Chapitre 90
Capitulum
XC1caput 89 1536.
Stella [l’étoile de mer1Le nom scientifique de l’étoile de mer est Asterias rubens Linné, 1758. Voir
De Saint-Denis 1947, 109.] [+][VB 17, 95 De stella et sturione [-]][+]
Stella [+][VB 17, 95 De stella et sturione [-]][+]
Renvois internes : Stella : cf. Stoncus sive stincus, ch. 88.
Lieux parallèles : TC, De
stella pisce (7, 73) ; AM,
[Stella] (24, 108 (52)).
[1] [•] VB 17, 95, 1Pline au livre 9. [•] Plin. nat. 9,
183Je vois que d’illustres savants s’étonnent
qu’il y ait une étoile dans la mer. Voici quelle est sa physionomie : à
l’intérieur, tout juste un peu de chair ; à l’extérieur, une
enveloppe calleuse assez dure. On lui attribue une température
assez haute pour brûler tout ce qu’elle touche dans la mer et pour
digérer aussitôt toute nourriture2L’Antiquité attribuait à l’étoile de mer
quelque chose du caractère igné des étoiles célestes, comme le
montre le texte de Pline. Cette notation est déjà chez Arist. HA 548
a 7-10 : « L’étoile de mer, comme on l’appelle, est si chaude par
nature que ce qu’elle saisit, relâché immédiatement, peut se
trouver complètement consumé. Et l’on dit même que c’est un très
grand fléau dans le détroit de Pyrrha » (Louis 1968, 29). Le
toponyme Pyrrha évoque en lui-même le feu..
[1] [•] VB 17, 95, 1Plinius libro IX. [•] Plin. nat. 9, 183
— Praeter
haec claros sapientia auctores uideo mirari stellam in mari. Ea
figura est, parua admodum caro intus, extra duriore callo. Huic
tam igneum feruorem esse tradunt, ut omnia in mari contacta
adurat, omnem cibum statim peragat.Stellam in mari sapientia claros autores video mirari.
Cujus figura haec est, parva admodum caro2carer 1491 Prüss1. intus, extra duriore callo. Huic
tam3tamen Prüss1 1536. igneum
fervorem esse tradunt ut omnia in mari contacta adurat, omnem
cibum statim peragat.
Propriétés et
indications
Operationes
[2] [•] VB 17, 95, 2A. Le même au livre 32. [•] Plin. nat. 32,
45On guérit les piqûres du dragon marin [la vive], en y appliquant la chair de l’étoile de mer.
[2] [•] VB 17, 95, 2A. Idem in libro XXXII4XXXI 1491 Prüss1 1536 VB.. [•] Plin. nat. 32, 45
— Draconis
marini scorpionumque ictus carnibus earum inpositis, item
araneorum morsus sanantur.Carnes autem
marinae stellae contra marini draconis ictus valent appositae.
[3] [•] VB 17, 95, 3B. D’après le Liber de natura
rerum. [•] TC 7, 73L’étoile est un poisson de la mer occidentale, dont la
forme est comme celle d’une étoile. Quand elle a mangé un animal
quelconque, on le trouve bientôt dans son ventre dur comme un pain
cuit deux fois.
[3] [•] VB 17, 95, 3B. Ex Libro de naturis rerum5Le texte de Vincent de
Beauvais omet les deux phrases centrales du petit chapitre de
Thomas de Cantimpré et reprend fidèlement la première et la
dernière.. [•] TC 7, 73Stella piscis est in mari occidentali, cujus figura est
ad modum stellae. Haec cum aliquod animal comederit, mox invenitur
in ejus ventre durum quasi bis coctus panis.
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1Le nom scientifique de l’étoile de mer est Asterias rubens Linné, 1758. Voir
De Saint-Denis 1947, 109.
2L’Antiquité attribuait à l’étoile de mer
quelque chose du caractère igné des étoiles célestes, comme le
montre le texte de Pline. Cette notation est déjà chez Arist. HA 548
a 7-10 : « L’étoile de mer, comme on l’appelle, est si chaude par
nature que ce qu’elle saisit, relâché immédiatement, peut se
trouver complètement consumé. Et l’on dit même que c’est un très
grand fléau dans le détroit de Pyrrha » (Louis 1968, 29). Le
toponyme Pyrrha évoque en lui-même le feu.
~
1caput 89 1536.
2carer 1491 Prüss1.
3tamen Prüss1 1536.
4XXXI 1491 Prüss1 1536 VB.
5Le texte de Vincent de
Beauvais omet les deux phrases centrales du petit chapitre de
Thomas de Cantimpré et reprend fidèlement la première et la
dernière.