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Pensées 426 à 430

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

426

{p.382} Les

Gens tranquilles

gens tranquiles qui aiment la paix n’agissent jamais dans une affaire come par ex. celle de la constitution[1] aussi efficacement que ceux qui aiment la guerre car ils apportent la la tranquilité qui leur a done leur caractere au lieu que les ceux qui aiment la guerre y apportent la vivacité qui leur a doné ce caractere la. Un home qui n’est donc guidé que par la raison est toujours froit en comparaison de celui qui est mené par le zele ; et un hom̃e de parti fera plus de bruit que cent homes sages je me souviendray toujours d’un beau mot dit par un Anglois je croy que c’estoit milord Faclan lors de la longue dispute dans le parlement d’Angleterre sous Charles 1er scavoir s’il faloit abolir les eveques ou non. Ceux qui deffendoint l’eglise estoint des gens sages et modérés qui quittoint lors que l’heure du diner venoint et les autres restoint toujours. OnUn [lettres non déchiffrées]home dit que ceux qui aimoint les eveques les aimoint moins que leur diner, et que ceux qui les haissoint les haissoint plus que le diable[2] :

Main principale M

427

{p.383} Un ane pressé de fuir l’enemi dit je scay bien ce que je puis porter on ne m’en fera pas porter davantage l’ane qui est en dialogue avec le cheval qui lui veut persuader de venir dans son écurie y baudoisine t’on, dit il ; tais toy dit le cheval car le palefrenier prendroit une fourche… Ces anes ont dit souvent de tres bones choses ce sont gens de bon sens :

Main principale M

428

Grande

France

maxime pour la France d’obliger l’Angleterre d’avoir toujours une armée de terre cela lui coute beaucoup d’argent, l’embarrasse par la mefiance qu’elle a contre cette armée otte les fonds diminuë d’autant les fonds pour la marine

Main principale M

429

{p.384} Il me semble que les lieux qui ont esté tres peuplés autrefois et ne le sont plus come la campagne de Rome et le royaume de Naples l’Egipte sont devenus mal sains l’intemperie dans l’un la peste dans l’autre[1]

V. p. 379

- - - - -

Main principale M

430

Point

Religieux

de relligieux pour les affaires.
S’ils sont de bons relligieux ils entendent mal les affaires du siecle ; s’ils entendent les affaires du siecle ils sont de mauvais relligieux.

- - - - -

Main principale M


426

n1.

Sur un regain de tensions autour de l’affaire de la Constitution ou bulle Unigenitus dans la période de transcription de cette séquence (1731-1734), voir Spicilège, nº 618. Sur cette affaire elle-même, voir nº 320, note 1.

426

n2.

Le bon mot de Falkland (« Faclan ») est tiré de l’Histoire de la rébellion et des guerres civiles d’Angleterre, depuis 1641 jusqu’au rétablissement du roi Charles II de Clarendon (La Haye, L. et H. Van Dole, 1704, p. 393). Lucius Cary, 2e vicomte de Falkland (1610 ?-1643), nommé à la secrétairerie d’État en 1642, tenta de réconcilier les adversaires dans le conflit opposant Charles Ier d’Angleterre, à la tête du parti royaliste-épiscopal, aux parlementaires.

429

n1.

Cf. nº 419.