M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Q : | 1750-1751. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
Pensées, volume III
1693 Des loix qui exterminent la famille.C’est l’usage en plusieurs lieux d’Orient d’exterminer la famille du coupable ; dans ces pays on ne regarde les femmes, les enfans que comme des instrumens et des dependances de la famille, on les confisque comme parmi nous on confisque les biens, ils sont une proprieté du pere, ou du mary.
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Main principale P |
1694
{f.38r} Que dans le fond tout est echange.
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Main principale P |
1695 Hugues CapetSon nom est perdu dans les tems qui se sont perdus eux mêmes, et sont dans la nuit, le silence, les tenebres, et l’oubly.
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Main principale P |
1696 {f.39r} Hugues CapetC’est se connoitre bien peu en flaterie que de meler des fables dans une genealogie la plus constament etablie que nous connoissons. Hugues Capet n’etoit point de la maison carliene, il etoit de la sienne[1]. Sitot que ce genre de grandeur put etre distingué, luy, son pere[2], et son aieul[3] parurent dans la grandeur. Sitot que la perpetuité des fiefs[4] servit à distinguer la grandeur des maisons celle ci parait avec les grands fiefs, et elle à cet avantage que toujours grande dans son cours elle n’a d’origine que l’abime de ces tems ou regnent la nuit, les tenebres, et l’oubly.
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Main principale P |
1697 CharlemagneJe ne puis m’empescher de former icy des regrets sur une table d’argent d’un plus grand poids que les autres de son palais, dit, Cha[r]lemagne {f.39v} dans son testament, d’un art plus exquis, et ou l’on voioit en trois globes le monde figuré[1]. Plut a Dieu qu’il eut confié à l’airin des choses dont l’avarice à depuis fait des secrets[2], nous y verrions l’exacte position des peuples apres le le mouvement de tant de nations, la scituation des villes, et ce que nous ne faisons que conjecturer nous le sçaurions.
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Main principale P |
1694 |
n1. |
Cet article fait partie des « Materiaux qui n’ont pu entrer dans l’Esprit des loix » (voir nº 1690), en rapport avec les livres sur le commerce et la monnaie (EL, XXI et XXII) ; Montesquieu y affirme l’interdépendance des intérêts entre nations commerçantes et s’oppose aux thèses mercantilistes : voir Céline Spector, Montesquieu et l’émergence de l’économie politique, Paris, H. Champion, 2006, p. 190-191. |
1694 |
n2. |
Sur la représentation des marchandises par l’argent et vice versa, et sur leur disponibilité proportionnelle, voir EL, XXII, 2. |
1694 |
n3. |
Voir l’exemple de la Hongrie à l’article nº 1800. |
1694 |
n4. |
Cf. nº 1657. |
1696 |
n1. |
Érudits et historiographes du XVIIe siècle, pour affirmer la prééminence de la couronne de France, faisaient descendre Hugues Capet de la lignée de Charles Martel, c’est-à-dire de la deuxième race des rois de France ou maison carlienne (carolingienne) : sur ces débats voir G.-C. Le Gendre, Des antiquités de la maison de France et des maisons mérovingienne et carlienne, Paris, Briasson, 1739, en particulier p. 92 et suiv. ainsi que p. 140 et suiv. |
1696 |
n2. |
Hugues le Grand ou le Blanc ou l’Abbé (?-956), duc des Francs. |
1696 |
n3. |
Robert Ier (env. 865-923), roi des Francs de 922 à 923, grand-père d’Hugues Capet. |
1696 |
n4. |
Dans L’Esprit des lois, la perpétuité des fiefs établie avec la dynastie capétienne marque l’entrée dans le gouvernement féodal et éteint le gouvernement politique de l’époque carolingienne (XXXI, 32). |
1697 |
n1. |
Cette table est décrite dans le testament qui termine la Vie de Charlemagne d’Eginhard : « entourée de trois cercles, et où le monde entier est figuré en petit et avec soin » (Historiæ Francorum scriptores coætanei ab ipsius gentis origine ad nostras usque tempora, A. Du Chesne (éd.), Paris, S. Cramoisy, 1636, t. II, p. 106 – Catalogue, nº 2932 ; F. Guizot (trad.), Paris, Brière, 1824). Montesquieu possédait, outre l’édition d’André Du Chesne, la princeps de 1521 du comte de Nouenare (Vita et gesta Karoli cognomento Magni […], per Eginhartum, Cologne, J. Soter, 1521, in-4º – Catalogue, nº 2915). Ce testament est évoqué dans L’Esprit des lois (XXXI, 12, note (o) : Derathé, t. II, p. 377). |
1697 |
n2. |
Il faut comprendre que l’attrait pour les métaux précieux a dérobé à notre connaissance ce témoignage de l’état du monde. |