M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume II
1062
{f.64r} On me demendoit pourquoy on n’avoit plus de gout pour les ouvrages de Corneille Racine &c. je repondis c’est que l’on n’en a guere pour ne peut plus souffrir les choses pour lesquelles il faut de l’esprit cela est devenu ridicule et on s’y s’est tellement livré a cette façon de penser qu’on n’a plus de gout pour rien il est averé que l’on toutes les choses pour lesquelles il faut de l’esprit sont devenues ridicules et l’on le mal est plus general on ne peut plus souffrir les choses aucune des choses qui ont un object determiné, les gens de guerre ne peuvent souffrir la guerre les gens de cabinet le cabinet [trois mots biffés non déchiffrés] ainsi des autres choses on ne conoit que les objets generaux ce qui et dans la pratique cela se reduit a rien c’est le comerce des femmes qui nous a menés la car c’est leur l’esprit et leur caractere de n’estre attachées a rien de fixe aussi nous somes nous devenus come elles il n’y a plus qu’un sexe et et si une nous somes touts femmes par l’esprit et si une nuit nous changions de visage on ne s’apercevroit pas que du reste il y eut de changement quoy que les femmes eussent a passer dans touts les emplois que la societe donne et que les homes dans fussent privés de touts ceux que la societe peut otter a un autre sexe que le leur : aucun sexe ne seroit embarrassé
Voyez la p 34 |
Main principale M |
1063
{f.64v} Il n’est pas estonant que Pompée et Caesar fussent jaloux l’un de l’autre chacun de ces premiers homes du monde ne pouvoint avoir de superieur que l’autre : mais nous pourquoy serions nous jaloux de quelqu’un que nous importe qu’il soit au dessus de nous ou non, puis que tant d’autres y sont déjà ?
Jalousie - - - - - |
Main principale M |
1064
{f.65r} Des femmes parloint dans une maison de sentimens naturels de l’amour d’un pere pour ses enfans de ceux des enfans pour leurs peres d’une certeine décence dans l’abandon de ce qu’on doit au mariage. Je dis prenez garde de parler haut on vous prendroit pour des cailletes[1] : ce sont des choses qu’il n’est pa que l’on peut penser mais qu’il n’est pas du bon air de dire…
Il est sur que dans ce siecle cy la probité n’est plus indifferente, et que rien n’eloigne d’un home un plus grand nombre de gens que de sçavoir qu’il est honette home
Honeste hom̃e - - - - - |
Main principale M |
Main principale M |
1066 I said[1] je ne trouve rien de si difficile que d’avoir de l’esprit avec des sots
Difficile d’avoir de l’esprit avec les sots - - - - - |
Main principale M |
1064 |
n1. |
Le terme caillette est à la mode dans la première moitié du XVIIIe siècle pour parler d’une femme bavarde et frivole (Académie, 1740, art. « Caillette »). |
1064 |
n2. |
Antonio Maurizio Solaro di Govone, dit « Solar » (1689-1762), plénipotentiaire puis ambassadeur de Sardaigne à Paris, rencontré par Montesquieu à Vienne (Voyages, p. 17, 486 ; Pensées, nº 2037 ; correspondance de Montesquieu dans Masson, t. III, p. 906, 1017, etc.). |
1064 |
n3. |
Par le traité de Turin du 28 septembre 1733, le roi de Sardaigne, Charles Emmanuel III, s’allia à la France et à l’Espagne pour la conquête du Milanais sur les Impériaux. |
1065 |
n1. |
Georges-Gaspard de Contades (1666-1735), gentilhomme d’Anjou, major du régiment des gardes, homme de cour à succès, dont Saint-Simon a laissé un portrait (Saint-Simon, t. II, p. 741 ; t. V, p. 286-287). |
1065 |
n2. |
Le cardinal de Fleury. |
1066 |
n1. |
« Je disais ». |