Thynnus [le thon1Le thynnus est le thon
(Thunnus thynnus Linné, 1758). Voir
De Saint-Denis 1947, 113 ; D’Arcy Thompson 1947, 79-90.]
[+][VB 17, 132 De thinno [-]][+] [+][VB 17,
133 De
medicinis ex thinno [-]][+]
Thynnus [+][VB 17, 132 De thinno2thynno VBd ut semper. [-]][+] [+][VB 17,
133 De medicinis ex
thinno [-]][+]
Renvois internes : Thynnus : cf. Tigruis, ch. 96.
Lieux parallèles : TC, De
tygnis maris (6, 50) ; De tygnis ponti (6,
51) ; De tunno (6, 52).
[1] [•] VB 17, 132, 1D’après le Liber de natura
rerum. [•] TC 6, 50Le thon est un monstre marin, avec une queue large de deux
coudées. Il ne fait ses petits que dans la mer, mais il sort sur
terre pour se nourrir.
[1] [•] VB 17, 132, 1Ex Libro de naturis rerum3Le texte de Vincent de
Beauvais suit assez fidèlement celui de Thomas de Cantimpré
(TC 6, 50, 1-3), sans mentionner le nom de Solin, source de ce
dernier.. [•] TC 6, 50Thynnus4thinnus
VB2 ut semper.
est monstrum marinum caudam5caudam om. 1536. habens duorum latitudinis cubitorum. In mari fetificat
tantum, sed in terram6terra 1536.
exit ad pastum.
[2] [•] VB 17, 132, 1Pline. [•] TC 6, 50Le thon accompagne les navires, mû par le désir de voir
l’action du vent dans leurs voiles, et, par le ravissement qui
s’ensuit, entre dans un état de transport tel qu’il ne s’effraie
pas même quand on lance contre lui un trident. En hiver, il se
cache dans des gouffres. Il engraisse au point que sa vie dure au
plus trois ans. Nota HSEt il a quasiment la même nature que le
tygrius [autre variante graphique pour tigruis] sur lequel j’ai rédigé une notice au
chapitre précédent.
[2] [•] VB 17, 132, 1Plinius7Vincent de Beauvais, recopié par l’auteur
de l’Hortus sanitatis, n’a pas tiré ce
passage directement de Pline, mais il l’a emprunté à Thomas de
Cantimpré (TC 6, 50, 5-8), qu’il a suivi fidèlement. En
revanche, Thomas de Cantimpré avait pris ses informations à
Pline. Voir Plin. nat. 9, 51 : Idem saepe nauigia uelis euntia comitantes mira
quadam dulcedine per aliquot horarum spatia et passuum milia a
gubernaculis spectantur, ne tridente quidem in eos saepius
iacto territi ; Plin. nat. 9, 53 : Reliquo tempore hiberno latent in gurgitibus
imis, nisi tepore aliquo euocati aut pleniluniis. Pinguescunt
et in tantum, ut dehiscant. Vita longissima iis bienni.. [•] TC 6, 50Thynnus8plinius
thynnus : hic autem (autem non hab. VBd) juxta plinium VB. naves ob curiositatem videndi vela
vento agitari persequitur et eo stupore in tantum afficitur ut,
etiam tridente in eum jacto, terrore non moveatur. Hiberno tempore
latet gurgitibus. Pinguescit in tantum ut vita longissima per
triennium sit. compil.Et9et — demonstravi non hab.
VB. habet quasi eamdem naturam cum tygrio10tygri
1536., de quo in praecedenti
capitulo demonstravi11demonstravi om. 1536..
Propriétés et
indications
Operationes
[3] [•] VB 17, 133, 1A. Dioscoride. [•] Diosc. 636 GVLe
thon salé, mangé en très grande quantité, calme les
morsures de vipère.
[3] [•] VB 17, 133, 1A. Dioscorides12La citation de Dioscoride présente
chez Vincent de Beauvais a été fragmentée.. [•] Diosc. 636 GV
— Tunnus salsus si comestus
plurimum fuerit morsus uipere mitigat […].Thynnus salsus, si plurimum fuerit comestus, mitigat
viperae morsus.
[4] [•] VB 17, 133, 1B. [•] Diosc. 636 GVAppliqué en cataplasmes, il guérit les morsures de chien.
[4] [•] VB 17, 133, 1B. [•] Diosc. 636 GV
— […] cataplasmatibus adhibetur. Morsibus caninis recte
adhibetur.Cataplasmatibus adhibitus medetur
caninis morsibus.
[5] [•] VB 17, 133, 2C. Pline au livre 32. [•] Plin. nat. 32,
87Attale2Il s’agit d’Attale III Philometor (171-133 av.
