja este fait ou decouragés par la fadifficulte d’y remedier, car il est difficille de ne pas se tromper lors qu’on veut corriger des maux particuliers, et qu’on n’est pas asses hureusement né pour pouvoir penetrer d’un coup de genie toutte la constitution d’un estat :

- - - - -

Main principale M

945

Ce ne sont point les philosophes

Philosophes

qui troublent les estats, ce sont ceux qui ne le sont pas assés pour connoitre leur bonheur et pour en joüir[1].

- - - - -

Main principale M

946

{f.20v} Quoy qu’on doive aimer souvereinement sa patrie

Parler de sa patrie

, il est aussi ridicule d’en parler avec prevention que de sa femme de sa naissance et de son bien parce que la vanité est sotte par tout[1]

- - - - -

Main principale M

947

[Passage à la main E] Montresor dit que le raporteur de Mr de Saint Mars[1] disoit qu’un de ses grands crimes estoit d’avoir voulu chasser Mr le cardinal c’est dit il come si on privoit le prince de son bras que de vouloir le priver de son ministre[2] : et moy je dis que quand la servitude meme viendroit sur la terre elle ne parleroit pas autrement :

Mis dans les Loix

- - - - -

Passage de la main M à la main E

948

Les califes abacides[1] ayant voulu retablir le temple avec plus de magnificence

Fait le plus singulier

 : les docteurs repondirent, est il dit dans la vie de Mahomet par Boulinviliers, que celui qui avoit estably le temple en ce lieu l’avoit laissé plusieurs siecles dans sa pauvreté naturelle : que l’or et les pierres sont egalement les creatures du meme souverein[2] :
Je dis que c’est la premiere fois que les ecclesiastiques ont refusé de l’argent : c’est le fait le plus singulier de l’histoire.

Main principale E


944

n1.

Lire : peu de gouvernements.

945

n1.

Cf. nº 903.

946

n1.

Cf. nº 634.

947

n1.

Henri Coiffier de Ruzé d’Effiat, marquis de Cinq-Mars (1620-1642), conspira contre Richelieu et entraîna à la révolte Gaston d’Orléans, frère du roi. Il fut condamné à mort et décapité.

947

n2.

Mémoires de M. de Montrésor […], Cologne, J. Sambix le Jeune, 1723, t. I, p. 239 – Catalogue, nº 3018 (« Monsieur le Grand » y désignant Cinq-Mars) ; le passage est cité dans L’Esprit des lois à propos du crime de lèse-majesté (XII, 8).

948

n1.

Voir nº 1006, note 2.

948

n2.

Il s’agit du « temple » de La Mecque. Montesquieu reprend un passage de La Vie de Mahomed d’Henri de Boulainvilliers (Amsterdam, P. Humbert, 1731, p. 81-82 – Catalogue, nº 3124, Londres, P. Humbert, 1730).