M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume II
Main principale M |
1096
{f.69r} Plusieurs
Voy p.116 vº & suiv Athéisme Come nous avons toujours vu lors que nous voyons quelque montre ou quelque autre machine que c’est quelque artisan qui l’a faite ; de meme lors que nous voyons le monde, nous jugeons que c’est quelque êstre superieur qui l’a fait[2]
Come nous voyons que tout ce qui se fait dans le monde a une cause, et que nous voyons la matiere exister, nous jugeons qu’il y a quelque autre estre qui est la cause de l’existance de la matiere
Come cette matiere, a la réserve de quelques portions que nous voyons organisées, nous paroit dans l’inertie nous jugeons qu’il faut qu’un autre estre lui ait donné le mouvement :
Come nous avons vu que des corps qui nous paroissent en repos ne changoint de détermination que lors que nous y mettions la main pour les mouvoir, nous avons jugé que le mouvement en general estoit etranger a la matiere, et devoit lui avoir este imprime par un autre êstre[3]
{f.69v} Come lors que nous ne voyons pas de cause d’une chose, nous disons que c’est le hazard qui l’a produite, ainsi nous disons que si un estre n’avoit pas creé la matiere ce seroit le hazard qui l’auroit creé et que s’il ne lui avoit pas imprimé le mouvement ce seroit le hazart qui l’auroit fait[4] :
Come lors que nous trouvons des loix dans nos societés nous avons toujours l’idée d’un legislateur, voyant des loix constantes dans la nature nous ne manquons pas de dire que c’est un autre estre que la nature qui les a establies[5] :
Enfin nous jugeons toujours de cet immense univers sur les idées que nous avons prises de nos opérations humeines, et come nous ne voyons partout que des effects particuliers, nous jugeons que l’univers est lui meme un effect particulier :
Come nous distinguons deux choses dans chaque corps {f.70r} son essence et son existance, nous faisons la meme distinction a l’egard de l’universalité des choses, sans songer qu’a une etendüe eternelle infinie necessaire sans bornes son essence est d’exister et réciproquement son existance suppose necessairement son essence ; elle n’existeroit pas si elle n’estoit pas éternelle ; elle ne seroit pas eternelle si elle n’estoit pas nécessaire ; elle ne seroit pas necessaire, si elle n’estoit pas infinie ; elle ne seroit pas infinie si quelque chose pouvoit la borner ; et si quelque chose pouvoit la borner ce quelque chose ne seroit pas infini non plus, et ce quelque chose auroit infini non plus[6]
Cette universalite des choses, dira un athée, ne doit point avoir de cause, car s’il falloit en supposer une, les memes raisonemens suposeroient une cause a cette cause ; ainsi a l’infini[7] :
Cette matiere existante aura des proprietes, et ces proprietes seront ses loix que sont le resultat des que nous conoissons par le resultat des proprietes et des effets generaux necessaires : {f.70v} comme notre vue est tres bornée et que nous ne voyons que des parties nous n’avons des facon de jujer des proprietes de la matiere, et consequamant des ses loix de la nature que par les effets qu’elles produisent, car pour jujer autrement il faudroit connoitre le tout ensemble ; moyenant quoy nous tirerions de la conoissance de la cause la conoissance des effets au lieu que nous somes obligés de tirer de quelques effets la conoissance de la cause[8] :
Les proprietes de la matiere ou loix de la nature sont, dira l’athée
1º l’etendue : 2º. la force qui est le mouvement, 3º les facultes qu’ont les corps de s’atirer ou de se repousser 4º la gravitation 5º. la faculte qu’a la matiere de vegeter 6º celle qu’elle a de s’organiser 7º celle qu’elle a de sentir 8º celle qu’elle a de penser
La principale Celle de ces proprietes qui est cette force qu’ont {f.71r} touts les corps pour se mettre en action se trouve et dans les corps que nous apellons en mouvement et dans ceux que nous apellons en repos ; le mouvement et le repos sont differents mais non pas contradictoires ; les corps dans ces deux estats ont de la force. Toutte la difference consiste dans les raports qu’ils ont entre eux et entre les autres corps[9] :
