Chapitre 62
Capitulum LXII1caput 61 1536.
Monachus marinus [« le moine de mer » : l’ange1On connaît le phoque moine (Monachus monachus Hermann, 1779),
qui est aussi appelé le phoque de Méditerranée. Mais celui-ci n’a
rien d’un monstre dangereux, et il évite plutôt les hommes qu’il ne
cherche à les attirer. On pourrait penser au monkfish des Anglais, « l’ange » en français,
espèce de squale (Squalus squatina Linné, 1758). De
fait, Latham et al. (dir.) 2002, t. 6 (M),
1826, recense, s. v. Monachus, le piscis monachus, qu’il reconnaît comme étant le
Squatina angelus d’après Gerv. Tilb. 3, 63 : illic
[in oceano Britannico] piscis monachus ad medium ventrem squama monachali
piscem tegit. Or, Thomas de Cantimpré (TC 6, 34) et Albert le
Grand (AM 24, 85 (45)) précisent justement qu’on aperçoit l’animal
dans la mer de Bretagne. Cependant, Kitchell & Resnick 1999,
1693, n. 235, renoncent à l’identifier. Le nom latin du poisson a,
semble-t-il, éveillé l’imagination des savants de la Renaissance :
Guillaume Rondelet, Libri de piscibus
marinis, livre XVI, ch. 20, « De pisce
monachi habitu », l’a décrit et représenté comme un calmar
géant à tête de moine. ?] et monoceron
[« qui n’a qu’une corne » : le narval2Le monoceron ou monoceros est le narval (Monodon monoceros Linné, 1758). Voir Kitchell
& Resnick 1999, 1693 et n. 234.] [+][VB 17, 120 De monacho marino et
monoceronte [-]][+]
[Prüss1/vue 31] Monachus marinus et monoceron [+][VB 17, 120 De monacho marino et monoceronte2monocerote VBd. [-]][+]
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Propriétés et indications
Operationes
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1On connaît le phoque moine (Monachus monachus Hermann, 1779), qui est aussi appelé le phoque de Méditerranée. Mais celui-ci n’a rien d’un monstre dangereux, et il évite plutôt les hommes qu’il ne cherche à les attirer. On pourrait penser au monkfish des Anglais, « l’ange » en français, espèce de squale (Squalus squatina Linné, 1758). De fait, Latham et al. (dir.) 2002, t. 6 (M), 1826, recense, s. v. Monachus, le piscis monachus, qu’il reconnaît comme étant le Squatina angelus d’après Gerv. Tilb. 3, 63 : illic [in oceano Britannico] piscis monachus ad medium ventrem squama monachali piscem tegit. Or, Thomas de Cantimpré (TC 6, 34) et Albert le Grand (AM 24, 85 (45)) précisent justement qu’on aperçoit l’animal dans la mer de Bretagne. Cependant, Kitchell & Resnick 1999, 1693, n. 235, renoncent à l’identifier. Le nom latin du poisson a, semble-t-il, éveillé l’imagination des savants de la Renaissance : Guillaume Rondelet, Libri de piscibus marinis, livre XVI, ch. 20, « De pisce monachi habitu », l’a décrit et représenté comme un calmar géant à tête de moine.
2Le monoceron ou monoceros est le narval (Monodon monoceros Linné, 1758). Voir Kitchell & Resnick 1999, 1693 et n. 234.
3La dent ou défense que le mâle porte à l’avant de la tête peut atteindre 3 m de long ; mais, de caractère farouche, il évite les bateaux (voir Shirihai & Jarrett 2007, 100).
4Le narval est un nageur « plutôt rapide », selon Shirihai & Jarrett 2007, 100.
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1caput 61 1536.
2monocerote VBd.
3Le texte de Thomas de Cantimpré est à peine résumé, et l’ordre du texte n’est que très légèrement modifié.
4in modum : ut Prüss1 1536.
5hominis VBd.
6trahit 1536.
7in — supra non hab. VB.
8Vincent de Beauvais n’a pas retenu l’explication étymologique que Thomas de Cantimpré donne du nom de cet animal ; en revanche il a conservé, contrairement à l’habitude, le commentaire théologique. Sa copie est assez fidèle.
9monoceros VB.
10multitudinum 1491.
11generis 1491 VB2.
Annotations scientifiques
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