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Pensées 988 à 992

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

988

I never saw a nation[1] qui pense moins que cette nation cy elle a la difference des betes elle ne scait pas meme ce qui lui fait du bien, ny ce qui lui fait du mal

- - - - -

Main principale M

989

Il n’y a rien de si aisé que de detruire les sentimens des autres Baile[1]

Bayle

a este esté a la gloire par le chemin le plus facile

Main principale M

990

Les gens qui ont de l’esprit et qui ont beaucoup lu parviennent tombent souvent dans le dedein de tout

Dedain de tout

 :

- - - - -

Main principale M

991

{f.29r} Le mot trinquer

Trinquer

vient infailliblement du bruit que font deux verres en se choquant ; et si l’on ne conoissoit plus la vraye prononciation de l’i francois on la trouveroit infailliblement par le moyen de la lecture de ce mot dans les livres : come on a trouvé la vraye prononciation de l’u par le mot de Cuculus[1] :

- - - - -

Main principale M

992

On peut conoitre coment les poix et mesures mesures

Poids et mesures

des anciens sont venus jusqu’a nous par la facon dont sont venus a nous les poix et mesures des Indes depuis que le comerce est des Indes orientales a este fait directement par l’Europe[1].

- - - - -

Main principale M


988

n1.

« Je n’ai jamais vu une nation » (nous traduisons).

989

n1.

Pierre Bayle.

991

n1.

Le mot cuculus, d’où vient le terme français coucou, aurait été formé par onomatopée pour imiter le cri de l’oiseau, exemple invoqué pour justifier la prononciation [u] de la voyelle u en latin (Charles Rollin, De la manière d’enseigner et d’étudier les belles-lettres par rapport à l’esprit et au cœur, Paris, veuve Estienne, 1732, t. 1, p. 90). Cf. Spicilège, nº 331 ; Montesquieu y fait référence à Ménage, qui exprime cependant une idée différente : il donne le mot cuculus (le coucou en latin) comme étymologie du mot français cocu, parce que l’oiseau pond des œufs dans le nid des autres (Les Origines de la langue française, Paris, A. Courbé, 1650, p. 223).

992

n1.

Voir nº 960, note 2. Les intérêts français à Surate, à Pondichéry, au Bengale et dans d’autres lieux des Indes nécessitaient une connaissance des poids et mesures qui y étaient utilisés, dont se prévalait le Dictionnaire universel de commerce de Jacques Savary des Bruslons ([Amsterdam], Jansons, 1726-1732, préface historique, p. XXIX ; extrait dans : BM Bordeaux, ms 2526/21, OC, t. 17, à paraître).