La puissance La faculté de vegeter est jointe a la puissance de se reproduire qui se trouve dans touts les vegetaux. La plus part des plantes produisent de bouture. Elles produiroint toutes ainsi, s’il n’y en avoit plusieurs dont la contexture se desseiche aussi tost dans la terre ce qui fait qu’elles pourrissent avant d’avoir pu recevoir le suc qui leur convient. Telles sont les herbes et les fleurs dans ce cas la greine est necessaire : dans une plante de bouture il n’y a point de partie qui ne soit graine ; ainsi c’est une grande erreur de dire que la plante est contenüe dans la graine et une plus grande encor que la premiere plante a contenu toutes celles qui devoint naitre[10] :
{f.71v} Si tost qu’un tuyau quelconque peut recevoir le suc de la terre, soudein on voit une feuille pousser et se reproduire et les racines sortent de leur coté :
Les microspoes[11] nous ont fait voir une telle facilite dans la matiere a s’organiser que l’on ne scauroit dire quelle partie de la matiere n’est point organisée[12]
On a trouve par les observations une telle disposition de la matiere a s’atirer ou se repousser que l’on ne scauroit pas dire qu’il y ayt un seul corps qui a quelque egart ne soit point electrique[13] :
Or dira un athée c’est beaucoup voir dans la matiere avec des yeux tels que les notres et avec de telles tels organes que d’avoir fait tant découvert de choses mais combien ne nous faudroit il pas de lumieres nouvelles pour que nous puissions concevoir coment la matiere est capable de sentir et de penser :
Mais de meme que nous jugeons que les corps sont {f.72r} organises parce que nous voyons leurs organes, qu’ils ont de l’electricite parce que nous en voyons les effets nous devons dire de meme que la matiere est capable de sentiment, dira un athée, parce que nous penso sentons, et de pensée parce que nous sentpensons[14]
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Main principale M |
1097 Ces sermons de Maillard[1] de Menot[2] de Rolin[3] de Barlete [4]
Anciens sermons - - - - - |
Main principale M |
1098
{f.73r} J’ay cru qu’il falloit tacher de regler sa conduite de maniere que l’on fut dans son estat et dans sa situation dans la prosperite ; car j’ay vu que la pluspart des gens se perdoint leur fortune par embition et mangoint leur bien par avarice :
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Main principale M |
1099 Dans le Thieste de Seneque Thieste demende a voir ses enfans, Athree lui montrant les restes de ces enfans qu’il lui a servis dans le repas lui dit
Venere : gnatos ecquid agnoscis tuos[1]? A quoy Thyeste repond
Agnosco fratrem[2] : Crebillon a traduit fort bien
Crebillon Reconois tu ce sang[3] Je reconois mon frere : Mais par le deffaut de la langue le francois ne fait pas tant d’impression que le latin une rime feminine est trop douce pour exprimer le sentiment de Thyeste outre que ce mot de mon le pronon mon que notre langue nous donne lá ne[c]essairement gate la pensee. Mon frere estant un nom de tendresse la com̃e de consanguinité : j’aurois mieux autant aimé mettre je reconois Athree :
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Main principale M |
1095 |
n1. |
Henri Jules de Bourbon, prince de Condé, dit Monsieur le Prince (1643-1709), dont Saint-Simon disait que, « toujours enfermé chez lui », il faisait de Chantilly « ses délices » (Saint-Simon, t. III, p. 415). |
1095 |
n2. |
« Ce seuil, Alcide le franchit, après sa victoire ; ce palais l’accueillit » (Virgile, Énéide, VIII, v. 362-363, A.-M. Boxus et J. Poucet (trad.), traduction en ligne à l’adresse suivante : http://bcs.fltr.ucl.ac.be/Virg/VirgIntro.html). Montesquieu a écrit coepit pour cepit. |
1096 |
n1. |
Cet article complexe développe ce qui était annoncé plus haut (nº 450) en formulant les objections d’un matérialiste athée à l’existence de Dieu, auxquelles Montesquieu répond ailleurs (Spicilège, nº 511) et plus loin (Pensées, nº 1266, 1946) ; voir le commentaire de Denis de Casabianca, « Des objections sans réponses ? À propos de la “tentation” matérialiste de Montesquieu dans les Pensées », RM, nº 7, 2003-2004, p. 135-156 [en ligne à l’adresse suivante : http://montesquieu.ens-lyon.fr/spip.php?article420]. |
1096 |
n2. |
