M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
264
{p.274} Comerce du Levant
Commerce du Levant Espagne D’ailleurs on tireroit directement toutes sortes de toiles de coton d’Alep et d’Alexandrette des camelots admirables et enfin une partie de cette infinité de marchandises qui viennent du Caire ou d’Alexandrie en Europe. Rien n’a fait plus de tort a l’Espagne que cette interdiction de comerce mutuelle entre ses estats et ceux du Grand Seigneur parce ce qu’elle a diminué d’autant sa navigation pour en transporter la puissance aux nations hérétiques d’Europe ce qui a eloigné d’autant le royaume de Dieu et affaibli d’autant la puissance des catholiques. La situation de l’Espagne rend le comerce naturel et a presant qu’elle est privée des parties detachées de sa {p. 275} domination[2] elle sera detachée pour ainsi dire du reste du monde si la navigation et le comerce ne l’y rapellent d’ailleurs l’Espagne pourroit faire la navigation du Levant par le moyen d’une compagnie qu’on etabliroit a Barcelone ou quelque autre port de la Mediterranée ou le roy lui meme pourroit prendre part et do les convois qu’il doneroit come les Holandois sont obligés de faire[3] aux a cause des corsaires de Barbarie augmenteroint d’autant la navigation. Si le roy d’Espagne establissoit des manufactures de draps elles conviendroint beaucoup mieux pour le Levant que pour l’Amerique parce qu’il faut au Levant des draps beaucoup plus beaux et beaucoup plus fins c’est que l’Espagne a dire de pures leines d’Espagne*. Il en faut aussi beaucoup de grossiers : * L’Espagne profite aussi du commerce de l’Angleterre qui consomme de ses denrées que d’autres ne consommeroient pas.
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Main principale M |
265
{p.278}
Payens - - - - - |
Main principale M |
266 Il
Faire une ville juive |
Main principale M |
267
{p.279} Nous avons l’air d’estre hureux et nous ne le sommes pas c’est un faux air :
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Main principale M |
268 {p.280}Du Portugal
Je devrois estre icy bien content je ne trouve que des gens plus laids que moy
Portugal |
Main principale M |
264 |
n1. |
Sur la Barbarie et l’Archipel, voir nº 177, note 3. Satalie (auj. Antalya) est une ville d’Anatolie, sur la côte de la petite Caramanie ; voir Olfert Dapper, Description exacte des îles de l’Archipel et de quelques autres adjacentes […], Amsterdam, G. Gallet, 1703, p. 169. Angouri ou Angora (anc. Ancyre, auj. Ankara), capitale de la Galatie, était réputée pour la beauté et la finesse du poil de ses chèvres et les étoffes qu’on en tirait, appelées camelots, mêlées de laine ou de soie (Furetière, 1690, art. « Camelot »), qui se négociaient entre autres à Alep, en Syrie, et dans son port, Alexandrette. Sur les lieux de production de cire dans le Levant, voir Jacques Savary des Bruslons, Dictionnaire universel de commerce, [Amsterdam], Jansons, 1726-1732, t. I, p. 765 ; sur les marchandises échangées, ibid., art. « Commerce du Levant ». |
264 |
n2. |
Le traité de Vienne (30 avril 1725) confirma, avec la Quadruple-Alliance (1720), la renonciation de l’Espagne à ses provinces d’Italie et des Pays-Bas. |
264 |
n3. |
Les vaisseaux hollandais qui faisaient le commerce en droiture vers le Levant étaient escortés de navires de guerre (Jacques Savary des Bruslons, Dictionnaire universel de commerce, [Amsterdam], Jansons, 1726-1732, t. I, p. 963 ; voir Furetière, 1690, art. « Convoy »). |
266 |
n1. |
Ciboure, port de pêche situé sur le golfe de Gascogne, dans la baie de Saint-Jean-de-Luz. |
266 |
n2. |
Ligourne ou Livourne comptait plus de quatre mille juifs, en particulier des courtiers, disposant de privilèges uniques. Dispensés des marques distinctives, comme le chapeau jaune qu’on les contraignait d’adopter ailleurs en Italie, ils pouvaient se vêtir de façon luxueuse et observer leurs pratiques religieuses (Thomas Corneille, Dictionnaire universel géographique et historique, Paris, J.-B. Coignard, 1708, art. « Ligourne » ; Jacques Savary des Bruslons, Dictionnaire universel de commerce, [Amsterdam], Jansons, 1726-1732, t. I, p. 995). |
268 |
n1. |
Occasion : au sens galant ou libertin, fréquent au XVIIIe siècle, de « moment » favorable à une surprise des sens. |