M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
762 [Passage à la main M] To the queen of England[1] :
[Passage à la main E] La grandeur de votre esprit est si connue dans l’Europe qu’il semble qu’il ne soit plus permis de le loüer.
C’est cet heureux talent, ce charme seducteur qui fait que vous vous communiquez a tous vos sujets sans rien perdre de votre rang et sans confondre les conditions.
Vous regnez sur un peuple nombreux. Le ciel qui vous a accordé de regner sur tant de royaumes, n’a accordé a aucun de vos sujet le bonheur dont vous jouissés dans votre famille.
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Passage de la main E à la main M |
Passage de la main E à la main M |
764 Je ne juge jamais des hommes par ce qu’ils ont fait ou ce qu’ils n’ont pas fait a cause des préjugés de leurs siecles, la plupart {p501} des grands hommes y ont êté soûmis, le mal est lorsqu’ils y ont ajoûté du leur : car d’ailleurs ils n’ont pas vu la plûpart du tems les prejuges de leur siecle parce qu’ils n’ont pas voulu les voire. Qui estsont les sots qui pretendent avoir plus d’esprit que les grands hommes qui s’y sont soumis : je ne juge point de st Loüis par ses croisades, il m’est indifferent que Mr Arnaud fut janseniste s’il a bien raisonné sur le jansenisme. Je n’estime pas non plus un homme parce qu’il les a suivi et ne fait cas ny de la pauvreté de Fabricius ny du retour de Regulus[1] (je parle seulemt du retour) mais je fais cas de la fermete et de la vertu de Platon et de Socrate.
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Main principale E |
765 Sciences Geometrie affaire de famille - - - - - |
Main principale E |
766 Un prince écrivit cette lettre… Je vous declare que vous êtes devenu mon ami vous avés un {p.502} si grand talent pour mettre ma perruque et mes bas que je vous aime en même tems que je vous admire ; vous ne me dites jamais que des choses agreables, au lieu que ces animaux de ministres n’ont jamais que des propos impertinens a me tenir, je ferois fort bien de vous remettre le soin de mes affaires, mes ministres vous rendront compte et vous me le rendrés.
- - - - - |
Main principale E |
762 |
n1. |
Cf. nº 662. |
763 |
n1. |
George II (1683-1760), roi de Grande-Bretagne et d’Irlande et électeur de Hanovre où Montesquieu, le 25 septembre 1729, lui fut présenté ; l’auteur nota la « grande politesse » du souverain (Voyages, p. 443-444) et le revit le 5 octobre 1730, lors de sa présentation à la cour d’Angleterre (ibid., p. 496). |
763 |
n2. |
Abréviation pour : ambassadeurs. Voir nº 662n. |
764 |
n1. |
Sur Regulus, voir nº 225. |
765 |
n1. |
Molière, Le Bourgeois gentilhomme, II, 2. |
765 |
n2. |
Cf. le Discours sur les motifs qui doivent nous encourager aux sciences (1725 ; OC, t. 8, p. 501). Montesquieu rejoint l’argumentation de Fontenelle dans sa Préface sur l’utilité des mathématiques et de la physique et sur les travaux de l’Académie des sciences, qui avait pour but de convaincre le public de l’utilité des sciences d’un accès difficile comme les mathématiques (Fontenelle, Œuvres, Paris, M. Brunet, 1742, t. V, non paginé – Catalogue, nº 2333, éd. de 1712), mais il critique, comme Marivaux, la supériorité prétendue des géomètres (Mercure, mai 1718, dans Journaux et œuvres diverses, F. Deloffre et M. Gilot (éd.), Paris, Garnier, 1969, p. 34). |
765 |
n3. |
Cf. nº 1413. Véritable dynastie scientifique, la famille Bernouilli (« Bernouly »), originaire d’Anvers, s’installa à Bâle au XVIe siècle. Les travaux de Jacques, Jean et Daniel Bernouilli sur l’analyse différentielle ou ses applications, étaient reconnus, en particulier au sein de l’Académie des sciences : voir Fontenelle, Éloge de M. Bernoulli, dans Œuvres, Paris, M. Brunet, 1742, t. V, p. 96-116. |