M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume II
1469 Places Lignes attaquées, lignes forcées. Proverbe devenu faux. Autrefois on n’avoit pas de si grandes armées qu’à present. Or quand on investissoit une place, on avoit le même terrain à garder avec une petite armées qu’aujourd’hui avec une grande, et l’on tomboit avec ses plus grandes forces sur les parties les plus foibles qu’on choisissoit. Auj
{f.217r} C’est ainsi qu’on secourut Arras[1]. Aujourd’hui les grandes armées font qu’il n’y a plus d’endroits foibles. On met devant soy de grands retranchemens dont on jette toute la terre d’un côté. On fait des puits pour arrêter et embarasser la cavalerie, un feu terrible sur ceux qui attaquent. Il n’y a pas de moyen de passer.
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Main principale F |
1470
[Passage à la main K] Je disois les Francois sont présontueux et les Espanols
Espagnols - - - - - |
Passage de la main F à la main K |
1471 Je crois que ce qui fit que Porphire
Porphire Miracles de Pithagore - - - - - |
Main principale K |
1472
{f.217v} Remarquez sur le change que son haussement ou son baisement depend, ou du changement [du] titre des especes ou de celui de la valeur numeraire, j’appelle cela variation constante ; il depend d’une chose
Mis dans mes Loix |
Main principale K |
1473 Armateur[1] chose inutilement pernicieuse cela detruit le commerce de ceux même qui font les prises[2]. On le mène dans un port ou les marchandises ne sont point demandées cela les vend trop bonne marché dans un endroit et trop cheres dans l’autre ; de plus cela fait infiniment plus de mal que cela ne porte d’avantage tout se gate se pille, perit, se vend mal, ce sont des injustices de dupe
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Main principale K |
1469 |
n1. |
Le « secours d’Arras » est la contre-attaque menée par Turenne en Artois pendant l’été 1654 contre l’armée espagnole commandée par le prince de Condé (Mémoires de Gourville, dans Nouvelle collection des Mémoires pour servir à l’histoire de France […], J.-F. Michaud et J.-J.-F. Poujoulat (éd.), Paris, chez l’éditeur du commentaire analytique du Code civil, 1839, t. V, p. 614-615). |
1471 |
n1. |
Voir nº 78, note 2. Sur le modèle pythagoricien chez Porphyre, auteur d’une Vie de Pythagore, voir Marco Zambon, Porphyre et le moyen-platonisme, Paris, J. Vrin, 2002. |
1472 |
n1. |
Cf. EL, XXII, 10 : Derathé, t. II, p. 75-76 ; Montesquieu y développe la distinction établie ici entre « variation constante » et « variation relative » en opposant valeur positive, qui peut être fixée par une loi, et valeur relative, établie par le change. Pour faire varier la valeur de la monnaie, et procéder à des opérations de haussement (augmentation) ou baissement (diminution), l’État peut agir sur le titre des espèces permettant de définir le nombre de pièces qu’on peut tailler dans un marc de métal précieux ou modifier le cours de l’unité de compte, que Montesquieu appelle la valeur idéale ; en revanche, il n’a que peu de prise sur la valeur relative, établie par comparaison avec les monnaies des autres pays, à partir de la quantité d’argent possédée par chaque nation et dépendant du besoin respectif de fonds dans les échanges. |
1473 |
n1. |
Cet article faisait partie des matériaux envisagés pour L’Esprit des lois (il était initialement prévu pour le livre XXI) et réunis dans un dossier intitulé « Du Commerce » (BM Bordeaux, ms 2506/10, f. 7r ; CM, nº 7, 2001, L’Atelier de Montesquieu. Manuscrits inédits de La Brède, C. Volpilhac-Auger (éd.), p. 255). Comme le souligne, dans ce dossier, la référence à la guerre de course au f. 6r qui précède cette remarque (ibid.), il faut comprendre par armateur, « le commandant d’un vaisseau armé en guerre pour courir sur les vaisseaux du parti contraire. C’est une espèce de Pyrate ; mais qui a pourtant une commission » (Furetière, 1690, art. « Armateur »). Montesquieu considère que la course faite par l’armateur dûment muni d’une commission de son prince est contraire aux intérêts bien compris des puissances commerçantes. |
1473 |
n2. |
Les prises désignent « les vaisseaux & bâtimens enlevés pris sur les ennemis et pris en mer sur les ennemis de l’Etat […] par vaisseaux de Roi ou par des armateurs ayant commission de l’Amiral » (Jacques Savary des Bruslons, Dictionnaire universel de commerce, Paris, veuve Estienne, 1741, t. III, art. « Prise »), par extension les cargaisons saisies par les équipages qui font la guerre de course ; voir Académie, 1740, art. « Prise ». |