M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume II
1562 Sts Peres Persécutions
{f.451r} Je sais bien que les premiers chretiens ne defendirent point leur cause propre, qu’ils rendirent temoignage non pas de leur innocence mais de leur foy, mais je dis que les empereurs n’avoient point de zele pour leur relligion, que la plus part etoient des monstres qui n’avoient aucun plan, que Neron ne voulut que rejetter sur eux ses crimes et sa folie[4] et que Diocletien même ne les persecuta d’abord que comme criminels d’etat[5] que Déce ne les persecuta que comme ayant ete attachés a Philipe[6], et Licinius[7] comme trop attachéz a Constantin et peut etre de même Galien Valere et Maximin[8] que par jalousie de Constantin, et ce fut une occasion aux gouverneurs de faire mille {f.451v} injustices et d’écouter mille delations.
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Main principale L |
1563 Dans le gouvernement despotique le commerce est fondé sur la necessité momentanée de ce que la nature demande pour se nourrir et pour se vêtir[1]
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Main principale L |
1564 Deuteronome - - - - - |
Main principale L |
1565 J’avais mis dans mon ouvrage (Le prince) Mr Zamega[1] parlant des princes politiques dit qu’ils ont toujours eü un caractere odieux dans l’histoire temoin Tibere Louis onze, Philipe second, la raison en est que rien n’est si oposé a la grandeur d’ame que la finesse
Finesse opposée a la grandeur d’ame La plus part des actions politiques {f.452v} n’excittent point notre surprise, ne peuvent servir de spectacle… Quand un sultan manque de parole nous sentons que c’est une action que nous pourrions faire aussi facilement que lui.
La finesse est une arme defensive c’est la resource des gens foibles et on ne peut souffrir qu’un prince employe cette resource dans le meme tems qu’il [lettres biffées non déchiffrées] use de sa puissance ce sont trop d’avantages dans une main.
La force peut etre utile aux hommes mêmes qu’elle sommet, elle peut etre utile aux vaincu comme au vainqueur. Il s’est evertué par la resistance même et s’est rendu par la semblable au conquerant ou digne de lui, mais la ruse
Ruse Voyes je vous prie combien on est attristé de voir un Mogol qui vous donne un b [...]
{f.453r} Mais la ruse avilit la nature humaine elle fait le vainqueur l’objet le sujet du mepris et le vaincü l’objet de la pitié.
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Main principale L |
1566 Japonois leur constance dans les supplices - - - - - |
Main principale L |
1562 |
n1. |
Les Pères de l’Église. |
1562 |
n2. |
Lire : philosophes. |
1562 |
n3. |
Voir nº 21. |
1562 |
n4. |
Voir nº 186, note 1. |
1562 |
n5. |
L’indifférence religieuse des Anciens et l’explication politique des persécutions sont des arguments utilisés par ceux qui, à l’époque, voulaient fonder la tolérance sur un droit naturel et universel, comme Voltaire, qui aurait rédigé l’Examen important de Milord Bolingbroke entre 1736 et 1746, publié pour la première fois en 1767 : voir le chapitre XXVIII, « Des chrétiens depuis Dioclétien jusqu’à Constantin », argument repris plus tard dans les chapitres VIII et IX du Traité sur la tolérance [1763]. |
1562 |
n6. |
Philippe l’Arabe, Marcus Julius Philippus, empereur romain de 244 à 249, favorable aux chrétiens (Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, VI, 34). |
1562 |
n7. |
Caius Flavius Licinius Licinianus, empereur romain de 308 à 324 ; il s’allia à Constantin dans une politique de tolérance à l’égard des chrétiens puis reprit les persécutions. |
1562 |
n8. |
Valérien (« Valère »), Publius Licinius Valerianus, empereur romain de 253 à 260, avait déclenché une persécution en 257-258 ; Maximin II Daïa, empereur de 307 à 313, poursuivit la politique de répression envers les chrétiens. |
1563 |
n1. |
Cf. EL, V, XIV : Derathé, t. I, p. 69. |
1564 |
n1. |
« Le Seigneur vous fera ramener par mer en Égypte, […]. Vous serez vendus là à vos ennemis, vous pour être leurs esclaves, et vos femmes pour être leurs servantes, et il ne se trouvera pas même de gens pour vous acheter », Deutéronome, XXVIII, 68 (La Bible, I. Le Maître de Sacy (trad.), Paris, R. Laffont, 1990). |
1564 |
n2. |
Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, III, 20, § 5. Montesquieu interprète la phrase d’Hégésippe citée par Eusèbe, à propos de l’arrestation des petits-fils de Jude, dénoncés comme de la race de David : « il [Domitien] les renvoya libres » (nous traduisons, d’après la version latine « liberos illos quidem dimisisse », dans Ecclesiasticæ historiæ scriptores Græci, Genève, P. de La Rovière, 1612, p. 65 – Catalogue, nº 206). |
1564 |
n3. |
Flavius Josèphe, Guerre des juifs, VI, 9, § 2, 414. |
1565 |
n1. |
Voir nº 526, note 1 et nº 540, 2002. |
1565 |
n2. |
Le fait ne se trouve ni dans les relations de Bernier, Tavernier, Du Plan Carpin, ni dans la Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l’empire de la Chine et de la Tartarie chinoise du père Du Halde, sources de Montesquieu sur les Moghols, ni dans la Bibliothèque orientale […] d’Herbelot. |
1566 |
n1. |
Cf. EL, VI, 13 : Derathé, t. I, p. 96. |