Pensées, volume II

1584

C’est la capitale qui fait surtout les moeurs des peuples

C’est Paris qui fait les Francois^[1]

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Main principale M

1585

Faux

Mad du Defan^[1] dit fort bien on peut estre menteur mais il ne faut jamais estre faux

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Main principale M

1586

{f.455v} Je disois j’aime Paris on n’y fait point de refflections on se deffait de son ame

Se defait de son ame

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Main principale M

1587

Je n’aime point a Paris les dinés réglés^[1] ; c’est come les voeux

Vœux

des moines, le sacrifice n’est compte pour quelque pour chose que lea premiere jour fois.

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Main principale M

1588

A Paris on passe sa vie avec des gouts dans l’Italie les pais etrangers il faut des passions disoit M^r Lomillini^[1]

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Main principale M

1584	n1.	Cf. nº 1581.
1585	n1.	Marie de Vichy-Champrond, marquise du Deffand (1697-1780), dont Montesquieu commença à fréquenter le cercle avant 1749 (lettre du 27 janvier 1749 au chevalier d’Aydie, Masson, t. III, p. 1173) ; sur leurs relations, voir Benedetta Craveri, Madame du Deffand et son monde [1^re éd. italienne 1982], Paris, Seuil, 1999, p. 618.
1587	n1.	Les dîners à jours fixes se pratiquaient en particulier dans les cercles intellectuels et mondains de la capitale, qui se faisaient concurrence.
1588	n1.	Agostino Lomellini (1709-1791), issu d’une famille de patriciens de Gênes, qui deviendra doge de la République, en fut l’envoyé extraordinaire à Paris de 1739 à 1742, où Montesquieu le rencontra, à une date indéterminée (lettre de Montesquieu à Guasco du 28 mars 1748, Masson, t. III, p. 1113).

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