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Pensées 1548 à 1552

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1548

[Passage à la main L] Les Germains... Reges ex nobilitaté, duces virtute sumunt, dit Tacite De morib. German. C’est ce qui fit la difference du pouvoir des maires et des roys, et de leurs diferens titres. Cela fut cause que les roys de la seconde race furent electifs parce que la couronne fut jointe a la mairerie du palais[1]

Mis dans les Loix

.

- - - - -

Passage de la main M à la main L

1549

Les disputes sur les loix agraires

Loix agraires

n’attaquerent pas les fondemens de la constitution ; les f loix faites ou proposées à ce sujet furent au contraires un renouvellement de la dicipline ancienne des moeurs des ancetres et une correction {f.247v} du mal qu’on avoit fait en eludant les loix, les particuliers ne pouvoient pas meme s’en plaindre, car quoyque les societés n’ayent êté principalement etablies que pour que chacun conserve son bien, cependant personne ne pouvoit apeller son bien ce qu’il avoit acquis en faisant une fraude a la loi[1].

- - - - -

Main principale L

1550

Le chef des repub. est un magistrat civil, le hazard et la necessité donna un chef militaire 

Stahouder

a la Hollande et elle fit de grandes choses[1]. La repub. de Venise avec le chef civil d’une noblesse hereditaire ne peut que tomber dans la langueur, le grand conseil est une assemblée de tyrans civils

Venise

ils ne peuvent pas etre de grands hommes et ils empechent les autres de le devenir[2].
- - - - -

Main principale L

1551

{f.248r}

Rome devenue democratie

Mais enfin cette democratie (Rome) se corrompit et suivit pour sa perte le meme chemin que prennent presque toutes les democraties ; le peuple qui deja avoit toute la legislation voulut avoir toute l’execution et ota la force à toutes les magistratures, eluda toutes les loix et pour oter les mœurs enerva la censure même, toutes les affaires furent portées devant le peuple debatües devant lui, rien devant le senat, et les tirannies de la liberté devinrent si insuportables que les principaux la defendirent sans courage et que le peuple la perdit sans regret[1]

Main principale L

1552

{f.248v} Il y a des exemples etonnant de la vanité romaine

Vanité de Rom.

. Il n’y a rien de si ridicule que Trebonius qui ecrit a Ciceron que s’il decrit quelque chose du meurtre de Cæsar, il espere qu’il n’y aura la moindre place, il n’y a rien de si ridicule que Ciceron lui meme, qui prie qu’on le mette dans l’histoire romaine et qu’on mente meme pour lui[1].
Cette vanité etoit enti[e]rement diferente de la vanité que quelque peuples ont aujourd’hui, celle ci ne se porte que sur le moment present l’autre etoit toujours jointe a l’idée de la posterité ; un habit de bon gout pour un certain jour suffit pour l’une. Il falloit un nom gravé sur une pierre pour flater l’autre, ces choses sont l’effect de l’éducation de ce siècle-là et du nôtre et se raportent aux institutions des deux peuples

- - - - -

Main principale L


1548

n1.

Cf. nº 1171 ; EL, XXXI, 4 et note (a).

1549

n1.

Cf. EL, VII, 2.

1550

n1.

Nº 655, 940, 1547.

1550

n2.

Voir nº 1546.

1551

n1.

Cf. EL, VIII, 2 : Derathé, t. I, p. 122.

1552

n1.

Cf. nº 962.