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Pensées 1496 à 1500

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1496

Vegece a trés bien remarqué que les armées licentieuses[1] sont mutines, sa raison[2]... * Il y en a une autre, c’est qu’elles sont moins accoutumées au commandement.

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Main principale F

1497

{f.224v} Comme les Suisses

Suisses

nous ont donné l’art de la guerre en formant notre infanterie[1] ; il n’est pas étonnant que les Romains eussent fait autrefois de même.

- - - - -

Main principale F

1498

Les conditions de paix imposées par les Romains, étoient prises des idées de ces tems là où l’on ne cherchoit pas tant à s’aggrandir qu’à affoiblir ses ennemis. Ainsi la paix que les Lacedemoniens donnerent aux Atheniens, fut telle qu’ils auroient les mêmes amis et les mêmes ennemis, les mêmes galeres, &c.

- - - - -

Main principale F

1499

Persée

Persée

roy de Macedoine avoit des qualités qui éblouirent d’abord son siècle, mais son esprit sembloit être fait pour le fai sa propre ruine. Dès qu’il avoit le moindre succés, il trompoit ses alliés ; au moindre revers il tomboit dans une consternation qui lui ôtoit le sens. Il avoit une avarice stupide qui lui faisoit regarder la conservation de ses trésors comme indépendans de celle de son royaume. Il se sentoit l’esprit assez fin pour aimer les affaires, mais son cœur étoit assez {f.225r} lâche pour l’empêcher d’y réussir[1].
Les particuliers n’ont souvent besoin que des qualités de l’esprit. Les princes plus exposés aux caprices de la fortune, ont encore besoin des qualités de l’ame

Princes ont besoin des qualités de l’ame

. Ils peuvent trouver les qualités de l’esprit dans leurs ministres, les sentimens, ils ne les trouvent qu’en eux mêmes.

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Main principale F

1500

La situation de l’Italie favorisoit les Romains. Elle est très étroite du nord au midi, et elle est coupée de l’est à l’ouest par l’Appennin. Les Romains se tenoient sur les montagnes d’où ils avoient l’œil sur toute la plaine et sur Annibal. Polybe dit qu’au siege de Capoüe ils firent de grandes choses, parce qu’étant retranchés ils ne craignoient point la cavalerie numide[1]

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Main principale F


1496

n1.

« Qui prend trop de liberté et de licence » (Furetière, 1690, art. « Licencieux »).

1496

n2.

Végèce, De re militari (III, 4 – Catalogue, nº 1742 et 1743 : éd. de 1553 et 1606-1607) ; l’auteur y invoque les durs travaux qui rebutent les troupes ayant vécu dans leurs quartiers « dans l’oisiveté et la mollesse ». Cf. nº 1527-1528.

1497

n1.

Les fantassins suisses, habiles aux techniques du combat à la pique ou à l’arbalète, ont été utilisés comme instructeurs par Louis XI et recrutés comme mercenaires par diverses puissances européennes dès le XVe siècle. L’analogie entre les méthodes de combat des légions romaines et celles des troupes helvétiques inspira les réformateurs de l’infanterie à la Renaissance et ceux qui, comme Machiavel, dans son Art de la guerre (Paris, C. Chappelain, 1614 – Catalogue, nº 2402), aspiraient à un renouveau de l’éthique militaire ; voir Thomas F. Arnold, Les Guerres de la Renaissance, XVe-XVIe siècles, Paris, Autrement (Atlas des guerres), 2002.

1499

n1.

Voir nº 580, note 1 : la source de Montesquieu est Polybe.

1500

n1.

Polybe, IX, 3.