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Pensées 1796 à 1800

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1796

{f.77r} Caractere des loix dans certains climats

Deux roys etiopiens qui regnerent dans differents tems en Egipte y abolirent la peine de mort[1] il falloit que cela fut etabli de même dans leurs pays. Ces princes regnerent avec toute sorte d’humanité, de justice, les relations que nous avons aujourd’huy d’Etiopie[2] nous montrent plus de douceur dans ce gouvernement et une melieure police que dans quelque autre pays que ce soit de l’Afrique.

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1797

Diodore liv. sext. 2. p 129.
Apres Amasis regna… Etiopien bon prince pour ne punir de mortst les voleurs, il leur fit couper le nez, et les {f.77v} envoya habiter une ville nommée Si Rinocorura.
P 139. ibid. plusieurs siecles apres Bocoris on trouve Sabacon en Etiopie, il abolit la plus grande des punitions en en Etiopie juridiquesjuridiques qui est la peine de mort voulant que les criminels fusent condamnés aux travaux des villes, il voulut changer une vrigueur infructueuse chose dont l’Egipte tireroit de grands avantages il se retira en Etiopie[1].

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Main principale P

1798

Douceur des suplices en Etiopie.

Douceur des suplices. Pendre, ou couper la tête quelque fois perte des biens avec deffense de leur donner a boire et a manger ce qui les fait errer comme des bêtes, l’empereur fait {f.78r} souvent grace, il est droit, il croit que la justice exacte qu’on fait dans ce royaume et la police, produisent l’inocence des moeurs. 2 vole Geograp. Lettres edif. p 305 vº[1]
Corée douceur des peines 2 vole Geog. p 256. vº[2].
Remarquez donc qu’en Etiopie la douceur des mœurs a èté de tout tems.

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1799

Commerce

Les conquetes sont plus propres a etablir partout les mêmes mœurs qu’à en donner de bonnes, ce fut un des inconveniens de la conquête de l’univers par les Romains que ce nombre infini de peuples qu’ils soumirent prirent les moeurs romaines, et que chaque peuple perdit le caractere original qu’il tenoit de son esprit general. Les conquetes des Espagnols dans l’Amerique ont methamorphosé en Espagnols tous les peuples {f.78v} de cette partie du monde il y a bien de la difference entre les moeurs que le commerce inspire, et celles qu’une vaste conquête force de prendre[1]

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1800

Commerce

Qu’il est souvent utile aux peuples qui cultivent les arts que d’autres les cultivent aussi[1]
L’etablissement des manufactures chez des nations qui n’en avoient pas ne doit point si fort alarmer celles qui en ont, les premieres acheptent peu, mais si elles etablisent des manufactures elles seront bientôt en etat de se procurer celles qu’elles ne peuvent imiter, et qui entereront[2] d’abord dans leurs besoins.
{f.79r} Les Hongrois etoient pauvres, ils n’avoient point de manufactures, ils n’acheptoient que trois ou quatre habits dans leur vie, ces habits etoient d’un tres vil prix et sembloient n’avoir èté faits que pour l’epargne ; que la Hongrie trouve, ou qu’on luy donne quelque moyen de s’enrichir, on y verra bientot toutes les marchandises de l’univers[3].

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1796

n1.

Il s’agit d’Actisanès et de Sabacon : voir Diodore de Sicile, I, 60 et 65 ; cf. nº 1797.

1796

n2.

Montesquieu, dans les articles nº 1796-1798, accrédite l’idée de la douceur des lois éthiopiennes. Dans ses Geographica (p. 356-360), il a fait un extrait de la Relation de mon voyage d’Éthiopie, 1698-1701 […] du médecin Jacques-Charles Poncet, contenue dans le quatrième recueil des Lettres édifiantes et curieuses (Paris, J. Barbou, 1713).

1797

n1.

Diodore, I, 60 et 65. Actisanès envoie les coupables, amputés du nez, dans une ville qui tiendrait son nom de cette mesure (Ῥινοκόλουρα : « au nez amputé »). Pour les deux passages de Diodore, Montesquieu utilise la pagination de la traduction de l’abbé Terrasson (Histoire universelle de Diodore de Sicile, Paris, de Bure l’Aîné, 1737, t. I, p. 129 et 139-140 – Catalogue, nº 2671, 2778) mais emploie, au lieu de la forme proposée par le traducteur (Rhinocolure), le nom Rinocorura qu’on trouve dans certaines leçons de Pline (5, 14, 68), des Septante (Isaïe, XXVII, 12), chez saint Jérôme, saint Augustin, et repris par Richard Simon (Le Grand Dictionnaire de la Bible, Lyon, J. Certe, 1703, t. I, art. « Amenophis » – Catalogue, nº 2526).

1798

n1.

Geographica, p. 359, l. 102-105 : « il est droit » pour « il est doux » et « ce royaume » pour « le royaume ». La pagination indiquée est celle du manuscrit des Geographica. Voir nº 1796.

1798

n2.

Geographica, p. 282, l. 357 : extrait de la Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l’empire de la Chine et de la Tartarie chinoise du père du Halde (Paris, P. G. Le Mercier, 1735, t. IV, p. 449).

1799

n1.

Montesquieu oppose le changement des mœurs par la conquête (EL, X, 9 et 11) à celui qui s’opère par le commerce (ibid., XX, 1 et 2) .

1800

n1.

Cf. EL, XX, 23 ; XXIII, 15 ; nº 1694.

1800

n2.

Lire : entreront.

1800

n3.

Montesquieu a comparé l’activité des mines de Hongrie à celle d’une manufacture, qui favorise la consommation et la culture des terres (EL, XXI, 22 ; Derathé, t. II, p. 65) ; sur ce pays, voir nº 339, 343.