Sur cet argument, voir nº 1946 (« Quant aux athées de M. Bayle […] que nous voyons dans le monde ») et Spicilège, nº 511 (« Iº Celui tiré […] l’univers »). La physico-théologie qui alimente ces preuves cosmologiques de l’existence de Dieu, théorisée en Angleterre par William Derham (Physico-Theology, Londres, W. Innys, 1713) et Samuel Clarke (De l’existence et des attributs de Dieu, M. Ricotier (trad.), Amsterdam, J.-F. Bernard, 1717 – Catalogue, nº 432, éd. anglaise de 1728) et vulgarisée en France par l’abbé Pluche (Le Spectacle de la nature, Paris, veuve Estienne, 1732-1750, 8 t. en 9 vol.), est pourtant étrangère à Montesquieu. |
1096 |
n3. |
Cf. LP, 94 (97), p. 392, l. 10-12. |
1096 |
n4. |
Le hasard comme alternative à l’existence du créateur est convoqué par Samuel Clarke pour mettre les matérialistes en contradiction avec eux-mêmes (Traités de l’existence et des attributs de Dieu, 2e éd., M. Ricotier (trad.), Amsterdam, J.-F. Bernard, 1727, t. I, p. 26-27 et 47). |
1096 |
n5. |
Cf. LP, 94 (97), l. 13-18. L’universelle légalité renvoie à une « raison primitive » dans L’Esprit des lois (I, 1). |
1096 |
n6. |
Argumentation qui suggère une lecture matérialiste du monisme de Spinoza (voir Éthique, I, proposition V et XIV), comme celle proposée par Samuel Clarke (Traités de l’existence et des attributs de Dieu, 2e éd., M. Ricotier (trad.), Amsterdam, J.-F. Bernard, 1727, t. I ; voir p. 133 pour ce point précis et p. 49-54, p. 89-93 pour un examen d’ensemble de la doctrine), dont Montesquieu paraît reprendre la terminologie pour établir l’existence d’une intelligence créatrice (« Tout ce qui existe en vertu d’une necessité absolue en elle-même, doit necessairement être infini, aussi bien qu’éternel », ibid., p. 82), et son unicité (« Qu’on multiplie tant qu’on voudra le nombre des Etres, il n’y en a qu’un seul, qui puisse être infini, & exister par lui-même », ibid., p. 88). Par la formulation, l’argument est aussi proche de l’idée d’étendue intelligible que Malebranche oppose aux préjugés humains concernant la matière (Méditations chrétiennes et métaphysiques, IXe méditation, art. VIII et IX), idée qui peut accréditer, selon Arnauld, les thèses gassendiste et spinoziste (Lettres de M. Arnauld […] au R. P. Malebranche, s. l., 1685, lettre VIII, p. 171 ; Lettres de M. Antoine Arnauld, Nancy, J. Nicolai, 1727, t. IV, lettre CCLX, p. 69). Montesquieu critique ailleurs l’idée métaphysique d’infini, en visant principalement Malebranche (nº 156 et 1946) ; voir Céline Spector, « Montesquieu et la métaphysique dans les Pensées », RM, nº 7, 2004, p. 125-126 [en ligne à l’adresse suivante : http://montesquieu.ens-lyon.fr/spip.php?article419]). |
1096 |
n7. |
L’« universalité des choses » qui ne saurait être produite et dont l’existence coïncide avec l’essence, peut faire écho à la définition spinoziste de la « cause de soi » (Éthique, I, définition I) et à sa conception des êtres finis, qui ne peuvent être déterminés à l’existence et à l’action que par une cause finie qui « ne peut exister ni être déterminée à agir que par une nouvelle cause, finie comme les autres et déterminée comme elles à l’existence et à l’action ; et ainsi à l’infini » (Éthique, I, proposition XXVIII). Cette conception est réfutée par Samuel Clarke, jugeant qu’« une succession infinie d’Etres dépendans, sans Cause Originale & Independant, est […] la chose du monde la plus impossible » (Traités de l’existence et des attributs de Dieu, 2e éd., M. Ricotier (trad.), Amsterdam, J.-F. Bernard, 1727, t. I, p. 23). |
1096 |
n8. |
Cf. Spicilège, nº 609. |
1096 |
n9. |
Voir nº 136 et Spicilège, nº 281. Dans sa Dissertation sur le mouvement relatif [1723], dont le texte est perdu, Montesquieu, s’éloignant de la physique cartésienne, soutenait que le mouvement est essentiel à la matière (OC, t. 8, p. 265-266 ; lettre de Denis Dodart du 28 décembre 1723, Correspondance I, p. 73-79) ; voir Denis de Casabianca, Montesquieu. De l’étude des sciences à l’esprit des lois, Paris, H. Champion, 2008, p. 75-78 ; Jean Ehrard, L’Idée de nature en France dans la première moitié du XVIIIe siècle [1963], Paris, A. Michel, 1994, p. 102. |
1096 |
n10. |
Dans son Essai d’observations sur l’histoire naturelle [1719], Montesquieu, pour maintenir un modèle rigoureusement cartésien, aux prolongements potentiellement matérialistes, que Samuel Clarke considère comme incapable de rendre compte de la végétation ou de la vie animale (Traités de l’existence et des attributs de Dieu, 2e éd., M. Ricotier (trad.), Amsterdam, J.-F. Bernard, 1727, t. I, p. 108-109), s’oppose aux thèses préformistes, en faveur d’une épigénèse des végétaux (OC, t. 8, p. 198-213 ; voir Lorenzo Bianchi, « Montesquieu naturaliste », CM, nº 5, 1999, p. 109-124 ; Denis de Casabianca, Montesquieu. De l’étude des sciences à l’esprit des lois, Paris, H. Champion, 2008, p. 393-444). |
