Chapitre 98
Capitulum
XCVIII1caput 97 1536.
Tortuca [la tortue de mer1L’identification de la tortuca ne pose pas de problème. Il s’agit de la
tortue de mer (Chelonioidea Bauer, 1893).]
[+][VB 17, 134 De tortuca [-]][+]
Tortuca [+][VB 17, 134 De tortuca [-]][+]
Renvois internes : Tortuca : cf. Barchora, ch. 12 ; Testeum, ch. 94 ;
Testudo, ch. 95 ; Zitiron, ch. 105.
Lieux parallèles : TC, De
tortuca maris (6, 54) ; AM,
[Tortuca maris] (24, 126 (58)).
[1] [•] VB 17, 134, 1D’après le Liber de natura
rerum. [•] TC 6, 54La tortue de mer est un monstre immense, conformé comme la
tortue terrestre, mais la dépassant prodigieusement en
taille. Car elle fait huit coudées de long, quatre de large2Soit environ 3,5 m de long et
1,76 m de large.. Elle possède un bouclier qui la protège
contre les traits, triangulaire, comme un écu ordinaire, mais
beaucoup plus grand puisqu’il fait cinq coudées. Elle a également
de grandes pattes, de grands ongles et, aux pieds, des doigts plus
grands qu’on ne les voit aux lions. Elle est dotée en outre d’une vaillance et d’une
audace extraordinaires, vu qu’elle ne craint pas d’attaquer trois
hommes. Elle perd aussi toute sa vaillance, si on la tourne dos
contre terre : en effet, une fois retournée sur le dos, elle a du
mal à se redresser à cause de la largeur du bouclier qui enserre
le dos de cette énorme bête.
[1] [•] VB 17, 134, 1Ex Libro de naturis rerum2Le texte de Vincent de
Beauvais reprend fidèlement celui de Thomas de
Cantimpré.. [•] TC 6, 54Tortuca maris est monstrum ingens, formatum ad instar
tortucae terrestris, sed ejus magnitudinem in immensum
excedens. Nam octo cubitorum est ejus longitudo, quattuor
latitudo. Clipeum habet quo contra jacula tegitur ad instar
usualis scuti triangularem sed multo majorem3majore VB.,
utpote quinque cubitorum. Crura etiam4etiam om. 1536. habet magna, ungues magnos et digitos in pede majores quam
sint in leonibus. Fortitudine quoque et audacia mirabiliter viget,
quippe quae tres homines invadere non timet. Fortitudine quoque
frustratur, si dorsum ad terram vertatur. Difficulter enim surgit
in dorsum conversa, propter latitudinem clipei quo5qua 1491
Prüss1 1536. a dorso tanta belua
includitur.
[2] [•] VB 17, 134, 2Aristote. [•] Arist. HA 612 a 26-29 MSLa tortue, après avoir mangé une vipère, mange de l’origan sauvage pour ne pas
mourir.
[2] [•] VB 17, 134, 2Aristoteles. [•] Arist. HA 612 a 26-29 MS
— Et
tortuca, quando comedit viperam, comedit post origanum agreste ;
et hoc fuit visum multotiens. Et cum tortuca ivit ad comedendum
viperam, erradicaverunt radicem oragini [sic] agrestis ; et quando
venit tortuca et non invenit radicem, moriebatur.Tortuca, postquam comederit viperam, comedit origanum agreste, ne
moriatur.
~
1L’identification de la tortuca ne pose pas de problème. Il s’agit de la
tortue de mer (Chelonioidea Bauer, 1893).
2Soit environ 3,5 m de long et
1,76 m de large.
~
1caput 97 1536.
2Le texte de Vincent de
Beauvais reprend fidèlement celui de Thomas de
Cantimpré.
3majore VB.
4etiam om. 1536.
5qua 1491
Prüss1 1536.