J.-C.), qui fut roi de Pergame de 138 à 133. Il est surtout connu
pour avoir légué son royaume au peuple romain à l’exception de la
ville de Pergame. Il consacra la majeure partie de sa vie à
l’étude de la botanique et de la médecine avec un intérêt
particulier pour les poissons. Il a rédigé des ouvrages de
médecine auxquels Galien se réfère et que Pline cite comme
source. a utilisé la graisse de thon fraîche pour les ulcères de la bouche.
[5] [•] VB 17, 133, 2C. Plinius libro XXXII13Le texte de Pline trouvé chez Vincent
de Beauvais a été fractionné dans l’Hortus
sanitatis.. [•] Plin. nat. 32, 87
— Andreas ad
lepras cancri cinere cum oleo usus est, Attalus thynni adipe
recenti.Thynni adipe recenti ad14ad — usus post attalus
hab. VB. oris ulcera est usus
Attalus.
[6] [•] VB 17, 133, 2D. [•] Plin. nat. 32, 135Comme épilatoire, il y a le sang du thon, son fiel, son foie, soit frais, soit
conservés,
[6] [•] VB 17, 133, 2D. [•] Plin. nat. 32, 135
— Psilotrum est thynni
sanguis, fel, iocur, siue recentia siue seruata […].Psilotrum est thynni sanguis et fel et15ac VB. jecur,
sive recentia sive servata,
[7] [•] VB 17, 133, 2E. [•] Plin. nat. 32, 135ainsi que le foie broyé et mélangé à de l’huile de cèdre,
conservé dans un coffret de plomb.
[7] [•] VB 17, 133, 2E. [•] Plin. nat. 32, 135
— […] iocur etiam tritum
mixtoque cedrio plumbea pyxide adseruatum.jecur etiam tritum atque mixtum cedrio16cedrio correximus ex Plin. : cedro 1491
Prüss1 1536 VB. plumbea pixide
asservatum.
[8] [•] VB 17, 133, 2F. [•] Plin.
nat. 32, 75Et en tant qu’épilatoire
qu’on instille, après avoir ôté les poils superflus, là où se
trouvaient les poils arrachés, il guérit les paupières.
[8] [•] VB 17, 133, 2F. [•] Plin. nat. 32, 75
— Ranas
XX coiectas in fictile novum iuncis configunt quidam sucoque earum
qui ita effluxerit admiscent uitis albae lacrimam atque ita
palpebras emendant, inutilibus pilis exemptis, acu instillantes
hunc sucum in uestigia euolsorum.Emendatque
palpebras psilotrum, inutilibus pilis exemptis, in vestigia
evulsorum instillatum.
~
1Le thynnus est le thon
(Thunnus thynnus Linné, 1758). Voir
De Saint-Denis 1947, 113 ; D’Arcy Thompson 1947, 79-90.
2Il s’agit d’Attale III Philometor (171-133 av.
J.-C.), qui fut roi de Pergame de 138 à 133. Il est surtout connu
pour avoir légué son royaume au peuple romain à l’exception de la
ville de Pergame. Il consacra la majeure partie de sa vie à
l’étude de la botanique et de la médecine avec un intérêt
particulier pour les poissons. Il a rédigé des ouvrages de
médecine auxquels Galien se réfère et que Pline cite comme
source.
~
1caput 96 1536.
2thynno VBd ut semper.
3Le texte de Vincent de
Beauvais suit assez fidèlement celui de Thomas de Cantimpré
(TC 6, 50, 1-3), sans mentionner le nom de Solin, source de ce
dernier.
4thinnus
VB2 ut semper.
5caudam om. 1536.
6terra 1536.
7Vincent de Beauvais, recopié par l’auteur
de l’Hortus sanitatis, n’a pas tiré ce
passage directement de Pline, mais il l’a emprunté à Thomas de
Cantimpré (TC 6, 50, 5-8), qu’il a suivi fidèlement. En
revanche, Thomas de Cantimpré avait pris ses informations à
Pline. Voir Plin. nat. 9, 51 : Idem saepe nauigia uelis euntia comitantes mira
quadam dulcedine per aliquot horarum spatia et passuum milia a
gubernaculis spectantur, ne tridente quidem in eos saepius
iacto territi ; Plin. nat. 9, 53 : Reliquo tempore hiberno latent in gurgitibus
imis, nisi tepore aliquo euocati aut pleniluniis. Pinguescunt
et in tantum, ut dehiscant. Vita longissima iis bienni.
8plinius
thynnus : hic autem (autem non hab. VBd) juxta plinium VB.
9et — demonstravi non hab.
VB.
10tygri
1536.
11demonstravi om. 1536.
12La citation de Dioscoride présente
chez Vincent de Beauvais a été fragmentée.
13Le texte de Pline trouvé chez Vincent
de Beauvais a été fractionné dans l’Hortus
sanitatis.
14ad — usus post attalus
hab. VB.
15ac VB.
16cedrio correximus ex Plin. : cedro 1491
Prüss1 1536 VB.