1096 |
n11. |
Lire : microscopes. |
1096 |
n12. |
Sur l’organisation du monde végétal, voir nº 76 et l’Essai d’observations sur l’histoire naturelle (OC, t. 8, p. 205, l. 179, et p. 207, l. 217). Dans le Spicilège (nº 580), Montesquieu fait explicitement référence à un manuscrit clandestin, intitulé Dissertation sur la formation du monde, daté de 1738, qui présente la fermentation comme principe des corps organisés. |
1096 |
n13. |
La thèse newtonienne du rôle de la gravitation et de l’électricité dans l’action des corps les uns sur les autres (Newton, Traité d’optique, Paris, Montalant, 1722 [Catalogue, nº 1510], liv. III, question XXXI, p. 553-554), qui ne suppose chez son auteur aucun matérialisme athée (voir Samuel Clarke, Traités de l’existence et des attributs de Dieu, 2e éd., M. Ricotier (trad.), Amsterdam, J.-F. Bernard, 1727, t. I, p. 48), a pu donner lieu à une radicalisation matérialiste, comme le relèvent le cardinal de Polignac et le père Castel (Spicilège, nº 489a et 565). |
1096 |
n14. |
Cf. nº 712 : Saint-Aulaire y attribue à notre ignorance la conception d’une âme immatérielle. Les objections que Hobbes (Descartes, « Troisièmes objections », objection seconde sur la seconde méditation, dans Œuvres philosophiques, F. Alquié (éd.), Paris, Garnier, 1967, t. II, p. 602) et Gassendi (« Cinquièmes objections », contre la seconde méditation, ibid., p. 712) font aux Méditations métaphysiques de Descartes portent en partie sur ces points. Locke défend l’hypothèse que Dieu aurait pu disposer la matière à percevoir et à penser. S’il entend surtout réfléchir sur l’étendue de nos connaissances, ses réflexions alimentent les penseurs matérialistes (Essai philosophique concernant l’entendement humain, IV, III, § 6 ; voir l’exposé qu’en fait Voltaire, Lettres philosophiques, XIIIe lettre). |
1097 |
n1. |
Olivier Maillard (1430-1502), professeur de théologie dans l’ordre des Frères mineurs, prédicateur de Louis XI et du duc de Bourgogne, dont Montesquieu possédait le Quadragesimale opus declamatum Parisiis declamatum [1498] – Catalogue, nº 592 (Paris, s. d.). |
1097 |
n2. |
Michel Menot (XIVe siècle-1518), prédicateur cordelier, auteur d’un célèbre Sermon sur l’Enfant prodigue [1520]. |
1097 |
n3. |
Jean Raulin (1443-1514), prédicateur bénédictin, dont Montesquieu possédait une édition des Sermones (Anvers, G. Bellerum, 1611 – Catalogue, nº 595). |
1097 |
n4. |
Gabriel Barletta (appelé aussi Barletti ou Barlette), prédicateur dominicain du XVe siècle, dont les sermons à succès ont connu de nombreuses éditions et « dont les manières de prêcher » étaient, selon Bayle, « beaucoup plus dignes d’un farceur, que d’un Ministre de l’Évangile » (Dictionnaire historique et critique, 1re éd., Rotterdam, Reinier Leers, 1697, art. « Barlette »). |
1097 |
n5. |
Les sermons à succès des prédicateurs catholiques mentionnés dans cet article, précédant le renouveau de l’éloquence sacrée au XVIIe siècle, étaient marqués par une érudition superflue, le burlesque et la bouffonnerie, un mélange de références chrétiennes et païennes, de contes et de fables, et des indications écrites en marge pour créer de véritables spectacles (Charles-Yves Cousin d’Avallon, Dictionnaire biographique et bibliographique des prédicateurs et sermonnaires français, Paris – Lyon, Persan – Périsse frères, 1824, p. 48-86). Le protestant Henri Estienne les prit pour cible dans son Apologie pour Hérodote ou Traité de la conformité des merveilles anciennes avec les modernes [1566]. |
1099 |
n1. |
« Les voici. Reconnais-tu tes enfants ? » (Sénèque, Thyeste, V, III, v. 1005 ; nous traduisons). |
1099 |
n2. |
« Je reconnais mon frère » (Sénèque, Thyeste, V, III, v. 1006 ; nous traduisons). |
1099 |
n3. |
Crébillon a écrit : « Méconnois-tu ce sang ? ». La réplique de Thyeste qui suit est reproduite par Montesquieu sans changement (Atrée et Thyeste, V, 8, Paris, Didot, 1818, p. 160). La tragédie fut représentée pour la première fois en 1707. Sur Crébillon, voir nº 68. |