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Pensées 1777 à 1781

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1777

J’avoue que parlant ainsi de Constantin[1] j’ay peur qu’on ne me mette au nombre de ceux contre qui Orose a ecrit qui accusoient la relligion chretienne d’avoir perdu l’empire[2], et qu’on ne m’impute de n’avoir consulté que Zozime notre enemi declaré ; mais il me semble que les actions de Constantin ne sont gueres disputées, et que Zozime et les {f.71r} panigeristes de Constantin s’accordent assés dans les choses quoy qu’ils les regardent differament quand les peres disent que Constantin avoit un grand [mot biffé non déchiffré] amour pour la religion chretiene c’est justement ce que Zozime dit lorsqu’il l’acuse d’avoir abandonné le paganisme, lorsqu’ils disent que Constantin avoit beaucoup de respect pour les evesques, cela revient a ce que Zozime dit qu’il en etoit toujours entouré, la verité est couverte par la louange, et par la satire et il faut la devoiler.
Constantin fit un nouveau plan comme Auguste en avoit fait un.

- - - - -

Main principale P

1778

Je suis obligé de tenir les cotes, et je suis oblige vouderois[1] voguer en pleine mer[2]

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Main principale P

1779

{f.71v} Comme les loix de quelque religion que ce soit sont de nature à ne pouvoir etre changées il faut qu’un legislateur sage ne renverse pas mais elude celles qui sont prejudiciables[1].

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Main principale P

1780

Quand on ote quelque liberté naturelle, il faut que l’avantage visible que l’on en retire console de la perte de cette faculté.
Quand une chose bonne à un inconvenient il est ordinairement plus prudent d’ôter l’inconvenient que la chose.

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Main principale P

1781

* La magie aiant èté decreditée elle est degeneree degenerée en sorcelerie qui est parmi nous le merveilleux du peuple, c’est l’accusation qui fait le crime et tous les autres de cette espece les peuples ne les doivent qu’a la conduite de {f.72r} leurs magistratures. Il faut bien disent-ils que la magie existe puisque le legislateur dans la sagesse duquel je me confie à fait une loy pour la punir. Il faut bien que cet acte de magie ait èté fait, puisque les juges qui apportent dans leurs jugemens la plus grande attention dont la nature humaine soit capable l’ont decidé ainsi[1].

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Main principale P


1777

n1.

Cet article répond par avance aux critiques que pouvaient faire des lecteurs de L’Esprit des lois à propos de l’utilisation des témoignages de Zosime et de l’empereur Julien concernant la conversion de Constantin (EL, XXIV, 13) : voir nº 871.

1777

n2.

Allusion aux Histoires contre les païens de Paul Orose (Ve siècle) dont Montesquieu possédait une édition de 1561 (Adversus paganos historiarum libri septem, Cologne, M. Cholinum – Catalogue, nº 2699).

1778

n1.

Lire : voudrais.

1778

n2.

Cf. nº 1802.

1779

n1.

Cf. EL, XXV, 11.

1781

n1.

Montesquieu insiste, dans L’Esprit des lois, sur la prudence nécessaire dans la poursuite des délits relatifs à la magie (XII, 5).