M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
186 Les
Templiers Ni les procés dans lesquels un prince est partie.
Juifs L’affaire des religieuses de Loudun[1]
- - - - - Nos premiers chretiens condamnés pour des crimes ridicules, si nous avions les procedures nous verrions des temoins, des confessions, des accusés &c
Templiers
{p.187} La st Barthelemi. Le roi ne donna t’il pas des lettres par tout dans laquelle il disoit que les huguenots avoient voulu le tuer ? Ne fit il pas même faire le procés et pendre quelques huguenots par le parlement de Paris, et cependant qui ne sçait de quoi il etoit question et que leur perte avoit eté resoluè long tems auparavant[2].
- - - - - |
Main principale D |
187 Remarqués
Voy p 394 Mis cela dans mes Considerations sur l’Espagne Mis cela sur les Romains jusqu’a la raye Guerres civiles |
Main principale D |
188 Projet
Projet de paix perpetuelle - - - - - |
Main principale D |
189 Le
Deposition |
Main principale D |
190
{p.189} Je ne puis concevoir les historiens françois. Voyés comme le P. Alexandre revoque en doute les faits les plus constans de l’histoire françoise pour diminuer l’autorité du pape[1] : comment peut on dementir tous les historiens contemporains ? Peut on nier que l’aveuglement ne fût grand dans ces tems la sur l’autorité du pape ?
Histoire Tantôt l’un vous fera dêcendre les Capets des Merovingiens, tantôt l’autre voudra que le nom de tres chretien ait eté toujours affecté aux princes. françois[2]
On ne fait pas un sistême aprés avoir lu l’histoire, mais on commence par le sistême et on cherche ensuite les preuves, et il y a tant de faits dans une longue {p.190} histoire, on a pensé si differemment, les commencemens en sont ordinairement si obscurs qu’on trouve toujours assés de quoi faire valoir toutes sortes de sentimens.
- - - - - |
Main principale D |
186 |
n1. |
Désireux de s’emparer des richesses des Templiers, Philippe le Bel les fit condamner pour hérésie et crimes monstrueux (1310-1314), malgré une contre-enquête du pape Clément V et le concile de Vienne qui refusait de reconnaître leur culpabilité (1311). Néron, suspect dans l’incendie de Rome en 64, accusa une secte juive, les chrétiens, et ordonna leur persécution (Tacite, Annales, XV, 44). Urbain Grandier, jugé responsable de cas de possession au couvent des Ursulines de Loudun, fut condamné et exécuté en 1634, peut-être victime de la vengeance de Richelieu, contre lequel il écrivit un pamphlet. |
186 |
n2. |
À la suite de l’assassinat de Coligny, le roi Charles IX, le 23 août 1572, aurait décidé l’élimination des principaux chefs protestants, alléguant par le lit de justice du 26 août une conspiration. Sur les sources de Montesquieu, voir nº 614, note 1. |
187 |
n1. |
La remarque, en partie réécrite, est reprise dans les Romains (chap. XI, p. 171), en non dans les Considérations sur les richesses de l’Espagne comme le signale la première note en marge ; la deuxième note désigne un passage (« jusqu’à la raye ») qui s’arrête à « bourgeois » ; cf. nº 463. |
188 |
n1. |
Ce projet attribué au roi Henri IV, a été développé dans les Mémoires des sages et royales Économies d’État, de son ministre, Maximilien de Béthune, duc de Sully (Amsterdam [Sully-sur-Loire], [J. Bouquet], s. d. [1638]) et a inspiré le Projet pour rendre la paix perpétuelle en Europe de l’abbé de Saint-Pierre (Utrecht, A. Schouten, 1713, t. I, p. IX). |
189 |
n1. |
Charles Le Cointe, Annales ecclesiastici Francorum, Paris, [Imprimerie royale], 1673, t. V, p. 347-349 ; cf. EL, XXXI, 16. |
189 |
n2. |
Montesquieu reprend les termes du compte rendu (Journal des savants, 1720, XXVIII, p. 438) de l’Histoire de France (Paris, J. Mariette, 1720) du père Vincent-Claude Châlons, à propos du rôle du pape Zacharie dans la déposition du dernier roi mérovingien, Childéric III, par Pépin le Bref (751) qui fonde ainsi la dynastie carolingienne ou « carlienne » ; l’épisode était invoqué dans les débats entre gallicans et ultramontains : voir Pierre Pithou, Traité des libertés de l’Église gallicane [1594], s. l., 1731 , t. 1, p. 115. |
190 |
n1. |
Le père Noël Alexandre (1639-1724), théologien dominicain, janséniste et gallican, fit paraître, au moment de l’affaire de la Régale et des Quatre Articles, opposant la cour de France et le Saint-Siège, une histoire ecclésiastique qui lui valut une proscription du pape Innocent XI le 13 juillet 1684 (Selecta historiae ecclesiasticae capita, et in loca ejusdem insignia dissertationes […], Paris, J. Du Puis, 1676-1686, 23 vol.). |
190 |
n2. |
Sur l’ancienneté de la maison capétienne, voir nº 1696. La dispute entre historiens sur le titre de Roi Très-Chrétien affecté aux rois de France, est mentionnée dans le compte rendu (p. 438) de l’ouvrage du père Châlons (voir nº 189, note 2). |