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Pensées 1478 à 1482

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1478

{f.219r} [Passage à la main K] Morceaux qui n’ont pü entrér dans mes Romains[1]

Histoire romaine

Je disois sur Tarquin

Tarquin

, on avoit dans ce tems la de l’eloignement pour le gouvernement d’un seul les Veïens pour s’etre donné un roy furent abandonnés de toutes les villes de la Tuscane ; Albe s’etoit deja mise en liberté, le royaume de Porcenna ne subsista pas.
Je disois sur son caractere[2] tout est extremement melé dans le monde

Tout est mêlé

. Les méchancetés particulieres dans un etat ou l’institution est bonne, contractent toujours quelque chose des vertus publiques ; et les vertus que l’on voit dans une republique corrompüe tiennent egalement de sa corruption.

Passage de la main M à la main K

1479

Servius

Servius

avoit transporté du senat au peuple le droit d’elire les roys, celui de nommer des juges dans les affaires particulieres civiles il avoit payé les debtes des particuliers donné des terres á ceux qui n’en avoient point {f.219v} il avoit oté l’arbitraire dans les taxes et en avoit exempté les pauvres citoyens, il avoit admis dans les assemblées du peuple les affranchis et dans le senat les plebeiens[1] Voyez Denis d’Halicar liv 4 et Zonare[2].

Main principale K

1480

Caton

Caton

fut l’executeur de l’infame loy qui confisquoit les tresors du roy de Chypre il mit toute sa vertus á ne point voler les ravisseurs[1]

Main principale K

1481

Ce qui était autrefois la mer peut aussi être la terre

Il y a grande apparence que ce qui etoit autrefois la mer est á present la terre on voit des bancs des coquiles sur presque tout[e]s les montagnes, il y a dans les cabinets des curieux des coquiles de pois[s]on trouvés dans la terres dont on ne connoit point l’espece[1] on trouve meme des animaux icy qui ne sont qu’à la Chine, ces chose la ne s’expliquent pas par le deluge telle que l’on le donne, mais par quelque accident encore plus grand. Si par exemple le centre de gravité de la terre venoit á changer, comme par exemple si les eaux qui sont dans un endroit de la terre {f.220r} venoient a rompre une cavité qui seroit remplie d’air et entroient dedans, pour lors il y auroit un transport de la mer ailleurs[2] et comme il y a des precipices dans la mer il se trouveroit des montagnes, l et tout se trouveroit terre avec des montagnes et des vallées ; ce qui est rocher et banc de sable se trouveroit montagne
* C’est a Mr de Reaumur que je ois dire cela je voudrois lui demander comment il peut y avoir du haut et du bas que par les inegalités de la terre effectivement le changement du centre de gravité

Centre de gravité

pourroit bien emporter les eaux d’un en endroit a un autre ; mais dans ce cas les en si ce qui a êté mer devenoit terre les inegalités du globe terrestre ne feroient pas le haut et le bas, il est pourtant certain que la mer est toujours plus basse que la terre puisque l’eau de touts les fleuves va á la mer &c

- - - - -

Main principale K

1482

{f.220v} [Passage à la main M] Je disois des princesses elles aiment le petit petit merveilleux

- - - - -

Passage de la main K à la main M


1478

n1.

Morceaux rejetés de la première édition des Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur decadence [1734] ; cf. nº 572-577, 673-678 ; voir Romains, introduction, p. 9. Avant 1743, Montesquieu travaille à une nouvelle édition de l’ouvrage qui ne paraîtra qu’en 1748 (Paris, Huart et Moreau) ; voir ibid., p. 12-14, 43.

1478

n2.

C’est-à-dire le caractère de Tarquin ; voir Romains, I, p. 92.

1479

n1.

Cf. EL, XI, 12 : Derathé, t. I, p. 184.

1479

n2.

Denys d’Halicarnasse, Antiquités romaines, IV, 3, 8 ; 5, 5 ; 6, 1 (Catalogue, nº 2831-2832 : G.-F. Le Jay (trad.), Paris, G. Dupuis, 1722 et dans Opera, Francfort, A. Wecheli, 1586) ; Zonare, Annales, VII, 9 (Joannis Zonaræ monachi magni antea vigilum præfecti et primi a secretis Annales, du Cange (éd.), Paris, Imprimerie royale, 1686, liv. VII, chap. 9, p. 327-328 – Catalogue, nº 2731 pour les Chroniques, ou Annales de Zonare, J. Millet de Saint-Amour (trad.), Lyon, M. Bonhome, 1560) ; cette référence a été ajoutée en note à l’édition de 1748 (Romains, I, p. 92, variante, l. 43).

1480

n1.

Plutarque, Vie de Caton le Jeune (XXXVI-XXXVIII).

1481

n1.

Montesquieu prolonge ici et dans l’article nº 1486 une réflexion entamée dans le cadre du Projet d’une histoire de la Terre ancienne et moderne [1719] (OC, t. 8, p. 183-184), dont Usbek se faisait l’écho (LP, 109 [113]) : l’étude des fossiles, qui passionne les sociétés savantes de l’époque, comme le montre la résomption que Montesquieu fait de la dissertation de Sarrau de Boynet sur les coquillages de Sainte-Croix-du-Mont (OC, t. 8, p. 172-173), permettait de concilier le récit biblique du Déluge avec les observations géologiques (Jean Ehrard, L’Idée de nature en France dans la première moitié du XVIIIe siècle [1963], Paris, A. Michel, 1994, p. 199-204).

1481

n2.

Dans ses Remarques sur les coquilles fossiles de quelques cantons de la Touraine, et sur les utilités qu’on en tire, Réaumur parlait du « centre de pesenteur de la terre qui peut avoir changé, & ne se pas trouver avec son centre de grandeur » et de la mer quittant des terrains pour en gagner d’autres (Histoire de l’Académie royale des sciences, Paris, Imprimerie royale, 1722, année 1720, p. 415-416).