Afficher Masquer
Passages biffés :
Sauts de pages :
Changements de mains :
Mots clés en marge
(main T) :
DistinguerIntégrer
Corrections du transcripteur :

Fermer

Accueil|Présentation du projet|Abréviations|Introductions|Texte|Index

Français|English Contacts

Volume I|Volume II|Volume III|Citer le texte et les notes| Écritures|Affichage

Pensées 51 à 55

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

Fermer

M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

Fermer

Pensées, volume I

51

Il y a trois tribunaux contraires les uns aux autres

Tribunaux

qui se combatent ne sont presque jamais d’accord, celui des loix celui de l’honneur celui de la relligion.

- - - - -

Main principale M

52

45

{p.56} Gens singuliers il y a des gens si bisarres que ce sont les grotesques de notre espece, leur esprit decline generalement de touts les esprits.
Des qu’un home pense et qu’il a un caractere on dit c’est un home singulier
La plus part des gens se ressemblent en ce qu’ils ne pensent point echos æternels qui n’ont jamais rien dit et ont toujours repeté artisans grossiers des idées des autres.
Il faut que la singularité consiste dans une maniere fine de penser qui a echapé aux autres car un home qui ne sçauroit se distinguer que par une chaussure particuliere seroit un sot par tout pais.
Les pensées et les actions d’un home {p.57} singulier luy sont tellement propres qu’un autre home ne pourroit jamais les employer sans se dementir.

- - - - -

Main principale M

53

46

Paresse valet de la societé, eh qu’est ce que tu as de mieux a faire.
J’excuserois la plutost la paresse des moines qui ne s’occupent que de l’æternité ; mais celle qui n’a aucun object ne sert qu’a rendre un home malhureux.

- - - - -

Main principale M

54

47

L’entetement pour l’astrologie est une orgueilleuse extravagance nous croyons que {p.58} nos actions sont assés importantes pour meriter d’estre ecrites dans le grand livre du ciel, et il n’y a pas jusqu’au plus miserable artisan qui ne croye que les corps immenses et lumineux qui roulent sur sa teste ne sont faits que pour annoncer a l’univers l’heure ou il que dans l’heure ou il sortira de sa boutique ou bien que dans une heure il sortira de sa boutique[1]

- - - - -

Main principale M

55

48

Les jesuittes et les jansenistes vont porter leurs querelles jusques a la Chine[1]

- - - - -

Main principale M


54

n1.

Montesquieu souligne ici, après Bayle (Continuations des pensées diverses, Rotterdam, Reinier Leers, 1705, p. 180), le décalage entre l’unanimité des condamnations contemporaines de l’astrologie, réputée populaire et méprisée par les élites, et sa survie dans la littérature divinatoire, dans la sphère privée, à travers la consultation de devins ; voir Hervé Drévillon, Lire et écrire l’avenir. L’astrologie dans la France du Grand Siècle (1610-1715), Paris, Champ Vallon, 1996, p. 217-223. Le bibliothécaire qui accueille Rica dans les Lettres persanes fait la critique de l’astrologie judiciaire (LP, 129 [135], p. 490), pratiquée et théorisée par le comte de Boulainvilliers : voir nº 2156.

55

n1.

Allusion à la « Querelle des rites » (1645-1742), qui opposa les jésuites de Chine et les autres ordres missionnaires. Ce conflit se trouvera amplifié par la renaissance de la question janséniste dans la dernière décennie du XVIIe siècle et par l’affaire de la bulle Unigenitus ; voir René Étiemble, Les Jésuites en Chine : la querelle des rites (1562-1772), Paris, R. Julliard, 1966.