Chapitre 41
Capitulum
XLI1caput 40 1536.[Prüss1/vue 21]
Gobius [le goujon1Le terme gobius, ii, ou gobio, onis, désigne le goujon (Gobio gobio Linné, 1758), si l’on
parle d’un poisson de rivière, ou le boulereau (Gobius), poisson littoral et saxatile, si l’on
parle d’un poisson de mer. Ce dernier peut être bleu (Gobius jozo Linné, 1758), noir
(Gobius niger Linné, 1758) ou blanc
(Gobius minutus Linné, 1758). Voir
De Saint-Denis 1947, 43-44.] et granus
[l’uranoscope2Le granus pourrait être
ici le poisson que Pline appelle uranoscope ou callionymus : Callionymi fel
cicatrices sanat et carnes oculorum superuacuas consumit. Nulli hoc
piscium copiosius, ut existumauit Menander quoque in comoediis. Idem
piscis et uranoscopos uocatur ab oculo quem in capite habet
(Plin. nat. 32, 69), « Le fiel du
callionyme guérit les cicatrices et résorbe les excroissances des
yeux. Aucun poisson n’a un fiel plus abondant, comme l’a pensé
Ménandre aussi dans ses comédies. Ce poisson s’appelle aussi
uranoscope à cause de son œil placé sur la tête » (De Saint-Denis
1966a, 45). Isidore de Séville le décrit ainsi : Vranoscopus uocatur ab oculo quem in capite habet, a
quo semper supra intendit (Isid.
orig. 12, 6, 35), « l’uranoscope est nommé de l’œil qu’il a sur la
tête, grâce auquel il regarde toujours vers le haut » (André 1986,
202). C’est l’uranoscope vulgaire (Uranoscopus scaber Linné, 1758),
poisson des côtes à la tête carrée et aplatie ; il a deux yeux, et
non pas un, qui sont tournés vers le ciel (De Saint-Denis 1943,
133). On retrouve l’uranoscope dans le chapitre 102 de l’Hortus sanitatis intitulé Uranoscopus, urtica et vulpes marinae. Selon
Kitchell & Resnick 1999, 1684, qui s’appuient sur la
ressemblance des termes, il pourrait s’agir aussi du même poisson
que le kylon.] [+][VB 17, 56 De gobione et grano [-]][+]
Gobius2gobio 1536. et granus [+][VB 17, 56 De gobione et grano [-]][+]
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Propriétés et indications
Operationes
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1Le terme gobius, ii, ou gobio, onis, désigne le goujon (Gobio gobio Linné, 1758), si l’on parle d’un poisson de rivière, ou le boulereau (Gobius), poisson littoral et saxatile, si l’on parle d’un poisson de mer. Ce dernier peut être bleu (Gobius jozo Linné, 1758), noir (Gobius niger Linné, 1758) ou blanc (Gobius minutus Linné, 1758). Voir De Saint-Denis 1947, 43-44.
2Le granus pourrait être ici le poisson que Pline appelle uranoscope ou callionymus : Callionymi fel cicatrices sanat et carnes oculorum superuacuas consumit. Nulli hoc piscium copiosius, ut existumauit Menander quoque in comoediis. Idem piscis et uranoscopos uocatur ab oculo quem in capite habet (Plin. nat. 32, 69), « Le fiel du callionyme guérit les cicatrices et résorbe les excroissances des yeux. Aucun poisson n’a un fiel plus abondant, comme l’a pensé Ménandre aussi dans ses comédies. Ce poisson s’appelle aussi uranoscope à cause de son œil placé sur la tête » (De Saint-Denis 1966a, 45). Isidore de Séville le décrit ainsi : Vranoscopus uocatur ab oculo quem in capite habet, a quo semper supra intendit (Isid. orig. 12, 6, 35), « l’uranoscope est nommé de l’œil qu’il a sur la tête, grâce auquel il regarde toujours vers le haut » (André 1986, 202). C’est l’uranoscope vulgaire (Uranoscopus scaber Linné, 1758), poisson des côtes à la tête carrée et aplatie ; il a deux yeux, et non pas un, qui sont tournés vers le ciel (De Saint-Denis 1943, 133). On retrouve l’uranoscope dans le chapitre 102 de l’Hortus sanitatis intitulé Uranoscopus, urtica et vulpes marinae. Selon Kitchell & Resnick 1999, 1684, qui s’appuient sur la ressemblance des termes, il pourrait s’agir aussi du même poisson que le kylon.
3Ovide (Ov. hal. 130) évoque ce poisson en quelques mots : et spina nocuus non gobius ulli, « et le boulereau dont l’épine est inoffensive » (De Saint-Denis 1975, 38). Sur sa qualité gustative, Albert le Grand (AM 24, 56 (34)) précise : hic sanus est in fundo harenoso. In aestate quidam dicunt quod uermiculis quos in uentre gestat uiciatur, « il est bon à consommer dans les fonds sableux, certains disent qu’en été il est gâté par les petits vers qu’il a dans le ventre ».
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1caput 40 1536.
2gobio 1536.
3quam 1491 Prüss1 quin VB.
4cibum 1536.
5aquosa Prüss1.
6et om. Prüss1.
7À l’exception d’une phrase, Vincent de Beauvais reprend Thomas de Cantimpré.
8idem non hab. VB.
9Vincent de Beauvais suit fidèlement le chapitre correspondant de Thomas de Cantimpré, De grano pisce.
Annotations scientifiques
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