Chapitre 105
Capitulum CV1caput 104 1536.
Zitiron [la tortue de mer1Il s’agit d’un animal fabuleux, à rapprocher
d’autres poissons imaginaires à figure humaine, comme le poisson
moine ou le poisson évêque (voir Guillaume Rondelet, Libri de piscibus marinis, livre XVI, ch. 20 et
livre XVI, ch. 21). Il semble qu’il s’agisse d’un avatar de la
tortue, dont la carapace fournit au départ l’image de la cuirasse,
sur laquelle sont venus se greffer des éléments fantaisistes,
notamment une métamorphose anthropomorphique. ?] [+][VB 17,
139 De
zitirone [-]][+]
Zitiron [+][VB 17, 139 De zitirone2zitiron VBd. [-]][+]
Renvois internes : Zitiron : cf. Barchora, ch. 12 ; Testeum, ch. 94 ; Testudo, ch. 95 ; Tortuca, ch. 98.
Lieux parallèles : TC, De zytirone (milite marino) (6, 59) ; AM, [Zytyron] (24,
138 (60)).
[1] [•] VB 17, 139, 1 Nota HSIsidore. [•] TC 6, 59Le zitiron est un monstre qu’on
appelle communément le soldat ; il est gigantesque et très fort. Dans sa partie
antérieure, il présente pour ainsi dire l’apparence d’un soldat
armé dont la tête est coiffée d’une sorte de casque, et sa peau
est rugueuse, dure et très solide. À son cou pend un long, large
et grand bouclier, creux à l’intérieur, de sorte qu’il peut s’y
protéger des coups à la manière des combattants. En effet, ce
bouclier est de forme triangulaire, si résistant par sa dureté et
par sa solidité qu’un trait peut difficilement le percer. Son cou
et ses vertèbres sont reliés à l’humérus par des veines et des
tendons particulièrement solides, qui suspendent à l’épaule le
bouclier dont nous avons parlé. Il a aussi des bras très forts et
une sorte de main fourchue, avec laquelle il assène des coups très
violents. Voilà pourquoi il est très difficile à l’homme de le
capturer. Y parvient-il qu’il lui sera encore difficile de le
tuer, sinon à coups de maillet.
[1] [•] VB 17, 139, 1 compil.Isidorus3isidorus non hab.
VB.4La source du passage n’est pas Isidore de
Séville mais Thomas de Cantimpré. Le texte de Vincent de
Beauvais reprend l’ensemble des informations sans changer le
texte, malgré quelques modifications dans l’ordre des
propositions et l’omission des deux dernières phrases de la
notice.. [•] TC 6, 59Zitiron monstrum est quod vulgus militem vocat et est ingens atque fortissimum. In
anteriori parte quasi formam armati militis praefert et caput
quasi casside galeatum, et5ex 1491 1536 VB2 et ex Prüss1. cute rugosa et dura ac firma
nimis. Ab ejus collo dependet scutum longum6post longum hab. et VB.,
latum et7ac VB. magnum, et interius cavum, ut in eo
possit contra ictus pugnantium more defendi. Est enim forma
triangulare, firmitate8firmiter VBd. duritiaque tam validum ut vix
umquam po[1491/vue 60] ssit jaculo penetrari. De collo
ejus et de spondilibus venae quaedam ac nervi fortissimi
protenduntur in humerum, quibus praedictum scutum pendet in
scapula. Brachia quoque fortissima nimis habet et quasi manum
bisulcam, cum qua validissime percutit9percuti 1536..
Unde fit ut difficulter nimis ab homine capi possit. Et si captus
fuerit, difficulter etiam necari nisi cum malleis
poterit.
~
1Il s’agit d’un animal fabuleux, à rapprocher
d’autres poissons imaginaires à figure humaine, comme le poisson
moine ou le poisson évêque (voir Guillaume Rondelet, Libri de piscibus marinis, livre XVI, ch. 20 et
livre XVI, ch. 21). Il semble qu’il s’agisse d’un avatar de la
tortue, dont la carapace fournit au départ l’image de la cuirasse,
sur laquelle sont venus se greffer des éléments fantaisistes,
notamment une métamorphose anthropomorphique.
~
1caput 104 1536.
2zitiron VBd.
3isidorus non hab.
VB.
4La source du passage n’est pas Isidore de
Séville mais Thomas de Cantimpré. Le texte de Vincent de
Beauvais reprend l’ensemble des informations sans changer le
texte, malgré quelques modifications dans l’ordre des
propositions et l’omission des deux dernières phrases de la
notice.
5ex 1491 1536 VB2 et ex Prüss1.
6post longum hab. et VB.
7ac VB.
8firmiter VBd.
9percuti 1536.